Bonjour à toutes et à tous!
Crise financière ce que le public devrait savoir : durée min)
Face à l'interconnexion des crises à l'échelle mondiale, quelles alternatives ?
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Sommes-nous informés correctement sur la crise ou les médias mainstream ne font qu'un travail cosmétique et ne donnent de nouveau la parole qu'aux responsables de la crise? Monnaies alternatives... Monnaies alternatives locales : pile ou face ?
Serge Halimi - «L'ère des Restaurations» [HD] - YouTube ( 1h04 min)
Nous reviendrons sur les origines de cette illusion du « marché auto-régulé » avec Serge Halimi,
Retour sur la naissance d'une illusion, celle du « marché auto-régulé ».
« En somme, quand un théâtre est en feu, on se précipite vers la direction que nous annonce celui qui crie « par ici la sortie ». On n'a pas le temps de réfléchir. A la fin des années 70, la crise économique semble être ce feu qui se déclenche. Les personnes qui hurlent leur conseil de sortie sont les libéraux. On les a suivis, mais pour la plupart de ceux qui l'ont fait, ce n'est pas la sortie qu'ils ont trouvée, mais au contraire, un incendie encore plus grand que celui auquel ils voulaient échapper. Comme vous le savez, nous ne sommes pas sortis de cet incendie, mais cette fois, il nous appartient de montrer la voie car les ultras libéraux ont provisoirement épuisé leurs crédits. Ils reviendront... si nous les laissons faire, ou plus précisément, ils ne reviendront pas puisqu'ils sont toujours là. »
Présentation :
Une crise financière d'une grande ampleur secoue actuellement notre monde, accompagnée par un risque de récession. Cette crise qui terrasse certains géants financiers fait voler en éclat bien des illusions. Les annonces les plus folles se succèdent : un plan de soutien aux banques de 360 milliards d'euros, création d'un fonds d'investissement souverain à la française, et le discours dominant semble changer. Il nous paraît bon de nous poser et, loin du brouhaha médiatique, de nous efforcer de mieux décrypter les discours et de comprendre comment on a pu en arriver là. Nous reviendrons sur les origines de cette illusion du « marché auto-régulé » avec Serge Halimi, illusion qui a contaminé tout le champ politique et médiatique.
Serge Halimi est directeur du journal le Monde diplomatique, auteur notamment de l'ouvrage: « Le grand bond en arrière. Comment l'ordre libéral s'est imposé au monde » paru en 2004.
Docteur en sciences politiques de l'Université de Berkeley, puis professeur associé à l'université Paris-VIII de 1994 à 2000, Serge Halimi est spécialiste des États-Unis.
Cette captation sonore a été réalisée le lundi 17 novembre 2008 à 20h à la Rose des Vents, boulevard Van Gogh, Villeneuve d'Ascq dans le cadre des activités organisées par les Amis du Monde diplomatique de Lille.
"Flamme bourgeoise, cendre prolétarienne" : http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/HALIMI/16193 , >http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/HALIMI/16193
On a beau accuser la spéculation, les paradis fiscaux, l'opacité et le manque de contrôle de l'industrie financière – en particulier des hedge funds –, la menace de dépression, voire d'effondrement qui pèse sur l'économie mondiale n'est pas due au manque de contrôle ; elle est due à l'incapacité du capitalisme de se reproduire. Il ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires. Prétendre redistribuer par voie d'imposition les plus-values fictives des bulles précipiterait cela même que l'industrie financière cherche à
éviter : la dévalorisation de masses gigantesque d'actifs financiers et la faillite du système bancaire.
Or, il est impossible de séparer le bon capitalisme productif du mauvais capitalisme financier. Il n'existe pas d'un côté une économie qui produit des richesses et de l'autre une économie virtuelle, une finance parasitaire; il s'agit des deux faces d'une même réalité. Depuis le début de l'économie capitaliste, celle-ci ne peut fonctionner sans la finance, c'est-à-dire le crédit, les Bourses, la spéculation.
La propriété privée du capital
La première chose qu'on peut dire sur le capitalisme, c'est que ce système repose sur la propriété privée du capital. Capitalisme et propriété privée du capital sont deux choses qui vont totalement de paire, l'un ne va pas sans l'autre. Alors, que signifie plus précisément le droit à la propriété privée du capital ?
