On n'en finit plus officiellement sauver la Grèce ( et les autres pays), officieusement un système néolibérale qui ne tient plus que par les perfusions d'argent irréelle et des casses sociales... N'aurait-il pas été préférable d'officialiser le défaut grec, des créanciers ? En d'autre terme de sauver le peuples plutôt que ceux « qui vampirisent les peuples »
Je ne suis plus aussi stupéfait du fait que l'incapacité des technocrates financiers et politiques a « régler la question de la dette » la Grèce ( et des autres pays à faire face à son endettement ne soit pas qualifiée "d'événement de crédit" en bonne et due forme. Car certes, la BCE n'a pas voulu prendre le moindre risque avec ces maitres : la finance. Elle n'a pas voulu risquer de déclencher une panique systémique en mettant en difficulté des vendeurs de CDS grecs qui se seraient retrouvés dans l'incapacité de payer ceux qui se sont assurés contre un défaut officiel de l'Etat grec.
Et pourtant si l'on se réfère aux textes (mais que valent les textes y compris pour ceux qui sont censés les faire respecter lorsqu'il existe des circonstances prétendues exceptionnelles ??), la situation de la Grèce est un pur événement de crédit. Le fait d'invoquer le pseudo volontariat des créanciers privés est complètement ridicule puisque ceux-ci n'ont jamais eu le choix.
Hollande, les banques françaises et la dette grecque
" S'il y a bien quelque chose que le socialiste français fera pour le continent, c'est légitimer un capitalisme européen instable de par nature et profondément injuste."

Jérôme E. Roos
militant et économiste politique
militant et économiste politique
Pourquoi Hollande ne fera pas de grosse différence pour l'Europe.
Jérôme Roos
" Il y a plusieurs raisons pour lesquelles l'élection du candidat socialiste n'aura pas de gros impact sur l'avenir de la crise de la dette de l'Eurozone. Tout d'abord, les banques françaises détiennent encore la majorité de la dette grecque. Elles vont donc exercer d'énormes pressions sur Hollande pour qu'il ne renégocie pas le pacte d'austérité – et elles vont réussir. Deuxièmement, l'Allemagne, la puissance hégémonique incontestée d'Europe, fera la même chose – et là aussi, ils y arriveront. Même si des concessions orwelliennes pourront être faites, comme mettre l'accent sur « l'investissement et la croissance », les données institutionnelles de la crise Eurozone resteront les mêmes.
La seule chose que ces élections pourraient changer, c'est la perception populaire du système. En parlant de croissance, de jobs et d'investissement, Hollande pourrait – tout comme le président Kirchner en Argentine avant lui – aider à nourrir l'illusion que les maladies du système capitaliste peuvent être contenues par un changement de politique. Comme l'économiste néo-keynésien Paul Krugman l'a si simplement dit dans le New York Review of Books :
« La vérité, c'est que la reprise pourrait être atteinte tellement facilement que c'en est ridicule : tout ce que nous avons besoin, c'est le contraire des politiques d'austérité menées ces deux dernières années et temporairement booster les dépenses. »
> " Pourquoi Hollande ne fera pas de grosse différence pour l'Europe - " - Investig'action
> "Why Hollande won't make a big difference for Europe" by Jerome Roos - Reflections on a Revolution (ROAR)
Que pensez-vous de la victoire d'Hollande ?
Faisons un petit rappel des quatre cas de figure qui déclenchent un "évènement de crédit" :
la répudiation et le moratoire sur la dette (solution la plus radicale qui fut celle de la Russie en 1998) ;la restructuration ou le rééchelonnement (Argentine 2001) ;la faillite (ceci concerne les entreprises – le corporate donc – et les banques. Citons ENRON en 2001, WORLDCOM en 2002, Northen Rock en 2007, Lehman en 2008. Un état ne fait pas faillite mais défaut) ;le défaut de paiement dit sélectif avec incapacité à payer en temps et en heure.On a cru bon de considérer que l'on ne pouvait pas traiter la situation de la Grèce en 2011 et encore en 2012 comme les situations d'insolvabilité d'il y a 10 ans. Pourquoi ? Tout simplement parce que ceux-là même qui régulent la finance (banques centrales, gouvernements, institutions internationales) ne maîtrisent absolument plus rien et se retrouvent pris au piège d'une course contre la montre. Il faut acheter encore et toujours du temps en "espérant" un hypothétique retour de croissance qui viendrait éponger plus facilement le surendettement des uns et des autres. La meilleure illustration de tout cela, c'est que chaque nouveau sommet destiné à tordre le cou à la crise financière est qualifié de sommet de la dernière chance.
Mais les grands financiers ne maîtrisent plus rien, « dépassés par toujours plus de sophistication et de complexité des instruments financiers avec toujours plus d'innovations financières. Ils ne maîtrisent plus rien car ils sont également dépassés par une mondialisation qu'ils ont favorisée et par les interactions entre les divers acteurs des marchés financiers (avec l'épée de Damoclès de la "crise systémique" potentielle) ».
