Destruction créatrice' et inondation de liquidités, bulles et crises - Saltabank, « Qu'est-ce que la démocratie directe ? » (Prologue)
La famine guette la région du Sahel, notamment le Niger. L'un des pays les plus pauvres de la planète compte 7,8 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire. A cause de la sécheresse, les réserves agricole ne suffiront pas jusqu'à la récolte de fin septembre.
Lobby Planet,
Le vendredi 13 avril 2012
On l'a compris, l'Union Européenne aura une profonde influence sur notre sort au lendemain des élections. Mais qu'est-ce qui influence l'Union Européenne ?
Aujourd'hui, direction Bruxelles, capitale européenne, capitale du lobbying. Nouvelle version d'un reportage réalisé en mai 2005 sur l'influence qu'exercent ces cabinets de "communication", "d'analyse" ou de "stratégie" (peu importe finalement leur couverture) employés par les groupes industriels pour défendre leur intérêts auprès des institutions européennes.
A Bruxelles, près de 15 OOO lbing s'ctivent en coulissent. avec plus de 15 000 lobbyistes, Bruxelles se classe juste derrière Washington, La Mecque mondiale du secteur. Ici, pour chaque lobbyiste issu de la société civile, il y a sept lobbyistes industriels
Reportage de Daniel Mermet et Giv Anquetil. voir Là-bas si j'y suis | Facebook
La Guerre des matières - Légo ( 8 min)
Malédiction ! - Saltabank Malédiction ! - extrait
Antoine de Ravignan
Alternatives Internationales Hors-série n° 011 - juillet 2012

La malédiction des matières premières, c'est, croit-on, surtout un problème de pauvres. Un malheur qui accable les États du Sud incapables de convertir leur rente pétrolière, agricole ou minière en développement industriel et en emplois. Soit que leurs dirigeants sont corrompus ou incompétents. Soit qu'il est difficile de sacrifier la consommation immédiate des recettes d'exportation sur l'autel des investissements de long terme. Soit que les termes de l'échange avec les pays riches ne cessent de se dégrader. En général, tout cela à la fois.
De l'or de Cajamarca à la cassitérite du Kivu, du coton burkinabé à l'huile de palme de Bornéo, des terres rares de Mongolie intérieure au charbon du Jarkhand, les histoires racontées dans ce numéro, par le texte et par l'image, montrent à quel point ce qui est en définitive à la base de notre vie de tous les jours - les matières premières - reste aujourd'hui produit dans des conditions qui relèvent d'un autre âge.
Un âge d'abondance. Durant " le court XXe siècle ", celui de l'avènement de la consommation de masse, la disponibilité de l'énergie ou des produits agricoles bon marché favorisait le plus souvent les clients, véritables rois dictant leurs prix et fixant les règles du jeu. Mais depuis une petite dizaine d'années, ce monde a disparu. À la suite du pétrole, les cours de toutes les matières premières ou peu s'en faut se sont envolés. C'est à peine si la crise qui, depuis 2008, freine la demande des pays développés, tempère ce mouvement tiré par la demande des grands émergents. La malédiction des matières premières n'est plus seulement du côté des producteurs, elle est aussi, désormais, du côté des pays consommateurs, riches inclus.
Cette hausse généralisée des prix n'est pas un de ces coups de sang dont les produits de base offrent régulièrement le spectacle, suivis de retournements non moins spectaculaires. On le mesurera mieux à la lecture des analyses de nombreux marchés présentées ici grâce aux contributions des experts de CyclOpe, l'annuel des matières premières avec qui Alternatives Internationales s'est associé pour réaliser ce numéro.
Les " fondamentaux " poussent à des prix durablement élevés. La raison ? Essentiellement, la tension croissante entre d'une part un monde physique fini, dont bien des ressources, comme les terres arables, sont souvent au bord de l'épuisement, et d'autre part une consommation qui continue de croître indéfiniment. Les pays émergents, Chine en tête, et ceux qui suivent n'ont aucune intention de renoncer à cueillir à leur tour les fruits du paradis, fussent-ils empoisonnés.