Ça signifie au moins deux choses, d'abord c'est le droit d'en tirer profit, dans ce système on peut directement gagner de l'argent à partir de son capital, c'est même la règle pour que le système fonctionne bien. Puis, c'est aussi le droit de disposer librement de son capital. On peut placer son argent comme on veut, là où ça rapporte le plus, le déplacer si on trouve plus profitable ailleurs, monter des entreprises, les revendre, etc.
Rappelons que ceci n'était pas le cas dans le système précédent, le système féodal, où le crédit et le droit d'entreprendre étaient très limités. Contrairement à ce que nous disent donc certains idéologues, le capitalisme n'a rien de naturel mais comme tous les autres systèmes économiques, découle de choix politiques.
L'ensemble des actions libérale découlent le plus souvent de l'Etat. Prenons l'exemple de Ronald Reagan prend décision : Le controle des syndicats ( 1981 et une attaque sur les syndicats et révocation :
La grève de PATCO
Le 3 août 1981, le syndicat déclare la grève, réclamant de meilleures conditions de travail, un meilleur salaire et une durée de travail de 32 heures par semaine. Ce faisant, le syndicat viole la loi {5 U.S.C. (Supp. III 1956) 118p.} qui interdit les grèves des syndicats d'employés de l'Etat. Cependant de tels syndicats avaient déjà déclaré des grèves sans sanction particulière. Ronald Reagan déclara pourtant que la grève du PATCO était un péril pour la sécurité nationale et ordonna le retour au travail en invoquant la loi Taft-Hartley de 1947. Seulement 1650 des 13 000 contrôleurs retournent au travail[1]. PATCO pensait pouvoir ralentir le trafic aérien jusqu'à l'arrêter et s'en servir comme instrument de négociation. Reagan donna aux membres du syndicat 48 heures pour revenir, sachant que le secrétaire aux transports Drew Lewis avait secrètement assuré que les avions puissent voler à 50% de la normale[2].
Le 5 août, à la suite de leur refus, Reagan renvoie les 11 345 contrôleurs aériens grévistes qui avaient ignoré son ordre[3],[4] et les bannit de façon permanente des services fédéraux. Ils sont remplacés par des controleurs non grévistes, des superviseurs, du staff, quelques personnes non qualifiées et parfois par des contrôleurs transferés d'autres secteurs. Des contrôleurs militaires furent aussi utilisés jusqu'à ce que les remplaçants furent formés. Le syndicat perd son accréditation légale le 22 octobre 1981[5].
D'anciens contrôleurs grévistes furent autorisés à se représenter après 1996 et furent recrutés. Ils sont maintenant représentés par le National Air Traffic Controllers Association, organisé en 1987 et sans rapport avec le PATCO.
Si nous devons " Si nous devons 11000 GREVISTES )entretenir la moindre économie de liberté, la restriction syndicale est importante". Un Think tank ( institut hayek) lors d'un anti CPE a appelé Dominique de Villepin a affronté les syndicats et surtout de ne pas reculé)
1- Casser les syndicats- pour casser la capacité de répose des ouvriers
2- Les impots des plus riches sont réduites ( de 50% A 28% a la fin du mandat de Reagn)
3- Le salaire minimum est gelé : il n'augmentera plus jusqu'en 1990, alors que l'inflation dépasse des record au USA. Aujourd'hui, le salaire minimum est le plus bas depuis 50
La casse du syndicalisme rend plus facile l'argent de l'économie réelle vers la rente. Et a chaque fois l'état a été impliqué, alors que les néolibéraux refuse soit disant l'intervention de l'état
Actionaria Le Salon de la Bourse
Actionaria : L'investissement en bourse
Par sa conception, ACTIONARIA offre aux particuliers une approche pédagogique sans équivalent de la Bourse, de l'économie et des marchés financiers, plus conviviale, plus accessible, plus humaine.
Avec plus de 100 exposants et près de 30 000 visiteurs, ACTIONARIA est un rendez-vous unique avec l'ensemble des acteurs des marchés boursiers, pour s'informer directement auprès des sociétés cotées, recueillir les conseils des professionnels et découvrir une offre exhaustive de produits financiers
De nombreuses animations pédagogiques et des ateliers techniques permettent aussi de se former ou de se perfectionner efficacement à l'investissement en actions.
Interview de Luc-Emmanuel AUBERGER, Directeur Finances et Risques de NATIXIS
Salon Actionaria - 18 & 19 novembre
Le système bancaire, monétaire
Cette solution tient en une phrase : permettre à l'Etat d'emprunter auprès de la Banque centrale sans payer d'intérêt.
