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La Bataille d'Alger, récit de l'affrontement entre paras et FLN, n'est sorti que récemment des enfers de la censure. En 1965, l'Italien Gillo Pontecorvo y montrait sans fard les violences de l'armée française. Le DVD y ajoute une passionnante leçon d'histoire : interview du cinéaste, point de vue de l'historien Benjamin Stora, témoignage de Yacef Saadi, ancien chef de réseau du FLN et producteur du film. Indispensable
Algérie, notre histoire
Avec l'historien Benjamin Stora, qui a grandi à Constantine, le réalisateur, Jean-Michel Meurice, appelé en Algérie de 1960 à 1962, confronte l'histoire de la guerre à la subjectivité de sa mémoire. Une chronique sensible où résonne la voix des vaincus.
Algérie, notre histoire - YouTube
« J'étais à l'école d'officiers de Cherchell. J'apprenais à faire la guerre, c'est-à-dire à tuer de toutes les manières possibles. Mais on ne nous disait jamais pourquoi ni qui étaient ces fellagas. » En 1960, alors qu'il a 20 ans, le réalisateur Jean-Michel Meurice est affecté en Algérie. Comme 1,5 million d'appelés durant les presque huit...
Algérie, notre histoire
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Ces jours qui ont changé le monde par Gallagher Dominic
Toute l'histoire 14/03/2012 12:50
Guerre secrète
Histoire 14/03/2012 09:52
Algérie, notre histoire
Début 1960, à 22 ans, Jean-Michel Meurice arrive en Algérie en tant qu'appelé du contingent. Benjamin Stora, lui, a 10 ans, et sa famille, des commerçants juifs de Constantine, vit depuis des années dans l'angoisse de la guerre. Elle va causer quelque 500 000 morts en un peu plus de sept ans. Mais comme une majorité de Français, le soldat Meurice en ignore alors à peu près tout. Témoin de plus en plus engagé au sein de l'état-major d'Alger, le futur réalisateur a vu tomber, jour après jours, les victimes de la fureur aveugle de l'OAS. Il a assisté à l'exode des Français d'Algérie, tenu une position lors de la fusillade de la rue d'Isly. Retournant sur les lieux, cinquante ans après, parallèlement aux séquences d'archives, il redonne voix, à travers la sienne propre, à tous les vaincus de la guerre.
J'étais à l'école d'officiers de Cherchell. J'apprenais à faire la guerre, c'est-à-dire à tuer de toutes les manières possibles. Mais on ne nous disait jamais pourquoi ni qui étaient ces fellaghas. »
En 1960, alors qu'il a 20 ans, le réalisateur Jean-Michel Meurice est affecté en Algérie. Comme 1,5 million d'appelés du contingent durant les presque huit années que durera cette vaste « opération de maintien de l'ordre », selon la dénomination officielle jusqu'en 1999. Cinquante ans après, escorté par Benjamin Stora, désormais spécialiste de la question algérienne, mais alors gamin de la communauté juive de Constantine, il confronte les replis subjectifs de sa mémoire à l'histoire de la guerre d'indépendance. Exhumant les souvenirs d'une insouciance lézardée, d'une candeur apolitique qui se fissure au gré des événements et l'amène à se poser la question de la légitimité de sa présence.
Spectateur privilégié du chaos grandissant, il raconte le basculement, en avril 1961, de centaines d'officiers du côté des putschistes décidés à renverser de Gaulle, finalement acquis à l'indépendance. Evoque le déchaînement de la violence les derniers mois.
Film singulier à la première personne, le documentaire est gros de ressentiments non digérés, des promesses non tenues aux harkis, aux pieds-noirs, aux soldats. Fort d'un montage habile et d'une bande-son qui joue parfois à l'extrême le contraste entre l'époque yéyé et le ratissage des douars, il entrelace les propos du réalisateur et le contrepoint historique et humain de Stora, dialogue avec l'écrivain Pierre Guyotat (1) et son ami, l'ancien parachutiste Philippe Durand-Ruel. Emaillant son film d'extraits de longs métrages (2) et d'archives d'actualités, Meurice, tout en dévidant sa petite musique mémorielle, donne corps au terrible sentiment de gâchis face à cette « guerre injuste et inutile ».