Cette tension a atteint la zone rouge. En atteste le retour d'un jeu que les États avaient longtemps délaissé : la restriction de leurs exportations au nom de leurs intérêts nationaux. L'Inde et le Vietnam ont ouvert la partie en suspendant en 2008 leurs ventes de riz. Des petits joueurs : en 2010, la Chine a fait plus fort en abaissant ses plafonds d'exportation de métaux stratégiques. Mais les Occidentaux ne sont pas crédibles quand ils vilipendent cet égoïsme de nouveaux riches. Les États-Unis envisagent très sérieusement de garder par-devers eux leur gaz, tellement abondant que les prix du mètre cube sont au plancher outre-Atlantique, au grand dam des Européens qui seraient volontiers acheteurs, eux qui rament avec des prix de l'énergie nettement plus élevés.
L'énergie plus chère : c'est l'ultime mauvais tour des matières premières. Au niveau actuel des prix, les progrès technologiques rendent économiquement exploitables des réserves de combustibles fossiles non conventionnels dont le niveau est proprement ahurissant. Au point que si l'humanité chavire dans un siècle ou deux sous les chocs du changement climatique, ce devrait être avec encore beaucoup de carburant dans ses soutes. Pour voir chuter les émissions de gaz à effet de serre, impossible d'attendre de la contrainte physique qu'elle se substitue à l'absence de volonté politique. Malédiction !
Antoine de Ravignan
Alternatives Internationales Hors-série n° 011 - juillet 2012
Résumé
Extrait : Les Grands entretiens - Nicolas Sarkis
Aujourd'hui, le pétrole est une matière première stratégique et vitale. Nicolas Sarkis, économiste et président du Centre arabe des études pétrolières, précise que tout responsable politique doit concevoir sa politique étrangère en tenant compte des besoins pétroliers de son pays. Le pétrole est alors à l'origine de plusieurs conflits, notamment en Irak, et d'une guerre économique menée par les Etats-Unis.

« Les problèmes et la limite de la démocratie, dans nos systèmes prétendument démocratiques, qui ne le sont effectivement pas tant que cela. De plus, dans notre système capitaliste actuel, si on analyse le monde de l'entreprise, c'est à dire du travail, c'est à dire le monde de tous les jours pour la plupart d'entre nous, c'est pour le coup une dictature quasi-totale, contrôlée de a à z par les patrons, qui ont droit de vie ou de mort sur l'employé de façon quasi-arbitraire. Mais cela ne vient pas de du problème de la démocratie en soi, mais juste que la démocratie n'est pas respectée justement ! – source Démocratie réelle et directe »
Nous ne controlons plus rien.
Ces questions sont plus que d'un intérêt académique. L'orthodoxie néolibérale connaît le même problème aujourd'hui que celui qu'elle a connu entre les deux guerres mondiales : "un chômage élevé et persistant ne peut être résolu que par des réformes structurelles" – en d'autres mots, au moyen de la dérégulation des institutions du marché du travail
Peu importe jusqu'où un pays déréglemente ses marchés, ceux qui s'apprêtent à bénéficier de ces "réformes" ou ceux dont la compréhension de l'économie n'a jamais progressé au-delà de la simplicité des modèles parfaitement concurrentiels, seront toujours capables d'arguer que les changements ne sont pas allés assez loin pour créer les conditions nécessaires au plein emploi et à la prospérité.
En d'autres termes, ils continueront d'excuser l'échec de leurs politiques en affirmant que le pays a besoin d'encore plus de "réformes radicales".

La guerre du pétrole, matière première stratégique : Le L'alimentation pas chère, c'est fini , bien aidé par « le marché » en spéculant sur la rareté : « Un vent froid et sec souffle sur le marché des matières premières. Des marchés entiers de métaux ou de produits agricoles pourraient se retrouver asséchés dans les années à venir.
Ce syndrome de la “cale sèche”, l'absence matière, n'a rien d'étonnant. Nous, investisseurs, sommes habitués au caractère cyclothymique des matières.
La Niña fait des siennes dans la pampa argentine ?