Il est effectivement plus séduisant de vendre le principe du rasage gratis et de la planche à billets pour financer des propositions plus démagogiques les unes que les autres plutôt que d'essayer de vendre aux électeurs qu'ils sont allés, tous collectivement, trop loin dans le confort et la gabegie.
Sommaire :
Introduction par Didier ADÈS, rédacteur en chef à Radio France
Il s'agit de s'interroger sur la finalité de l'épargne ou du compte. On peut reprendre cette remarque : « pour faire des affaires, il faut des sous, pour avoir des sous, il faut faire des affaires ». L'épargne peut donc être une source et une tentation. En 2006, on peut se poser la question de savoir jusqu'à quel point le passé peut éclairer l'avenir sur ces questions.
Evaluer les engagements implicites des systèmes de retraites - Insee :
Nous voilà déjà sur le second semestre 2012! On peut dire en quelques mots que le monde le monde se divise en deux catégories : Ceux qui ont le pistolet chargeait et ceux qui creusent, nous nous creusons.
Pour le marché : « Une très bonne première partie, puis une seconde partie exécrable. Durant la première partie, le marché a corrigé ses excès baissiers de 2011. Il a pris acte des résultats des sociétés, de la baisse des bénéfices consécutive à la nouvelle crise qui a frappé le monde mi 2011. Une véritable efficience était alors revenue, et on s'attendait logiquement à une correction printanière mais pas à cet atroce second trimestre ».
En fait, l'ensemble de ce trimestre a été marqué par la politique : élections présidentielles en France, élections législatives en France, élections législatives en Grèce, à nouveau élections législatives en Grèce, réunions multiples des dirigeants des pays de la zone Euro, etc. Les opérateurs des marchés ne se sont pas intéressés à la bourse mais à la politique. Et voilà le résultat...
Mais tout est mal qui ne finit pas si mal... car il y a eu cette incroyable séance épique de vendredi! Le marché sauve in extremis sa peau sur ce premier semestre avec cette séance de folie sur laquelle le CAC s'est envolé de près de 5% et avec lui la plupart des indices boursiers.
Cette séance du 29 juin est la meilleure de 2012..!
Elle met en évidence une sorte de soulagement du modèle actuel : « grâce au sommet européen, qui est loin d'apporter des solutions à la crise, on peut dire que l'incertitude se disperse un peu. Et vous savez à quel point la bourse déteste l'incertitude! Du coup, les vendeurs à découvert rachètent leurs positions. Les acheteurs ne se bousculent pas car on voit bien que les valeurs non éligibles au SRD ne rencontrent pas le même succès que celles qui y sont éligibles. Mais pour autant, on peut penser que les marchés ont envoyé un fort signal d'encouragement aux dirigeants européens, en leur indiquant que rien n'est perdu, rien n'est inéluctable. C'est d'ailleurs sur ces mots c'était terminé la conférence du 14 juin que je vous invite à visualiser sur Youtube :
»
La logique néolibérale : TEDxLaDefense - Jean-David Haddad - Le vrai rôle des marchés
Or, il est impossible de séparer le bon capitalisme productif du mauvais capitalisme financier. Il n'existe pas d'un côté une économie qui produit des richesses et de l'autre une économie virtuelle, une finance parasitaire; il s'agit des deux faces d'une même réalité. Depuis le début de l'économie capitaliste, celle-ci ne peut fonctionner sans la finance, c'est-à-dire le crédit, les Bourses, la spéculation.
Les dirigeants de tous bords se foutent de nous quand ils réclament un encadrement rigoureux de la spéculation, car c'est tout le système qui, dans sa phase actuelle, a besoin de la spéculation et du crédit

L'Homme qui est au service de l'économie! - Indigné
▪ L'économie n'est plus au service de l'Homme, c'est l'Homme qui est au service de l'économie. Quand est ce que cela a commencé - développer ? Probablement au début/moitié du XXe siècle. C'est à ce moment-là qu'ils ont cessé d'écouter et ont commencé à commander. Au lieu d'essayer de comprendre comment fonctionnent les économies, ils ont voulu leur dire quoi faire. Loi 1973 et gardes fous, Le système est vulnérable,!
