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Les élections sont des parodies qui se servent des grands mots - Démocratie, Peuple, Nation, République, Souveraineté -, mais qui cachent mal le cynisme des gouvernants : il s'agit pour eux d'installer et de maintenir en place une tyrannie soft qui produit un homme unidimensionnel - le consommateur abruti et alièné - comme jamais aucune dictature n'a réussi à en produire."
(Michel Onfray)
"Tous ces militaires dans les rues, l'Etat d'urgence n'est pas soutenable comme on dirait à la COP21. C'est du symbole. Quand vous voyez un militaire dans la rue ça vous rassure ? Moi pas. En réalité ce qui compte c'est d'arriver à démanteler ces filières. On a un déficit qui ne se voit pas mais qui est énorme en matière de suivi de tous ces groupes. Le militaire dans la rue et dans les gares, à part prendre la balle à votre place, je ne vois pas de quoi il vous protège. "
Jean-Christophe Rufin : "Un militaire dans la rue, ça vous rassure ? Moi pas"
A lire a publication de Marc Allot.
Dans le billet de Reporterre.net : En lien : La police se déguise de plus en plus en « casseurs », dont l'image violente est utilisée ensuite par les médias. Samedi après-midi, une nouvelle manifestation s'est tenue à Nantes suite à la mort de Rémi Fraisse. Les affrontements ont rapidement commencé, alors que la manifestation était majoritairement pacifique. Des policiers en civil, déguisés en manifestants, et portant parfois des foulards représentant une tête de mort, jouent un rôle trouble.
A lire : Révoltes urbaines, au-delà des préjugés!
Dans votre livre Globalia, publié il y a 10 ans, vous imaginiez un monde consumériste où les citoyens ne sont plus libres et vous écriviez : « La sécurité, c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. La surveillance, c'est la liberté. La protection ce sont les limites. Les limites, c'est la liberté. » C'était 1984, Big Brother, on y est presque !
">Justement à cause de cette idée de guerre, qui est une idée fausse en ce qui concerne notre territoire, mais au nom de cette guerre, qui n'existe pas, on est en train de devenir une société de flicage. Mais on manque de moyen pour suivre les terroristes mais en revanche madame Michu dans le rue n'a jamais été autant fliquée.
Tous surveillés, tous suspects.
Evacuation pour bien montrer que l'on veille sur vous.
"On veille sur vous" à prendre en deux sens :
1) on vous protège
2) on vous surveille.
"agissement suspect"
Enjoint à adopter un comportement standardisé.
A savoir :
- tu rentres dans le centre commercial
- tu regardes ce que tu veux acheter, pas trop longtemps
- tu achètes
- tu sors du centre commercial
En dehors de cela, tu es suspect.
Je hais cette ville dans laquelle je suis coincé
de Thibault Delferiere à propos de la la publication de Lalibre.be.
Louvain-la-Neuve: l'Esplanade évacuée à cause... d'une paire de chaussettes (PHOTOS)
ça caille un peu,réchauffons nous
Bérurier Noir - Vive le Feu
une loi antiterroriste ? "Les envoyer à l'école plutôt qu'en prison
B'Tselem, une ONG israélienne qui documente les violations des droits de l'Homme dans les Territoires occupés, s'est émue de l'adoption de la loi. « Plutôt que de les envoyer en prison, Israël ferait mieux de les envoyer à l'école, où ils grandiraient dans la dignité et la liberté, et non pas sous le régime de l'occupation », a-t-elle dit à l'AFP.
Dans les faits, la nouvelle loi s'applique là où est appliquée la loi civile israélienne. En Cisjordanie occupée, la loi militaire permet déjà à Israël d'emprisonner des mineurs âgés de 12 ans."
Jean-Christophe Rufin, Globalia. Gallimard, Paris 2004 ; réédition, Paris: Gallimard, 2005, 499
« Chacun est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d'abuser de leur liberté, c'est-à-dire d'empiéter sur celle des autres. LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C'EST LA LIBERTÉ ELLE-MEME. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. LA SURVEILLANCE, C'EST LA LIBERTÉ
En 1981, quand Alain Peyrefitte faisait de la sécurité la première des libertés, Pierre Mauroy inversait la proposition. Depuis, la gauche, à commencer par Manuel Valls, a adopté cette posture hier affichée par le FN.
