Le maréchal Hindenburg mardi 06 août à 20h50 (90 min) Rediffusé dimanche 11.08 à 15h15 Rediffusé mardi 20.08 à 8h55
Il y a quatre-vingts ans, le 30 janvier 1933, le président allemand Paul von Hindenburg nommait Hitler chancelier. Portrait sans concession du militaire qui fit basculer le destin de l'Allemagne. ARTE garantit que le courriel fourni servira uniquement à l'envoi de cette recommandation.
Défaite de l'Allemagne en 1918, chute de l'empereur Guillaume II, proclamation de la République de Weimar, affrontements violents entre les différents camps politiques, crise économique, inflation galopante : le Reich dont Paul von Hindenburg hérite en 1925 est en piteux état. Mais le maréchal, qui nomma le 30 janvier 1933, il y a tout juste quatre-vingts ans, Hitler au poste de chancelier, était-il ce vieillard physiquement et psychologiquement diminué que ses défenseurs aiment à dépeindre ? Dans ce film, le réalisateur Christoph Weinert remet en cause le mythe du héros Hindenburg : ce dernier aurait été jusqu'au bout parfaitement conscient de ses actes. Il laissa sans broncher Hitler mettre à exécution ses sombres desseins et couvrit, voire approuva, les assassinats politiques que le dictateur ordonna. Mort au cours de l´été 1934, après presque dix ans à la présidence du Reich, le vieux soldat ne reniera aucune de ses décisions. Ce documentaire s'appuie sur les contributions des historiens Roger Moorhouse, Pierre Jardin, Wolfram Pyta et Anna von der Goltz ainsi que sur le témoignage de Hubertus von Hindenburg. Le petit-fils du maréchal évoque les souvenirs qu'il a gardés de son aïeul et d'Adolf Hitler qu'il vit souvent dans le palais de son grand-père. Reportage - Le maréchal Hindenburg - YouTube : LA MINUTE DE VERITE LE HINDENBURG
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Ne nous en prenons pas aux effets, attaquons toujours les causes ! Bakounine
sans la révolte de l'individu, s'associant à d'autres individus révoltés pour résister au milieu et chercher à le transformer, ce milieu ne changerait jamais. malatesta
C'est à ces requins qui abrutissent et soumettent le monde actuel, qu'ils soient gouvernants de droite ou de gauche, bourgeois ou socialistes étatistes, que la grande idée d'anarchisme ne plaît en aucune sorte. Nestor Makhno
Il est arrivé dans l'Histoire que les travailleurs révolutionnaires vainquent le Capital; mais la victoire leur échappait ensuite, parce qu'un pouvoir d'État se créait, unissant les intérêts du capital privé et capitalisme d'État pour triompher du peuple. .ne pas s'occuper d'organiser un "pouvoir prolétarien", sous la baguette quelconque d'un parti, mais uniquement d'organiser la satisfaction des besoins de tous et de défendre la révolution contre toutes sortes de pouvoir d'Etat. MAKHNO
la résistance anarchosyndicaliste dans l'allemagne Nazie par Flores Magon(Articles), vendredi 14 juin 2013, 14:38 Un demi-siècle après, l'action des anarcho-syndicalistes allemands est toujours méconnue en France. Il y a au moins 220 000 allemands à être condamnés pendant la période 1933/1939 à des peines de prison et pour le même motif : préparation d'actes de haute trahison. Si l'on compte aussi ceux qui furent assassinés ou enfermés sans jugement dans des camps de concentration pour opposition au régime, cela suffit pour comprendre l'importance de la résistance à l'intérieur du IIIè Reich.
Les militants en exil ne furent pas inactifs. Dès les premiers jours de la guerre civile espagnole (juillet 1936), les militants de la FAUD formèrent le DAS qui intégra la Colonne Durruti. C'est le 5 novembre 1937 que l'ouvrier de l'industrie automobile Julius Nolden de Duisburg était condamné par le " Tribunal du peuple " de Berlin à une peine de dix ans de réclusion pour " préparation d'une entreprise de haute trahison avec circonstances aggravantes ". Nolden était à la tête de la FAUD de Rhénanie lorsque cette organisation clandestine fut démantelée par la Gestapo en janvier 1937. Avec lui, quatre vingt huit compagnons et compagnes anarcho-syndicalistes furent alors arrêtés. Ils furent jugés sur place, en Rhénanie, au début de 1938.