Crise financière ce que le public devrait savoir - l'indigné "
Profit Warning
Profit Warning PW - Suivre la crise
Profit Warning
un profit warning est le fait qu'une entreprise passe d'une année bénéficiaire à une année en perte, et en règle général les pertes sont importantes.
Comprendre pourquoi le nombre de profit warning vont accéler dans les entreprises dans le monde.
Un Profit Warning (en français « avertissement sur résultats ») est une déclaration réalisée par une société cotée pour informer les investisseurs d'un changement de situation concernant ses comptes, généralement une baisse de ses résultats nets effectifs par rapport à ses prévisions ou par rapport aux résultats effectifs de la même période de l'année précédente, ou même encore des pertes
Les profit warnings risquent de se multiplier ; ceux que nous avons déjà recensés (Danone, Procter & Gamble, Nokia, Infineon...) augurent mal des résultats des entreprises en cette fin de premier semestre 2012.
C'est bien de la chute persistante de la consommation dans l'Eurozone qu'il s'agit et non d'une contraction temporaire de l'activité dans le secteur de la construction pour cause d'élections présidentielles et législatives (chute de 19% des mises en chantier de logements en France sur mars/avril/mai).
Exemple : VALLOUREC et le néolibéralisme
« Sur le CAC 40, le titre accuse le plus fort repli depuis ce début d'année, avec une chute de plus de 40% là où l'indice ne perd "que" 44% environ. Après une telle chute, difficile d'imaginer voir le titre baisser encore plus bas – c'est pourtant ce que pas mal d'investisseurs se sont déjà dits lors de l'ouverture en gap baissier sur les 35 euros (le titre clôturait à 42,87 euros). Y'a-t-il encore de forts risques ? Ou bien peut-on désormais jouer un rebond sur le titre ? » « VALLOUREC est, à la base, un titre assez réactif ; étant en ce moment proche de niveaux intéressants, il pourrait donc donner de belles opportunités dans les prochaines semaines. Mais d'abord, un peu de fondamental... »
◊ Une sanction excessive pour un leader ?
VALLOUREC, leader dans les tubes sans soudure, essentiellement pour l'industrie parapétrolière, était plutôt appréciée du marché pour sa fiabilité dans les résultats, au point d'être un peu survalorisée ces dernières années. Le 11 mai 2012, la société annonce un profit warning et perd près de 20%, une sanction d'autant plus violente que le marché n'était pas habitué à de telles annonces sur le titre. Pour autant, la société fait toujours des bénéfices et cet avertissement sur les résultats faisait déjà suite à une forte chute du titre.
Avec un PER de 13 pour l'année 2012, le titre n'est pas encore "bon marché", notamment par rapport à d'autres valeurs du CAC ou du SBF.
◊ Proche d'une zone de support significative à moyen terme
A court terme, un rebond peut être envisagé ; il a d'ailleurs déjà commencé ce jeudi, puisque le titre prend plus de 4% alors que le CAC 40 est plutôt orienté à la baisse jusqu'à la mi-séance. Regardez les éléments techniques qui plaident pour un rebond.
Prenons d'abord un peu de recul avant de "zoomer" sur une échelle plus réduite. Cela nous montre ainsi que la valeur est récemment revenue sur ses plus-bas de 2009, à 26 euros, avec un plus-bas marginal sous ce niveau au mois de juin ; à 25,82 euros.
Cette plus grande échelle nous permet aussi de voir que les indicateurs mathématiques sont survendus. En l'occurrence, en hebdomadaire, le RSI est proche d'une zone de support, ce qui nous indique que la configuration est baissière à moyen terme, mais qu'un rebond à court terme pourrait être envisagé.
On observe également que nous avons une forte zone de résistance au niveau des 40 euros, niveau des anciens plus-bas de 2011, qui apparaît comme très important pour le moyen terme.
Voyons maintenant les choses de plus près avec un graphique journalier :
Ce qui est frappant, c'est que la zone de résistance des 40 euros est également proche du haut du gap baissier de mai 2012 – ce que le graphique hebdomadaire ne nous permettait pas de voir. A court comme à moyen termes, la zone des 40 euros est donc une zone de résistance clé, et elle devrait être difficile à dépasser dans les prochains mois. Tant que ce ne sera pas le cas, on envisagera des rebonds mais uniquement à court terme et pour les plus audacieux. Remarquez, au cours actuel de 30 euros environ, cela vous fait un beau rebond de 33% à jouer).
