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A Paris, c'était pas une manif, c'était le zoo show....
La manifestation parisienne anti-loi Travail sous haute surveillance
Anecdocte : Pujadas s'est enfin souvenu qu'il était journaliste ce soir : "Une manifestation parisienne qui loin de laisser penser à un essoufflement de la mobilisation a surtout souffert des très mauvaises conditions injustement imposées par un gouvernement de plus en plus répressif."
Attention, cet éclaire de conscience chez Pujadas ne va pas durer
n LE FAIT DU JOUR. Partisan d'une interdiction de la manifestation prévue aujourd'hui à Paris par les syndicats, le Premier ministre a dû faire marche arrière. Un cafouillage qui laissera des traces.
anuel Valls n'a plus qu'à espérer qu'il y ait... beaucoup de manifestants ! En cas de forte affluence ce jeudi après-midi place de la Bastille, les opposants au projet de loi Travail seront bloqués et contraints de faire du surplace. Et le Premier ministre, qui rêvait d'un « rassemblement statique », sauvera ainsi la face. Un comble pour le chef du gouvernement, qui n'a finalement pas mis sa menace d'interdiction de manifester à exécution. Quitte à donner une impression de flottement.
anuel Valls n'a plus qu'à espérer qu'il y ait... beaucoup de manifestants ! En cas de forte affluence ce jeudi après-midi place de la Bastille, les opposants au projet de loi Travail seront bloqués et contraints de faire du surplace. Et le Premier ministre, qui rêvait d'un « rassemblement statique », sauvera ainsi la face. Un comble pour le chef du gouvernement, qui n'a finalement pas mis sa menace d'interdiction de manifester à exécution. Quitte à donner une impression de flottement.
Un très lourd dispositif de sécurité pour la manifestation anti-loi Travail
Yannis Youlountas Je ne porte pas du tout aux gémonies mes camarades syndiqués, dont beaucoup sont en plus des amis, bien au contraire : je les alerte avec franchise (d'autres n'en pensent pas moins, mais font plus attention à ne pas se brouiller) sur une concession inacceptable de leur direction confédérale. La une de l'Huma a choqué énormément de monde aujourd'hui et l'incroyable décision de nos camarades bureaucrates également. Les 4 mois du mouvement de protestation que tu évoques,Christian, ne sont pas le seul fait des syndicats et, au sein de ces organisations, c'est bien la base qui a poussé la hiérarchie à participer. Donc, aujourd'hui, je dis juste avec d'autres : assez de hiérarchies, de bureaucraties, de connivences, de gestion des "franges radicales" et des "éléments incontrôlés", de concessions inacceptables... Il est temps que nous luttions autrement. Nous ne sommes plus des enfants. Ni ceux du patronat, ni ceux du gouvernement, ni ceux d'aucune autre forme de dirigeant. Ni dieu ni maître ni loi travaille.
Vous nous voyez passer les menottes à Martinez ? »
Et pour cause, c'est l'hystérie. De Jean-Luc Mélenchon aux frondeurs du PS, tous se déchaînent contre « une atteinte à la démocratie ». Même les plus conciliants, comme la CFDT et la CFE-CGC, font part de leur courroux. La situation est épineuse pour tous les protagonistes. Valls passe pour un quasi-dictateur. Dans les rangs du gouvernement, on frémit d'avance : « Vous nous voyez passer les menottes à Philippe Martinez et Jean-Claude Mailly ? » glisse un conseiller. Et, au-dessus des leadeurs syndicaux, plane le spectre des violences en cas de manifestation sauvage. Ils tentent donc le tout pour le tout. Peu avant le Conseil des ministres d'hier matin, le portable de Cazeneuve sonne. « Les syndicats veulent me voir », transmet-il à Hollande et Valls. Dans la foulée, le ministre de l'Intérieur leur met le marché entre les mains : 1,6 km entre la place de la Bastille et... la place de la Bastille. Une manif en rond. « En rond de façon statique », raille Mélenchon. Matignon va même jusqu'à calculer la distance autour du bassin de l'Arsenal, « deux fois 800 m ». « Tout le monde gagne : Valls parce que c'est un peu statique, les syndicats parce que c'est un peu défilant », ironise ce conseiller du gouvernement.
la publication de Action Antifasciste NP2C Les journalistes de Taranis News ont été embarqués par les flics en arrivant à la manif (au niveau du boulevard du temple), ils nous ont fait un petit périscope dans le camion des keufs.