Développement du nationalisme alimentaire, Le nationalisme politique et du nationalisme politique. Les réponse du système capitaliste sont de l'huile sur le feu.
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Métaux précieux : jusqu'à des niveaux 35 fois plus élevés ?
reportage sur la guerre des matière première : Raid chinois sur le métal
Les raisons des enjeux alimentaires - Alterfinance, (....) cf Enjeux alimentaire et chute tendanciel du taux de profit : - indignéAlimentation animale : hausse des prix des matières premières ... : lafranceagricole.fr :
La Face Cachée du Pétrole-Partie 1 sur 2 - Le partage du monde , Partie 2 sur 2 - Les grandes manipulations ,
Raid chinois sur le métal
C'est un métal stratégique très peu connu. Trois-quarts de sa production mondiale est chinoise ; les technologies du futur ne peuvent s'en passer et les industriels sont totalement dépendants de la Chine pour leurs importations. Pékin est en train de verrouiller le marché et d'en fermer le robinet...
Opération "prise de contrôle" au fin fond du Hunan
Au fin fond de la région du Hunan, des champs à perte de vue : bambou, thé, riz... et des montagnes. Dans ces montagnes, des mines. Plus de 200 mines ; des mines de graphite.
Il y a trois mois, Pékin a frappe à nouveau, jetant son dévolu sur ce métal critique. Même "mode opératoire" que d'habitude : on ferme les petites mines non rentables, on exproprie, on consolide le tout et on met tout ça sous la coupe des camarades capitalistes.
Une fois la production sous contrôle, et sachant que la Chine produit à elle seule 70% du graphite, Pékin contrôle le prix, de fait : Restriction des quotas d'exportation, hausse des taxes sur les exportations....
Pour le graphite, nous n'en sommes qu'au tout début du processus. Mais déjà le couperet tombe : hausse de 20% des taxes à l'export et mise une place d'une TVA à 17% pour les importateurs.
Bien entendu Pékin vous dit qu'il fait tout cela "pour des raisons de sécurité des mineurs et pour protéger l'environnement".
Pour ma part, j'y vois la volonté dela Chined'avoir la mainmise sur le prix de ce métal critique ; et la volonté de le garder (de plus en plus) "pour ses propres besoins, croissants". C'est exactement ce qui s'est passé avec les terres rares, le magnésium, le tungstène...
Mais de quoi parlons-nous ?
Le graphite est surnommé "le plus pur des charbons". C'est un minéral conducteur de chaleur et d'électricité dont le point de fusion est de 3 600 °C. Il existe sous plusieurs variétés : une seule nous intéresse : la forme cristalline (flake graphite).
Trois principaux débouchés :
- Les batteries lithium-ion. Le deuxième matériau en dehors du lithium utilisé par ces batteries est le graphite. La croissance annuelle est prévue entre 30% et 40%. Cet usage met la pression à court terme sur le graphite.
- Les réacteurs modulaires à lit de boulets, dans le nucléaire. Il s'agit de petits réacteurs (d'où leur nom de modulaire) dans lesquels l'uranium combustible est enchassé dans des galets de graphite de la taille d'une balle de tennis. Avantage : un meilleur rendement car le graphite améliore le refroidissement et une meilleure sécurité car les galets de graphite contribuent également au refroidissement naturel en cas d'arrêt.
La Chinep révoit de construire 30 réacteurs de ce type d'ici à 2020. Chaque réacteur consomme 300 tonnes de graphite au démarrage et 60 à 100 tonnes par an en usage. Vous comprenez donc pourquoila Chinene rouvrira pas aisément le robinet du graphite
- Le graphène. Il s'agit d'une application encore futuriste donc de long terme. Le graphène pourrait remplacer le silicium, multipliant la vitesse des processeurs par trois ou quatre. IBM vient de sortir un condensateur capable de travailler à la fréquence de 150 GHz à comparer au 40 GHz du silicium. Derrière ce seront les transistors, puis les processeurs qui verront leur rapidité multipliée par 1 000.