La résistance anarcho-syndicaliste dans la Rhénanie A Duisburg, la FAUD était forte en 1921 d'environ 5 000 membres. Puis le nombre d'adhérents baissa et au moment où Hitler s'empara du pouvoir (en 1933), il ne restait plus que de petits groupes. Par exemple, le nombre de militants actifs sur Duisburg-Sud devait se situer aux environs de 25, et la Bourse du travail régionale pour la Rhénanie comptait 180 à 200 membres à jour de leurs cotisations. A son dernier congrès national, qui avait eu lieu à Erfurt au mois de mars 1932, la FAUD avait décidé qu'en cas de prise de pouvoir par les nazis son bureau fédéral à Berlin serait dissous, qu'une direction clandestine serait mise en place à Erfurt et qu'on riposterait par une grève générale immédiate.
Cette dernière décision ne put être mise en pratique : partout, en Allemagne, la FAUD fut décimée par des vagues d'arrestations. En avril ou mai 1933, le docteur Gerhardt Wartenberg réussit, avant de fuir d'Allemagne, à trouver un remplaçant dans ses fonctions de secrétaire de la FAUD en la personne du serrurier Emil Zehner d'Erfurt. Il se réfugia à Amsterdam où il fut accueilli, avec d'autres émigrés allemands, par l'anarcho-syndicaliste hollandais Albert de Jong.
De même, le secrétariat de l'AIT fut transféré aux Pays-Bas en 1933, sans pouvoir empêcher que l'ensemble du courrier et des archives ne tombent entre les mains des nazis. A l'automne 1933, Emil Zehner fut remplacé par Ferdinand Gotze de la Bourse du travail de la province de Saxe, puis par Richard Thiede de Leipzig.
Dans l'ouest de l'Allemagne, fuyant déjà la Gestapo, réapparut Ferdinand Gotze à l'automne 1934. Entre-temps, dans cette région, s'était constitué un groupe clandestin de la FAUD, avec le soutien de la fédération hollandaise de l'AIT : la NSV. De même, en toute hâte, un secrétariat de la FAUD en exil fut mis sur pied à Amsterdam.
Duisburg, centre de liaison et d'agitation pour l'ouest de l'Allemagne Jusqu'à la prise de pouvoir des nazis, l'ouvrier Franz Bungert était à la tête de la fédération de Duisbourg. Sans aucun jugement, il fut interné dès 1933 dans le camp de concentration de Bogermoor. Au bout d'une année, il retrouva sa liberté mais fut dans l'incapacité de mener une quelconque action illégale, à cause de la surveillance permanente dont il était l'objet. Son successeur fut Julius Nolden, métallurgiste alors au chômage et trésorier de la Bourse du travail pour la Rhénanie. Il fut aussi arrêté par la Gestapo, qui soupçonna que sous son activité dans une société d'incinération se cachaient des relations illégales avec d'autres membres de la FAUD.
En juin 1933, peu de temps après sa libération, il rencontra Karolus Heber qui faisait partie de la direction clandestine d'Erfur, afin d'étudier les possibilités d'organiser la fuite des camarades menacés vers la Hollande, ainsi que la mise sur pied d'une organisation de résistance dans la région du Rhin et de la Rhur. Nolden et ses camarades dressèrent un itinéraire d'immigration clandestine vers Amsterdam et diffusèrent de la propagande antifasciste.
Il apparaît dans les dossiers judiciaires de l'époque que la brochure antinazi qui avait été camouflée sous le titre " Mangez des fruits allemands et vous serez en bonne santé " était si populaire parmi les mineurs que ces derniers s'apostrophaient mutuellement par des : " As-tu mangé aussi des fruits allemands ?"