On profitera donc des replis à court terme ... pour se positionner à l'achat et viser un rebond en direction des 33 euros, le plus-bas du fameux 11 mai 2012, niveau de résistance qui apparaît comme un minimum pour un rebond du titre dans les prochains mois.
A plus long terme, vous pouvez visez les 40 euros si le premier objectif des 33 euros est dépassé !"
La situation actuelle serait donc une anomalie de l'Histoire survenue en 1973. Est-ce vrai ? Pour le savoir, faisons un peu d'Histoire. Cf. Loi 1973 et gardes fous
◊ Un peu d'Histoire pour comprendre comment nous en sommes arrivés là
Le paiement d'un intérêt sur une somme prêtée n'est pas une notion pérenne. Selon les cultures l'intérêt a été autorisé ou interdit.
Dans l'antiquité grecque puis romaine, faire payer un intérêt était autorisé. Puis la pratique fut interdite par le concile de Nicée I réuni à l'initiative de l'empereur romain Constantin Ier en 324.
Le concile de Tours en mai 1163 a interdit une forme masquée de prêt à intérêt qui porte le nom de vadium (en français "mort gage" !) et qui se pratiquait pour contourner l'interdiction de 324.
Cette pratique consistait à laisser en gage un bien qui rapportait des bénéfices au prêteur jusqu'au remboursement du capital prêté à l'origine. Les pratiques frauduleuses des suzerains sur la monnaie ont ensuite obligé l'Eglise à modifier progressivement sa position (concile Latran V en 1517). En effet, le prêteur d'une somme prenant un risque – au-delà de celui de ne pas se faire rembourser – celui d'être remboursé dans une monnaie rognée ou un titre manipulé par le pouvoir. Il devait donc être logiquement "récompensé" pour cette prise de risque (sans dépasser l'usure).
Depuis 1804, le Code civil mentionne explicitement le recours à l'intérêt dans son article 1905 (inséré par la loi du 9 mars 1804 promulguée le 19 mars 1804) : "Il est permis de stipuler des intérêts pour simple prêt soit d'argent, soit de denrées, ou autres choses mobilières". Article 1382 et 1383 du code civil - CASES-LU, LA FORMATION DU CONTRAT DEPUIS LE CODE CIVIL DE 1804 ...
Jusqu'à la Révolution française, l'Etat s'endettait auprès de groupes sociaux privilégiés. C'était très souvent une dette personnelle au nom du suzerain. Lorsque celui-ci n'était plus en mesure d'honorer ses engagements, les prêteurs étaient alors soupçonnés des pires vilénies et la dette totalement ou en partie effacée. Et hop !
A partir dela Révolutionfrançaise se met progressivement en place un système de financement de la dette publique à partir de l'épargne privée (rente). De 1815 à 1914, les besoins en financement de l'Etat seront assurés par les marchés financiers. Ainsi, pendant la guerre de 1870 contrela Prusse,la Banquede France refuse de jouer avec la planche à billets pour aider au financement de l'effort de guerre.
En 1915 tout se dérègle. Les mécanismes d'appels au marché ne suffisent plus au financement de l'effort de guerre colossal. Chez tous les belligérants, la course à l'armement est épaulée par une course à la monétisation. Contrairement à 1870,la Banque de France monétise systématiquement la dette de l'Etat. C'est-à-dire qu'elle accepte des obligations du Trésor directement en échange de liquidités qu'elle émet sous la forme de papier monnaie car la convertibilité en or a été suspendue dès 1914.
De la société industrielle à la société de consommation
Les grandes phases économiques depuis 1945
Chronologie des temps forts de l'économie mondiale dans la 2nde moitié du XXe siècle

1944 : Création du F.M.I. (fonds monétaire international), dela BIRD par les accords de Bretton Woods.
1947 : Plan Marshall et premiers accords du GATT.
1948 : Création de l'OECE (Organisation européenne de coopération européenne).
1951 : CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier).
1957 : Création dela CEE (Communauté économique européenne) par le Traité de Rome.
1969 : Accords terminaux du Kennedy Round lancé en 1963 dans le cadre du GATT : baisse de 35 % des droits
de douane.
1971 : Fin de la convertibilité du dollar en or / Déficit de la balance commerciale des Etats-Unis.
1973 : Dévaluation de 10 % du dollar / 1er choc pétrolier.
1974 : Stagflation.