Et pourtant, l'histoire nous enseignera sans doute qu'il aurait mieux valu déclencher un pur événement de crédit sur la dette grecque – et peu importe l'avantage financier que tel ou tel hedge fund aurait pu en tirer à court terme, le problème étant plus stratégique que cela. Après tout, l'encours des CDS grecs était évalué en septembre 2011 autour 55 milliards d'euros pour une dette de 350 milliards d'euros. Certes cela aurait entraîné plus de stress sur les marchés financiers et plus de besoins de recapitalisation pour les banques. Mais peu importe : au moins la confiance serait revenue dans la finance.
« Or, comment voulez-vous (ou pouvez-vous) avoir confiance dans un système qui vous empêche d'exercer les assurances que vous avez prises en cas de défaut justement lorsqu'il survient ? La puissance publique ne devrait pas venir au secours de ceux qui ont investi sans discernement sur la dette grecque (aléa moral) ni au secours des acteurs qui se sont couverts contre un défaut grec (puisque certains vendeurs d'options sur le défaut grec ne seront pas en capacité d'assumer leurs obligations d'assureurs) ».
Je reprends l'idée : comment, comment voulez-vous (ou pouvez-vous) avoir confiance dans un système qui vous empêche d'exercer la souveraineté des peuples, qui s'associe avec des néofasciste, des conservateurs et la social démocratie en ruinant les démocraties ( ex : Grèce
Imaginez concrètement que toutes les assurances que vous possédez dans votre vie courante (maison, voiture, responsabilité civile, pour ne citer que les plus essentielles) ne servent à rien lorsque que le sinistre ou l'accident survient... Au motif que celui qui vous assure n'est pas en état de vous indemniser. Cela fait un peu désordre. Mais dans le monde des marchés financiers (monde dans lequel je vis et dans lequel j'exerce depuis longtemps), cela choque beaucoup moins.
De même comment peut-on donner envie aujourd'hui à un investisseur d'acheter à nouveau des titres d'Etat ayant une solvabilité délicate si les produits dérivés de crédit (CDS) que j'achète pour me couvrir sur les risques d'insolvabilité de l'émetteur ne servent à rien ?
« Certes les liquidités massives prêtées par la BCE dans le cadre du LTRO 3 ans du 21 décembre 2011 (490 milliards d'euros) et dans le cadre de celui qui se prépare pour le 29 février (de 300 à 1 000 milliards d'euros selon les bookmakers) peuvent être réinvesties sur des papiers d'Etats italiens et espagnols de maturité courte. Mais soyez certain qu'en aucun cas elles ne seront réinvesties massivement sur la dette de ces pays ». plan d'austérité, :Plan pour la Grèce : un gros sparadrap qui ne changera rien | Eco89. Devrait on dire maintenant pour tout les pays occidentaux
Grece : rassemblement, rigueur et risque fasciste
Anonymous - Message au peuple de Grèce, au gouvernement grec et aux pays d'Europe ( video) "Les raisons de la colère" ( voir article : video 1, video 2, video 3 et La tentation de l'émeute : video 1_3, video 2 et Video 3, Rigueur : les Grecs répondent à l'Europe par le feu
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Résister et 6 autres ami(e)s ont partagé un lien. L'appel de Mikis Theodorakis : "Les banques ramèneront le fascisme en Europe !" | Humanite
Alors que la Grèce est placée sous tutelle de la Troïka, que l'Etat réprime les manifestations pour rassurer les marchés et que l'Europe poursuit les renflouements financiers, le compositeur Mikis Theodorakis a appelé les grecs à combattre et mis en garde les peuples d'Europe qu'au rythme où vont les choses les banques ramèneront le fascisme sur le continent.
Interviewé lors d'une émission politique très populaire en Grèce, Mikis Theodorakis, figure emblématique de la résistance à la junte des colonels, a averti que si la Grèce se soumet aux exigences de ses soi-disant "partenaires européens", . (...)
Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l'Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme."
Collectif Bellaciao
- Se rebeller est juste, désobéir est un devoir, agir est nécessaire ! - Ribellarsi è giusto, disobbedire è un dovere, bisogna agire ! - To rebel is right, to disobey is a duty, to act is necessary ! - ¡Rebelarse es justo, desobedecer un deber, actuar una necesidad!
"QUI SOMMES-NOUS ? A travers une succession de transformations de son texte, Bellaciao devint d'abord une chanson de lutte des ouvrières des rizières de la Vallée du Pô, puis un chant de protestation contre la première guerre mondiale et enfin une sorte d'hymne de la Résistance italienne, dont la réputation a dépassé les frontières. "Bellaciao", donc, pour indiquer la volonté de ses militants de s'inspirer, en les pratiquant, des valeurs de la Résistance, autrement dit l'antifascisme, la démocratie directe, le droit à l'indépendance des peuples par rapport à toute exploitation coloniale ou néo-coloniale, dans le respect de l'égalité entre ethnies, religions ou cultures diverses et du refus de la guerre comme solution aux controverses internationales.
Compte-tenu de la volonté de Bellaciao de se situer sur le terrain de l'expérimentation politique et de la Evenement a suivre !
RASSEMBLONS NOS FORCES CONTRE L'AUSTERITE EN FRANCE ET EN EUROPE
mardi 14 février, à 14:00
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