Après 1935, avec l'amélioration de la situation économique de l'Allemagne, il fut de plus en plus difficile de maintenir une organisation anarcho-syndicaliste illégale. Beaucoup de compagnons retrouvèrent du travail après une longue période de chômage et étaient réticents à s'engager dans la résistance active. La terreur de la Gestapo faisait le reste. De plus, à partir de 1935, il n'arriva plus de propagande en provenance d'Amsterdam.
Le déclenchement de la Révolution espagnole, en 1936, redonna vie au mouvement anarcho-syndicaliste en Allemagne. Nolden multiplia les contacts à Duisburg, Düsseldorf et Cologne, organisa des réunions et lança des collectes pour aider financièrement les camarades espagnols. Dans le même temps, Simon Wehren, d'Aix-la-Chapelle, utilisait le réseau des Bourses du travail de Rhénanie pour essayer de trouver des techniciens volontaires pour aller en Espagne.
En décembre 1936, la Gestapo réussit, grâce à un mouchard infiltré, à découvrir l'existence de groupes dans les villes de Monchengladbach, Dolken et Viersen. Au début de 1937, elle arrêta en peu de temps cinquante anarcho-syndicalistes de Duisburg, de Dusseldorf et de Cologne avec, parmi eux, Julius Nolden.
Quelque temps après, d'autres arrestations suivirent, portant à quatre vingt-neuf le nombre de membres de la FAUD illégale qui se trouvèrent entre les mains de la Gestapo.
L'instruction dura une année. Les compagnons et compagnes furent jugés pour " préparation d'actes de haute trahison " en janvier et février 1938. I1 n'y eut que six acquittements pour absence de preuves, les autres furent condamnés à des peines de prison allant de plusieurs mois jusqu'à six ans de réclusion. Julius Nolden fut enfermé dans le pénitencier de Lüttringhausen d'où il fut libéré par les Alliés le 19 avril 1945.
Assassinats de militants En prison, plusieurs compagnons furent assassinés. Le tourneur de Duisburg Emil Mahnert qui, d'après le témoignage de quatre codétenus, fut précipité depuis le deuxième étage, par-dessus la main courante intérieure, par un policier tortionnaire. Le maçon Wilhelm Schmitz mourut aussi en prison le 29 janvier 1944 sans que l'on connaisse les circonstances exactes de sa disparition. Ernst Holtznagel fut envoyé dans le " bataillon disciplinaire 999 ", de sinistre réputation, et fut tué. Michael Delissen de Monchengladbach fut battu à mort par la Gestapo dès décembre 1936. Anton Rosinke de Dusseldorf fut assassiné en février 1937.
L'anarcho-syndicaliste Ernst Binder de Dusseldorf écrivit rétrospectivement, en août 1946 : Une résistance massive n'ayant pas été possible en 1933, les meilleurs au sein du mouvement ouvrier durent disperser leurs forces dans une guérilla sans espoir. Mais si, de cette expérience douloureuse, les travailleurs tirent l'enseignement que seule une défense unie au moment propice est efficace dans la lutte contre le fascisme, alors les sacrifices n'auront pas été inutiles. Direkt Aktion Traduit de Direkt Aktion, journal de la F.A.U.D
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En zone sud, la plupart des grands réseaux de la Résistance s'opposent à Rex. Derrière l'idéal antinazi, Daniel découvre un dangereux noeud de vipères. Il découvre aussi l'énorme enjeu politique derrière ces disputes entre résistants. Quand Rex est rappelé à Londres, Daniel se voit confier la lourde tâche de lui succéder en France. Pour asseoir l'autorité de De Gaulle, contesté par les Alliés, Rex veut créer le Conseil national de la Résistance regroupant tous les mouvements, les partis politiques démocratiques et résistants. Daniel assiste à la création du CNR : l'événement va à jamais bouleverser sa vie...
La critique TV de télérama du 25/05/2013
Installé à Lyon depuis l'été 1942, Daniel Cordier est notamment chargé de distribuer l'argent de la France libre aux différents réseaux de résistance de la zone Sud. Lourde responsabilité pour un garçon de 22 ans. Qui devient écrasante quand son chef, Rex, alias Jean Moulin, dont l'autorité est contestée, lui confie le pouvoir avant de partir en mission pour Londres...