De la bouche d'un gaulliste à celle d'un Premier ministre socialiste. En passant par une affiche de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen dans les bras, pour les régionales en Paca, en 1992. « La sécurité, première des libertés » est une formule qui a fait du chemin, avant d'être reprise par Manuel Valls le 13 avril, dans l'hémicycle, pour défendre le controversé projet de loi sur le RENSEIGNEMENT.
L'affiche du Front national en 1992 (FranceTVinfo.fr)
Associée à la droite et l'extrême droite jusqu'aux années 90, l'expression n'est aujourd'hui plus du tout discriminante et constitue, comme le notaitLibération en 2013 après une sortie d'Estrosi sur le SUJET, « un poncif du débat public » depuis vingt ans. Il n'y a qu'à voir sa fréquence dans les débats parlementaires et les questions écrites (dédicace à toi, Eric Ciotti). Il faut dire que le SUJET se prête particulièrement bien aux finasseries dialectiques. C'est d'ailleurs un classique du bac philo.
Du temps de Pierre Mauroy
L'image (caricaturée) d'une gauche, défenseur des libertés publiques et rétive à l'autorité, qui fait face à une droite partisane de l'ordre, de la propriété et de la sécurité, n'est aujourd'hui plus aussi claire. Elle l'a pourtant été : ainsi, au gaulliste Alain Peyrefitte, qui répète que « la sécurité est la première des libertés » lors de l'examen de sa loi « Sécurité et Liberté », le socialiste Pierre Mauroy rétorque, en mars 1981 :
« Pour la droite, la première liberté, c'est la sécurité. Nous inversons la proposition : pour nous, la première sécurité est la liberté. »
La loi portée par Peyrefitte, alors garde des Sceaux, comprenait, selon ses détracteurs, 95 fois le mot « sécurité » et 5 fois le mot « liberté ». Ce débat – passionné – est généralement UTILISÉ pour dater le début du débat « sécuritaire ». Ce mot entre d'ailleurs dans le vocabulaire au début des années 80. A l'époque, la gauche, VENT debout contre la droite « liberticide », demande son abrogation lorsqu'elle arrive au pouvoir. C'étaitun engagement de campagne de Mitterrand (n° 52).
A l'époque, Peyrefitte réussit (page 15 du PDF) déjà l'exploit de la synthèse. Non, liberté et sécurité ne sont pas antagonistes :
« Certains feignent de penser que tout renforcement de la sécurité se fait aux dépens de la liberté ; et qu'en revanche, il faut se résoudre à payer toute extension des libertés par une croissance de l'insécurité. Dieu MERCI, il n'en est rien ! Le gouvernement ne vous propose pas de résoudre la quadrature du cercle. Liberté et sécurité sont solidaires : voilà le vrai. La sécurité est la première des libertés. »
Jospinade
Là, comme dans tant d'autres domaines, la frontière entre la droite et les socialistes va tendre à s'estomper.
C'est en 1997 qu'au Parti socialiste, le tournant sécuritaire a pris forme. A l'époque, l'insécurité est un thème à la mode. Lors d'un colloque organisé par le gouvernement de Lionel Jospin, à Villepinte, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, s'efforce de démonter l'équation supposée entre « gauche » et « laxisme » avec des formules chocs tels que « dur avec le crime, dur avec les causes du crime » (page 5 du PDF).
Le « Che » est connu pour son amour de l'ordre républicain, mais il s'appuie en l'occurrence sur la déclaration de politique générale de Jospin, qui le 19 juin de la même année, affirmait (page 2 du PDF) :
« La sécurité, garante de la liberté, est un droit fondamental de la personne humaine. »
C'est même une priorité de son gouvernement (derrière le chômage, quand même). La formule ne quittera plus le PS, comme en 2009, dans la bouche du maire de Lyon, Gérard Collomb – proche de la ligne Valls.
Retour en 1789
Pour justifier cette pirouette sémantique, la gauche fait appel à la fameuseDéclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, texte révolutionnaire s'il en est, qui fait figurer la « sûreté » parmi les droits naturels et imprescriptibles de l'homme dans son ARTICLE 2 :
« Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. »
Mais sécurité n'est pas sûreté. L'ancien ministre de la Justice socialiste Robert Badinter le rappelle dans un entretien au Monde, en janvier 2004 :
« Ce qui est consacré dans la Déclaration des droits de l'homme, c'est la sûreté, c'est-à-dire l'assurance, pour le citoyen, que le pouvoir de l'Etat ne s'exercera pas sur lui de façon arbitraire et excessive. Le droit à la sûreté, c'est la garantie des libertés individuelles du citoyen. »
Le célèbre avocat-blogueur Maitre Eolas ne dit pas autre chose lorsqu'ilinvite à « relire la notice » – la DDHC.