C'est ici :Taranis News @TaranisNews
EN DIRECT DU CAMION DE POLICE ...... — Paris, France
Attention, camarades syndiqués, regardez bien ce que font vos bureaucrates.
NON, CE N'EST PAS CHARONNE, C'EST GRENELLE !
Ne vous trompez pas d'inquiétude.
Non seulement le parcours de la manif d'aujourd'hui, concédé à la dernière minute, est un véritable piège à ciel ouvert : 1,6 km seulement, en boucle de surcroît, dans un espace très réduit, pour une foule qu'on attend nombreuse et qui est censée, pour la première fois, accepter un filtrage complet, avec interdiction de sacs à dos et de foulards, doublé d'une fouille traitant les manifestants comme les fans d'un concert ou les supporteurs d'un match de foot.
Non seulement l'état policier cherche à tout contrôler et vise encore plus les insurgés (pendant que les autres joueront gentiment à Tournez Manège), pour mieux justifier sa répression et se prémunir contre un risque d'insurrection sociale.
Mais ce n'est pas le pire. Le pire, c'est plutôt la façon dont les négociations se sont déroulées, le résultat qui a été obtenu et la façon de le présenter (cf. la une de l'Huma).
NON, CE N'EST PAS DU TOUT UN RECULADE DU GOUVERNEMENT (QUI A OBTENU TOUT CE QU'IL VOULAIT EN RÉALITÉ, C'EST-À-DIRE CRÉER UN PRÉCÉDENT AVEC CE NOUVEAU DISPOSITIF LIBERTICIDE TOUT EN RIDICULISANT LES OPPOSANTS), MAIS UNE RECULADE DE VOS DIRIGEANTS.
Ne vous trompez pas d'inquiétude. Ce n'est pas Charonne qu'il faut redouter, mais plutôt Grenelle ! Pas tant les crimes policiers du 8 février 1962 au métro Charonne (9 morts) que la pantalonnade des 25-26 mai 1968 au ministère du Travail, rue de Grenelle, au prétexte d'une forte hausse du SMIG, alors que la contestation avait beaucoup d'autres motifs (de même que nous qui visons non pas seulement la Loi Travaille, mais aussi son monde).
Heureusement, l'appel des bureaucrates à reprendre le travail, le 27 mai 1968, fut aussitôt refusé par la base, y compris parmi la majorité des militants cégétistes !
Mais le ver était dans le fruit : le tandem De Gaulle-Pompidou su parfaitement tirer profit de cette situation dans les jours qui suivirent et assassinèrent aisément le printemps 68, malgré les derniers soubresauts.
Attention, camarades syndiqués, ne laissez pas une poignée de permanents bien placés tout décider à votre place, concéder des reculades pareilles et les faire passer pour des victoires. Sinon les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Ce n'est pas à nous de céder. Pas même d'un mètre.
Petit résumé de la journée d'hier à Paris.
LES GENTILS ET LES MÉCHANTS
Les gentils à Bastille :
https://www.youtube.com/watch?v=i00XShR9tFM
Les méchants à Ménilmontant :
https://www.youtube.com/watch?v=ttL_n_QpTjc
Distribution des bons points et des mauvais points par les journalistes :
https://www.youtube.com/watch?v=5b3zNmicMQc
Condamnations unanimes des méchants (même par la direction de la CGT) :
http://lci.tf1.fr/.../loi-travail-le-siege-de-la-cfdt-vandali...
Allez, hop, pour finir :
https://www.youtube.com/watch?v=SV7735AYnYE
Yannis Youlountas
http://www.ina.fr/audio/PHD94043773
Manif anti-loi Travail : comment Valls a perdu la face
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