Après la « théorie » approfondie pendant deux années d'entraînement en Angleterre, Daniel Cordier découvre la « pratique » du métier de résistant dans les traboules lyonnaises. Pas de faits d'armes spectaculaires dans ce téléfilm au plus près de la réalité historique, mais un quotidien de planques, de rendez-vous furtifs, de peur de l'arrestation et de grande solitude, recréé avec une grande efficacité dramatique par Alain Tasma.
Le deuxième volet d'Alias Caracalla est pour une large part consacré à la genèse difficile du Conseil national de la Résistance, dans des scènes aux dialogues complexes et d'un abord parfois austère. Mais l'émotion demeure dans les face-à-face entre le jeune Cordier (Jules Sadoughi, éblouissant pour son premier grand rôle) et son patron-mentor (Eric Caravaca, étonnant). — Samuel Douhaire
Jean Moulin et la Résistance : rencontre avec Daniel Cordier : L'historien Daniel Cordier à écrit «Jean Moulin, L'inconnu du Panthéon» et «Alias Caracalla». Le 26 mai 2012, il est invité aux Champs Libres pour un Champs contre Champs lui permettant de revenir sur son engagement dans la Résistance et sa rencontre avec Jean Moulin
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Wild thing (1/2) Premier volet C'est sous le parrainage déglingué de l'iguane électrique Iggy Pop, toujours aussi incontrôlable malgré ses 60 ans bien tassés, que débute cette folle histoire. Un âge d'or où l'on croise, au fil des remarques et des anecdotes personnelles du cinéaste, la rage des groupes anglais des années 1960 comme The Animals - dont on retrouve ici longuement le chanteur, Eric Burdon -, les sonorités sous LSD du rock psychédélique raconté par l'un de ses improbables rescapés, Garry Duncane, jusqu'aux expérimentations jazz de Zappa et, bien sûr, l'historique Woodstock.
Si à l'aube des années 1970, le rock devient un phénomène de masse et commence à céder aux sirènes commerciales, quelques rebelles tiennent bon, à commencer par les monstres sacrés du hard rock, Led Zeppelin, puis les décadents Velvet Underground. Ceux-là annoncent la vague punk new-yorkaise que Jérôme de Missolz documentera avec sa petite caméra super-huit. Jusqu'aux scènes musicales de ces dernières années, où l'esprit d'insoumission semble rétrécir, hormis dans l'âme de quelques rescapés, comme le provocant trans et performer Genesis P-Orridge, le visionnaire punk Richard Hell, terré aujourd'hui dans l'East Village, ou encore l'activiste hardcore Jello Biafra, chanteur des mythiques Dead Kennedys...
(France, 2010, 53 et 54mn) ARTE F
Date de première diffusion : Sam., 30 mars 2013, à 22h08 et 23h03
RuPaul stars in "The Wild Thing" full-length movie : The Wild Man" movie is based on true facts. It was filmed in a overgrown area in the center of Atlanta that resulted from the stoppage off of an unwanted super highway. At the time "The Wild Thing" was filmed, a new expressway was about to built in conjunction with The Jimmy Carter Presidential Library. Because of much neighborhood anger, the expressway was again cancelled, but the Carter Library was built and the remainded of the area became Freedom Park. This is RuPaul's first major appearance on film as a man. As seen on The AmericanMusic Show
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Le 22 février 1943, trois étudiants allemands d'une vingtaine d'années sont guillotinés dans la prison de Stadelheim, près de... Munich. Leur crime est d'avoir dénoncé le nazisme dans le cadre d'un mouvement clandestin, «La Rose blanche» (Die Weiße Rose en allemand).