« La première des libertés » sert de figure rhétorique pour demander toujours plus :
LOPSI : « La sécurité, première des libertés » est le slogan de ce projet de loi, dès sa sortie du Conseil des ministres, en juillet 2002 (présidence Chirac).LOPPSI : « La sécurité représente la première des libertés. Ce projet de loi a pour ambition de permettre l'application PLEINE et entière de ce droit légitimement revendiqué par les Français. » (Eric Ciotti, rapporteur, en décembre 2010, présidence Sarkozy).RÉDUCTION du risque de récidive criminelle : « Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, la sécurité est la première des libertés des Français, car elle est celle qui permet le réel EXERCICE de toutes les autres. » (Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, en novembre 2009, présidence Sarkozy) ;Responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants : « Parce que le droit à la sûreté proclamé par la Déclaration de 1789 est la première des libertés, il nous appartient d'adapter notre législation pénale sur la responsabilité parentale, conscients que la répression est une composante essentielle de la prévention. » (proposition de loi de députés UMP, en avril 2000)Qui a dit ?
Bref, pas très malin pour les socialistes. D'ailleurs, les meilleures critiques de la formule, ce sont eux-mêmes, les socialistes. Ainsi, Jean-Jacques Urvoas,président PS de la commission des Lois, a un jour (lointain) écrit sur son blog :
« C'est l'occasion pour moi de dire que je ne comprends pas le slogan répété à satiété selon lequel “la sécurité serait la première des libertés”. [...] Si je suis de gauche, c'est d'abord parce que je veux vivre dans un pays libre ! [...] Et s'il faut conjuguer la sécurité avec notre DEVISE républicaine, alors affirmons que “ la sécurité est la garantie de l'égalité ”. Voilà le combat historique de la gauche ! »
Et Moscovici, qui n'est pas à une contradiction près (il a été le « dépensier » ministre des Finances français avant de devenir l'« austère » commissaire européen), s'enflamme dans son LIVRE « Défaite interdite » (Flammarion, mai 2011) :
« [...] La gauche [doit] assumer son approche particulière de la sécurité, faite d'un balancement équilibré entre prévention et sanction. Il nous faudra pour cela mettre le doigt sur les errements sécuritaires de la droite, dénoncer l'idée que “la sécurité est la première des libertés”, comme le répète sans cesse Nicolas Sarkozy. Non, la première des libertés , en vérité, c'est bien la liberté elle-même : un Etat démocratique ne saurait accepter que les moyens mis en œuvre pour ASSURER la sécurité soient attentatoires aux libertés. »
Manuel Valls lui-même, dans son LIVRE « Sécurité : la gauche peut tout changer » (éditions du Moment), sorti en avril 2011, écrivait que « l'opposition affichée systématiquement entre sécurité et liberté [lui paraissait] toujours un peu creuse. » Tout en moquant :
« Ceux qui tentent d'échapper à ce piège idéologique en affirmant, rapidement, que la sécurité est la première des libertés. »
Il n'en conclut pas moins :
« L'institution policière [...] a favorisé l'émancipation de l'individu. »
Minority Report 2002 1080p BluRay x264 YIFY
Enfin, les fameuses boîtes noires du gouvernement nécessitent une modélisation mathématique des comportements. Elles induisent une vision du monde basée sur des corrélations statistiques. Cette grille mécaniste permet carrément à Christian Estrosi, dans un amendement (9 avril), de proposer la création d'une « infraction reposant sur des faisceaux d'indices concordants » afin de mettre « hors d'état de nuire, les individus soupçonnés d'être de potentiels terroristes avant qu'ils ne passent à l'action. »
On n'est plus très loin du « Minority Report » de Spielberg. Dans ce film de 2002, le système policier mis en place repose sur un déterminisme absolu. Le libre arbitre est COMPLÈTEMENT nié. Bye, bye la liberté.
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