1976 : Flottement des monnaies les unes par rapport aux autres (Conférence dela Jamaïque).
1979 : Création du S.M.E. (système monétaire européen) / 2nd choc pétrolier / Margaret Thatcher, 1er ministre au Royaume-Uni.
1985 : 9 % de chômeurs en moyenne dans les PDEM (pays développés d'économie de marché).
1986 : Contre-choc pétrolier.
1987 : Krach boursier.
1990 : 1re guerre du Golfe ; incertitudes économiques.
1992 : Crise du SME.
1993 : Marché unique européen réalisé.
1994 : ALENA (accord de libre-échange de l'Amérique du Nord = Mexique + USA + Canada).
1995 : L'OMC remplace le GATT (1er janvier).
1997 : Crise monétaire en Asie.
1999 : Création de l'Euro.
2002 : L'euro entre dans les porte-monnaie.
Le recours à la monétisation de la dette publique sera quasi-permanent jusqu'à la mise en place de la loi de 1973.
En 1945, à la sortie dela Seconde Guerre mondiale,la France sombre dans le collectivisme à outrance.
Les réminiscences des années 1930, attribuant l'origine de la crise des années 1930 à la seule spéculation, poussent le gouvernement à nationaliser l'essentiel du secteur industriel et quasiment tout le secteur financier (banques et assurances). Pour vous donner un ordre d'idée de l'ampleur du phénomène : la capitalisation de la Bourse de Paris est divisée par deux ! Désormais à lui seul l'Etat finance ainsi 41% de l'investissement des entreprises en 1949. A partir de cette époque se met en place une économie d'endettement.La Banque de France est mise sous la dépendance totale et étroite du gouvernement. Les déficits importants, systématiquement monétisés, alimentent une forte détério ration du pouvoir d'achat de la monnaie. L'autarcie financière dela France est totale avec un contrôle des changes en place depuis quasiment1915. A partir du début des années 1950, les politiques budgétaires s'attaquent aux déficits qui finissent par disparaître, grâce à l'inflation, à la fin de la décennie.
Il faudra attendre 1963 pour voir la création d'un marché monétaire des bons du Trésor négociables détenus par les banques, 1973 pour que la loi interdise à l'Etat d'utiliser la planche à billets pour financer ses déficits (article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973), 1984 pour que soit levé l'encadrement du crédit (Banques: votre santé nous intéresse – sénat.fr, 1. La libéralisation financière au secours de la croissance économique ( format PDF)), 1989 pour que les dernières mesures de contrôle des changes soient levées.
Vous le constatez vous-même : l'histoire du financement de la dette publique de la France directement par la banque de France était héritée de la période d'après-guerre. Cette situation a ouvert la voie à la facilité budgétaire pour les gouvernements et, comme dans l'après-guerre, à un effondrement du pouvoir d'achat de la monnaie.
Prétendre quela Franceaurait eu comme mode de fonctionnement normal, pour le financement de sa dette, de faire tourner la planche à billets dela Banquede France est d'une part une erreur historique et d'autre part une énormité économique.
Jusqu'en 1914 la France finançait sa dette en faisant appel aux marchés. Ce marché apporte l'épargne disponible (les banques ne font que stocker cette épargne) vers les acteurs économiques (entreprises, particuliers, Etat) en recherche de crédit. Mory Doré vous avait il y a un an expliqué à quoi servaient une banque et vos dépôts.
Si l'Etat fait appel à sa banque centrale pour se financer, de facto, il met en circulation plus de monnaie, créée par la banque centrale, qu'il y en avait à l'instant précédent. Ce faisant l'Etat, et surtout son endettement, participe ainsi à l'accroissement de la monnaie en circulation donc, à terme, à la perte de pouvoir d'achat de la monnaie.
◊ Quel est le lien entre monétisation et inflation ?
l'Histoire de ces 10 dernières années démontrerait aux fâcheux monétaristes que l'augmentation de la masse monétaire n'est absolument pas un facteur inflationniste. Il devrait se pencher sérieusement sur les chiffres qu'il avance.
Certes l'explosion monétaire récente n'a pas déclenché d'augmentation significative des prix à la consommation – bien que les chiffres avancés par les statisticiens officiels montrent qu'à l'évidence ces derniers vivent sur une autre planète ;.