Aidé par ses parents et encouragé par l'éditeur Carl Muth du mensuel
Comment, de juin 1942 à février 1943 une poignée de jeunes étudiants chrétiens ont-ils pu défendre les valeurs démocratiques au prix de leur vie ? Comment ont-ils pu diffuser six tracts incendiaires tout en écrivant le soir des slogans pacifistes et antinazis sur les murs de Munich ? Pierre Le Blavec Les prémices de la résistance
Résidant à Ulm et âgé de 14 ans en 1933, le lycéen Hans Scholl n'est pas au début insensible aux discours de Hitler. Comme tous les jeunes Allemands de son âge, il s'engage avec sa soeur Sophie (12 ans) dans les Jeunesses Hitlériennes mais prend assez vite ses distances.
Aidé par ses parents et encouragé par l'éditeur Carl Muth du mensuel catholique Hochland, il rompt avec le national-socialisme et se consacre à ses études de médecine. Il lit les penseurs chrétiens (Saint Augustin, Pascal) et l'écriture sainte. Mais il est arrêté et emprisonné en 1938 pour sa participation à un groupe de militants catholiques.
Quatre ans plus tard, sa décision est prise. Il décide d'entrer en résistance par l'écrit après avoir lu des sermons de l'évêque de Münster Mgr von Galen dénonçant la politique du gouvernement à l'égard des handicapés.
Un noyau dur se constitue autour de Hans et Sophie Scholl (protestants) et de trois étudiants en médecine que lie une solide amitié : Alexander Schmorell (25 ans, orthodoxe et fils d'un médecin de Munich) ; Christoph Probst (23 ans marié et père de trois jeunes enfants), et Willi Graf (24 ans, catholique). Il est bientôt rejoint par Traute Lafrenz, une amie de Hans.
Hans et Sophie Scholl et leur ami Christoph Probst
En juin 1942, alors que Hitler est au sommet de sa puissance, le petit groupe décide d'appeler les étudiants de Munich à la résistance contre le régime nazi, qualifié de «dictature du mal». Sophie se garde d'informer de ses actions son fiancé, un soldat engagé sur le front de l'Est. La rose s'épanouit
En moins de quinze jours, les jeunes gens rédigent et diffusent 4 tracts, signés «La Rose blanche» (Die Weiße Rose). Imprimés dans l'atelier de Munich mis à leur disposition par l'écrivain catholique Théodore Haecker, ils sont diffusés de la main à la main, déposés chez des restaurateurs de la ville ou adressés par la poste à des intellectuels non-engagés, des écrivains, des professeurs d'université, des directeurs d'établissements scolaires, des libraires ou des médecins soigneusement choisis.
Les tracts font référence à d'éminents penseurs (Schiller, Goethe, Novalis, Lao Tseu, Aristote) et citent parfois la Bible. Leurs lecteurs sont invités à participer à une «chaîne de résistance de la pensée» en les reproduisant et en les envoyant à leur tour au plus grand nombre possible de gens.
Willi Graf est enrôlé dans l'armée en juillet 1942 et découvre à cette occasion nombre d'atrocités. Quant à Hans Scholl et Alexander Schmorell, incorporés comme maréchal des logis dans la Wehrmacht en tant qu'étudiants en médecine, ils passent trois mois sur le front russe et constatent avec effroi l'horreur des traitements infligés aux juifs, aux populations locales et aux prisonniers soviétiques.
À partir de novembre 1942, les résistants de La Rose Blanche bénéficient du soutien de leur professeur Kurt Huber (49 ans, catholique convaincu) de l'université de Munich, qui devient leur mentor. Ils impriment et diffusent leurs tracts à des milliers d'exemplaires dans les universités allemandes et autrichiennes d'Augsbourg, Francfort, Graf, Hambourg, Linz, Salzburg, Sarrebruck, Stuttgart, Vienne et même de Berlin !
Le petit groupe collecte en même temps du pain pour les détenus de camps de concentration et s'occupe de leurs familles. Il est toutefois déçu par le peu d'écho de ses initiatives au sein de la population étudiante
Imprimé à plus de 2.000 exemplaires, distribué et envoyé par la poste, le sixième et dernier tract commente la défaite de Stalingrad, condamne les méthodes nazies et invite la jeunesse du pays à se mobiliser. Comme quelques centaines de ces tracts n'ont pu être expédiés, Hans Scholl décide de les diffuser dans l'Université de médecine.