Un marché ultra-niche ; et une demande qui dépasse l'offre
La demande de graphite est en forte hausse car il est utilisé dans les nouvelles technologies en fort développement (batteries lithium-ion, téléphones portables, tablettes, caméras, voitures électriques...).
Le problème, c'est que l'offre ne suit pas. Voilà pourquoi les prix du graphite ont été multipliés par trois depuis le début de la crise.
Imaginez un instant ce qui va se passer si par-dessus le marché la Chine ferme le robinet du graphite...
Les chiffres
La production mondiale est d'environ un million de tonnes, essentiellement chinoise. L'Inde produit 10% du graphite ; viennent ensuite le Brésil et...la Corée du Nord. Peu de fournisseurs... Les industriels européens importent 95% de leur graphite de Chine. Les Américains sont un peu mieux lotis avec "seulement" 50%. Leur dépendance àla Chine est donc forte.
En 2011, la consommation de graphite était de 1,1 million de tonnes. Depuis 2000, la consommation de ce métal a cru de 83%, soit une hausse moyenne annuelle de la demande de 6% l'an.
Depuis 2001, les importations a de graphite sont en hausse de 8% chaque année en moyenne. Selon Byron Capital Markets, la consommation de graphite d'ici 2020 pourrait atteindre 2 millions de tonnes. Le double d'aujourd'hui, sachant que l'accès à l'offre chinoise est en train de se fermer.
Voici pourquoi...
Il y a urgence
Les Occidentaux prennent pelles et pioches et se remettent à creuser... à la recherche du fameux graphite. Objectif : sortir du piège chinois, détendre l'étau des prix, avoir accès au métal critique. Mais cela va prendre du temps.
Conclusion :
Tant qu'il y aura des profits
l'économie capitaliste, celle-ci ne peut fonctionner sans la finance, c'est-à-dire le crédit, les Bourses, la spéculation.: l'économie capitaliste, celle-ci ne peut fonctionner sans la finance, c'est-à-dire le crédit, les Bourses, la spéculation. Actionaria Le Salon de la Bourse, Actionaria : L'investissement en bourse,
Actionaria 2011 - Agora des Présidents : NATIXIS
Alors pourquoi cette analyse, qui est à peu près la seule à se trouver confirmée aujourd'hui par la crise récente, suscite-t-elle si peu d'attention? Pourquoi est-il si difficile d'admettre aujourd'hui que notre système est à bout de souffle? Avant tout parce que personne ne peut vraiment imaginer la fin du capitalisme. L'idée même suscite une peur panique. Tout le monde pense qu'il a trop peu d'argent, mais chacun se sent menacé. Or, c'est bien l'argent mais aussi la marchandise, le travail, la propriété et l'État, qu'il faut attaquer.
La disparition de cette société représente un tel bouleversement qu'on ne l'envisage pas nécessairement avec légèreté. Mais nous ne sommes pas condamnés à tenter de sauver l'économie qui chancelle et nous écrase. Nous pouvons contribuer à sa disparition. Pas pour le néant, mais pour un monde sans État et sans classes, un monde pour toutes et tous, sans exploitation ni domination.
_________________________
[1] Les antilibéraux rêvent de retourner à un Etat qui les protègerait du capitalisme alors même que la fonction de l'État est d'assurer son bon fonctionnement. Dans ces conditions leur politique aboutit simplement à des formes nouvelles de patriotisme économique, des mesures plus ou moins protectionnistes pour essayer d'empêcher les délocalisations, voire carrément au nationalisme.
Pour tous ces raisons, il est impossible de moraliser le capitalisme, comme le marché financier – système capitaliste, les politiques aimeraient nous le faire croire
Devant ces rapports de forces, les peuples n'ont pas la parole.
Toxic fringues ( forum 2050), Toxic fringues ( forum Colibris) , Toxic fringues ( forum Planète Attitude)
[c=black]Un monde est il possible ?, 3 e tour social, la Foire à l'autogestion
[c=black]L'eau, un enjeu du XXIe siècle, Batailles pour l'énergie
[c=black]Source CCFD - Terre Solidaire - Gestion citoyenne de l'eau au Mexique , Le bien commun de l'eau au c½ur des enjeux actuels
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