Pour comprendre comment l'explosion monétaire d'aujourd'hui prépare l'inflation des prix de demain. Pour faire simple la vitesse de la monnaie est le ratio entre le PIB nominal et la masse monétaire échangée. Si une unité de monnaie permet de générer plus d'une unité de production, la monnaie ainsi introduite dans le système génère réellement de la richesse. Dans le cas contraire, le rendement du système baisse, c'est-à-dire qu'il faut de plus en plus de monnaie pour produire au moins la même chose.
Le risque systémique, la finance folle , Le modèle actuel vaut-il la peine d'être sauvé?
Et si Karl Marx avait raison ? Le Capital - travail, tant qu'il y aura des profits , Qu'est ce que c'est... La Baisse tendancielle du Taux de profit ?,Loi Du Capitalisme | Tant qu'il y aura de l'argent ... - tanquil.net :
La crise du système se manifeste au niveau macro-économique aussi bien qu'au niveau micro-économique. Elle s'explique principalement par un bouleversement technoscientifique qui introduit une rupture dans le développement du capitalisme et ruine, par ses répercussions, la base de son pouvoir et sa capacité de se reproduire. J'essaierai d'analyser cette crise d'abord sous l'angle macro-économique [1], ensuite dans ses effets sur le fonctionnement et la gestion des entreprises [2].
il est évident, du moins à mes yeux, que la vitesse de la monnaie de la première puissance économique s'effondre depuis maintenant 10 ans et ceci malgré une hausse vertigineuse de la masse monétaire .
Prétendre que la hausse impressionnante du stock de monnaie depuis l'avènement du papier-dollar en 1973 n'a pas eu d'impact sur les prix à la consommation est une imposture facilement démasquée en examinant l'historique de l'indice américain des prix à la consommation (CPI).
Comme ce graphique le montre parfaitement, avant 1973 les prix évoluaient selon une pente relativement douce. Depuis cette date les prix ont accéléré violemment. Mais l'accélération de la masse monétaire des dix dernières années n'a pas conduit à une augmentation supplémentaire des prix à la consommation grâce au sursis accordé par l'effondrement de la vitesse de circulation de la monnaie qui compense l'explosion actuelle du stock de monnaie. Le jour où la vitesse de la monnaie retrouvera le chemin de la hausse, les prix suivront dans la même direction.
◊ Les taux d'intérêt sont-ils encore trop élevés ?
Le deuxième point porte sur le taux d'intérêt pratiqué. Les intérêts cumulés seraient donc responsables de la situation explosive de la dette et non le capital emprunté.
La raison des néolibéraux de la mise en place de 1973 , au delà de lutter contre l'inflation : « Je vois néanmoins un énorme avantage à obliger un Etat à se financer sur les marchés. En se finançant sur les marchés financiers, l'Etat s'expose tout nu aux regards des expertises sur ses politiques budgétaires et ses pratiques sinon ses magouilles. Quel meilleur gendarme que celui qui vous dit STOP au moment où vous alliez vous en reservir un ! Si on laisse un Etat libre de se financer lui-même (via sa banque centrale, celle-ci étant de notoriété publique à ses ordres) quel moyen restera-t-il pour l'empêcher d'y retourner »
La crise que nous vivons trouve ses racines, comme toutes les crises du même genre qui l'ont précédée, dans un endettement excessif des Etats favorisé par le laxisme monétaire qui s'est installé dès l'après-guerre et qui a été institutionnalisé en 1973.
Cet endettement a "contaminé" la sphère privée en poussant vers les marchés des montagnes de monnaie en mal de rémunération : bulle des actions de 1990 à 2000, bulle de l'immobilier de 2000 à 2006 (Etats-Unis, Irlande, Espagne, pourla France elle reste encore à venir), bulle des matières premières de 2003 à 2008 et, bulle ultime, celle des obligations d'Etat qui est en cours.
Aujourd'hui, cette bulle privée ayant éclaté, les mêmes Etats à l'origine du problème accroissent leur addiction à la dette pour tenter de compenser la déflation des actifs du secteur privé. C'est l'arroseur arrosé en quelque sorte. Et cela n'augure rien de bon
1] Les antilibéraux rêvent de retourner à un Etat qui les protègerait du capitalisme alors même que la fonction de l'État est d'assurer son bon fonctionnement. Dans ces conditions leur politique aboutit simplement à des formes nouvelles de patriotisme économique, des mesures plus ou moins protectionnistes pour essayer d'empêcher les délocalisations, voire carrément au nationalisme.
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