Malheureusement, le matin du 18 février 1943, Hans et sa soeur Sophie sont aperçus par le concierge de l'université en train de jeter un dernier paquet de tracts du haut du deuxième étage donnant sur le hall. Ils sont aussitôt arrêtés avec leurs amis, livrés à la Gestapo (la police politique) et emprisonnés à Stadelheim. Un procès expéditif
Le 22 février 1943, après une rapide instruction, le Tribunal du peuple chargé des «crimes politiques» se réunit pour un procès expéditif de trois heures.
Il est présidé par Roland Freisler, venu exprès de Berlin. Cet ancien communiste est l'un des chefs nazis les plus brutaux qui soient. Sophie Scholl, qui a eu une jambe brisée au cours de son «interrogatoire » par la Gestapo et comparaît sur des béquilles, lui fait face avec un courage inébranlable.
Freisler prononce lui-même la condamnation à mort pour trahison de Hans Scholl, de sa soeur et de leur ami Christoph Probst - baptisé quelques heures avant son exécution par un prêtre de la prison.
Sophie et Hans sont exécutés par les fonctionnaires de la prison de Stadelheim après avoir revu une dernière fois leurs parents, Robert et Magdalene Scholl. Hans Scholl s'écrie «Vive la Liberté!» avant de mourir sur la guillotine (cet instrument a été importé de France en Bavière au XIXe siècle, à la suite des guerres napoléoniennes). Depuis, les trois jeunes martyrs reposent les uns à côté des autres dans le cimetière voisin de la forêt de Perlach.
Quelques mois plus tard, un second procès frappe quatorze accusés pris dans la même vague d'arrestations : le professeur Kurt Huber, Alexander Schmorell et son camarade Willi Graf sont condamnés à mort. À l'automne 1943, le réseau de Hambourg est lui aussi démantelé par la Gestapo.
Dix autres membres de la Rose Blanche - amis des Scholl, jeunes étudiants des universités d'Ulm et de Sarrebruck, ou sympathisants actifs comme Eugen Grimminger qui les avait aidés financièrement - sont envoyés en camp de concentration où ils paieront aussi de leur vie leur participation aux activités du mouvement.
Malgré son caractère confidentiel, la Rose Blanche bénéficie d'une notoriété nationale et même mondiale. Le 27 juin 1943, parlant de «la naissance d'une foi nouvelle, celle de l'honneur et de la liberté», l'écrivain allemand en exil Thomas Mann lui rend hommage sur les ondes de la BBC tandis que durant l'été 1943, l'aviation anglaise jette sur le pays un million d'exemplaires du dernier tract rédigé par le professeur Huber.
L'ami de coeur de Sophie, qui était sur le front de l'Est, obtient une permission sitôt qu'il apprend son arrestation mais il arrive à Munich deux heures après son exécution. Il va entrer dès lors dans la résistance au péril de sa vie...
La Rose Blanche a vécu à peine un an mais la mémoire d'une lutte héroïque - contre la résignation et pour la défense de la liberté d'opinion lorsqu'elle est menacée -, elle, ne s'éteindra jamais.
Sophie Magdalena Scholl, née le 9 mai 1921 à Forchtenberg, Allemagne et exécutée le 22 février 1943 à Munich, Allemagne, est une résistante allemande de la Seconde Guerre mondiale et l'un des piliers du réseau La Rose blanche. Wikipedia
Sophie Scholl: The Final Days is a must-watch. White Rose is formidable but in a sense quite ordinary. I would just shake their hand. The ones who should be highlighted every February 22nd are the ones who watched from the sidelines. White Rose exhibited not a rash act but a normal human impulse to protect life. Reading the lowest common denominator, lives were at stake and they stepped in.
In any repressive regime, there is a Sophie in its midst. 21 year old Sophie was the heroine of the White Rose, the anti-Nazi resistance movement. The film is made from documented testimony found in East German archives. SOPHIE SCHOLL • The Final Days • 2 - Video Dailymotion
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