""LA BATAILLE D'ALGER 2/6"" , ""LA BATAILLE D'ALGER 3/6"" , ""LA BATAILLE D'ALGER 4/6 , ""LA BATAILLE D'ALGER 5/6 , ""LA BATAILLE D'ALGER 6/6
La Bataille D'Alger Film Complet - YouTube
La Bataille d'Alger, récit de l'affrontement entre paras et FLN, n'est sorti que récemment des enfers de la censure. En 1965, l'Italien Gillo Pontecorvo y montrait sans fard les violences de l'armée française. Le DVD y ajoute une passionnante leçon d'histoire : interview du cinéaste, point de vue de l'historien Benjamin Stora, témoignage de Yacef Saadi, ancien chef de réseau du FLN et producteur du film. Indispensable
Algérie, notre histoire
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Histoire 14/03/2012 09:52
Algérie, notre histoire
Début 1960, à 22 ans, Jean-Michel Meurice arrive en Algérie en tant qu'appelé du contingent. Benjamin Stora, lui, a 10 ans, et sa famille, des commerçants juifs de Constantine, vit depuis des années dans l'angoisse de la guerre. Elle va causer quelque 500 000 morts en un peu plus de sept ans. Mais comme une majorité de Français, le soldat Meurice en ignore alors à peu près tout. Témoin de plus en plus engagé au sein de l'état-major d'Alger, le futur réalisateur a vu tomber, jour après jours, les victimes de la fureur aveugle de l'OAS. Il a assisté à l'exode des Français d'Algérie, tenu une position lors de la fusillade de la rue d'Isly. Retournant sur les lieux, cinquante ans après, parallèlement aux séquences d'archives, il redonne voix, à travers la sienne propre, à tous les vaincus de la guerre.
J'étais à l'école d'officiers de Cherchell. J'apprenais à faire la guerre, c'est-à-dire à tuer de toutes les manières possibles. Mais on ne nous disait jamais pourquoi ni qui étaient ces fellaghas. »
En 1960, alors qu'il a 20 ans, le réalisateur Jean-Michel Meurice est affecté en Algérie. Comme 1,5 million d'appelés du contingent durant les presque huit années que durera cette vaste « opération de maintien de l'ordre », selon la dénomination officielle jusqu'en 1999. Cinquante ans après, escorté par Benjamin Stora, désormais spécialiste de la question algérienne, mais alors gamin de la communauté juive de Constantine, il confronte les replis subjectifs de sa mémoire à l'histoire de la guerre d'indépendance. Exhumant les souvenirs d'une insouciance lézardée, d'une candeur apolitique qui se fissure au gré des événements et l'amène à se poser la question de la légitimité de sa présence.
Spectateur privilégié du chaos grandissant, il raconte le basculement, en avril 1961, de centaines d'officiers du côté des putschistes décidés à renverser de Gaulle, finalement acquis à l'indépendance. Evoque le déchaînement de la violence les derniers mois.
Film singulier à la première personne, le documentaire est gros de ressentiments non digérés, des promesses non tenues aux harkis, aux pieds-noirs, aux soldats. Fort d'un montage habile et d'une bande-son qui joue parfois à l'extrême le contraste entre l'époque yéyé et le ratissage des douars, il entrelace les propos du réalisateur et le contrepoint historique et humain de Stora, dialogue avec l'écrivain Pierre Guyotat (1) et son ami, l'ancien parachutiste Philippe Durand-Ruel. Emaillant son film d'extraits de longs métrages (2) et d'archives d'actualités, Meurice, tout en dévidant sa petite musique mémorielle, donne corps au terrible sentiment de gâchis face à cette « guerre injuste et inutile ».
Indigène paru en 2006 avec Djamel debbouze ( film complet ) montre un groupe de Franc tireur en première ligne pour combattre les nazis dans l'armée Française. Ils 'n'auront jamais la reconnaissance et resteront dans des baraquement qui deviendront d'abord des biddonvilles, puis nos " banlieues" ou quatiers populaires
ILS EURENT VINGT ANS DANS LES AURES
19 mars 2012, Algérie, cinquantième anniversaire du cessez le feu.
Reportage Giv Anquetil, Daniel Mermet, France Inter à partir du jeudi 15 mars.
19 mars 2012, Algérie, cinquantième anniversaire du cessez le feu.
Pour eux le feu n' a pas cessé. A petit feu sous la cendre, pendant des années le silence les a rongé. Mémoire douloureuse, que celle des deux millions d'appelés en Algérie de 1954 à 1962. Longtemps leur parole fut confisquée. Mais depuis vingt ans,... peu à peu, l'histoire des Appelés prend sa place dans la mémoire commune comme dans celle des familles.
Il y a quinze ans, en 1998, LA-BAS faisait entendre la parole refoulée des sans grade de la guerre sans nom. Avec des voix inédites évoquant la solitude, la violence, l'amertume d'une génération perdue. Pour la première fois ils parlaient de la torture qu'ils avaient pratiquée. Et des ordres qu'ils avaient reçus. Et des lettres d'amour attendues.
Paroles mémorables , que nous retrouvons dans cette nouvelle série,
ILS EURENT VINGT ANS DANS LES AURES.
Reportage Giv Anquetil, Daniel Mermet, France Inter à partir du jeudi 15 mars.
Guerre secrète
Histoire 14/03/2012 09:52
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