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Birmanie : résistants, business et secret nucléaire

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Birmanie : résistants, business et secret nucléaire
 

Il y aurait beaucoup a dire sur la liberté si souvent évoquée.
D'abord de quelle liberté parle t'on?
 
De la liberté pour un petit nombre de persécuter l'ensemble de la population, ou de la liberté pour cet population de mettre a la raison ce petit nombre de  de privilégié?
 
Tant que les fantomes malveillants de la religion ou de la patrie heuteront l'air social et intellectuelle sous quelques déguisements qu'ils empruntent, aucune liberté ne sera concevable.
 
De Benjamin Peret 
 
dans le groupe : Livres de tonton Bakou. Mars ou la guerre jugée le philosophe Alain est souvent proche de l'anarchisme en tant que rationaliste anticlérical et antimilitariste. n Mars_ou_guerre_jugee.pdf n PDF

Les sales majestés - Ni dieu, ni maître , Mr Robot - La religion

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Que choisir ? La lutte des classes ou l'antiracisme ?  
Faut-il d'abord combattre le capitalisme ou les discriminations racistes, sexistes, homophobes, etc. ? Qu'est-ce qui importe vraiment : la question sociale ou les questions « sociétales » ? Si la question semble difficile, c'est peut-être parce qu'elle est mal posée.


 « En août 1967, trois ans après le vote du Civil Rights Act, alors que l'effort pour traduire dans la réalité les droits garantis par ces lois n'en était qu'à ses débuts, Martin Luther King posait déjà la question : « Quelle sera notre prochaine étape ? » Le pasteur était assurément un grand dirigeant des luttes pour les droits civiques, mais il était davantage que cela ; les objectifs qui lui importaient allaient au-delà. Il s'agissait de comprendre la présence aux Etats-Unis de quarante millions de pauvres, ce qui le conduisait « à interroger le système économique, à réclamer une meilleure répartition des richesses, à mettre en cause l'économie capitaliste ». »


A lire  Que choisir ? La lutte des classes ou l'antiracisme ? 5 MARS 2017 PAR J. GRAU BLOG : LA LANGUE DE NOS MAÎTRES


« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude... »
— Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes (1939)

 
Critique Télérama de Birmanie : résistants, business et secret nucléaire, Documentaire, de Paul Moreira
 
Une phrase prophétique opposante birmane Aung San Suu Kyi  : « l'argent renforce le pays, il faut donc éviter de travailler avec eux. »
 
Que ce soit la Birmanie, le Tibet, les Mapuche au chili, les dérives des multinationales. sur la discrimaition dont sont victimes les nombreux peuples. La palestine reste l'endroit le plus médiatique, mais d'autre endroits restent dans l'ombre. sur la discrimaition dont sont victimes les nombreux peuples. La palestine reste l'endroit le plus médiatique, mais d'autre endroits restent dans l'ombre. La lutte et la communication passe maintenant par Internet. Nous nous devons de faire passer l'info. Un transfert de l'énergie nucléaire serait entrain de se mettre en place par des gaz et des paradis fiscaux, avec Total. Total paye, pour payer moins d'impôt et le reverser ensuite aux dirigeants birmans (détourner vers des banques singapouriennes)
 
La responsabilité de Total est grande ! Le travail forcer, des militaires ont annexés les lieux. Victime d'un pays dictatoriale, que les pays condamnent d'un coté mais laissent leurs entreprises prospérer (et donc le régime)

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 Les affaires s'arrangent bien d'un système autoritaire et répressif : 
 
Sylvain Fontan, “Birmanie et opportunités d'investissements dans un marché "frontière" largement inexploité”, analyse publiée sur «leconomiste.eu» le 09/01/2014.
 
Exporter, s'implanter à Myanmar
La CCI France Myanmar et son réseau multisectoriel d'experts vous proposent des prestations de services adaptées aux besoins d'implantation et d'exportation de votre entreprise à Myanmar. Guillaume REBIERE (Directeur Exécutif) : “Fondée en 1996, la CCI France Myanmar est la plus active chambre étrangère en Birmanie. Elle représente un réseau d'affaires de plus de 90 d'entreprises françaises, birmanes et internationales. Son objectif est d'étendre et de développer les relations commerciales et économiques entre la France et la Birmanie en offrant des services 
 
Depuis l'ouverture du pays, les entreprises se ruent au Myanmar (ex-Birmanie), attirées par le potentiel d'un marché isolé pendant des décennies. Mais les obstacles sont encore nombreux.
 
En Birmanie, hâtez-vous avec lenteur
Dans les rues aux élégantes bâtisses coloniales décrépies de Rangoon, il n'est plus rare de croiser des hommes d'affaires en costume, malgré la moiteur tropicale. Schneider Electric, Orange ou Coca-Cola... Depuis que la junte militaire a passé le pouvoir à un gouvernement civil, voici deux ans, les entreprises se ruent en Birmanie. En avril, l'Europe a levé ses dernières sanctions contre l'investissement dans le pays. "C'est le nouveau terrain de jeu des entreprises dans la région, une nouvelle frontière", explique Claire Camdessus, la directrice pays d'Ubifrance au Myanmar (ex-Birmanie), dont le bureau a été implanté en février pour répondre aux demandes des entreprises.
 
Un marché à fort potentiel
La Birmanie, qui compte 63 millions d'habitants, est un pays riche en pétrole, en ressources minières et en pierres précieuses.Des décennies d'isolement ont affaibli le pays. Avec 59 milliards de dollars en 2013, son PIB est encore trois fois plus faible que celui du Vietnam voisin.Selon une étude de McKinsey, l'économie de la Birmanie pourrait croître de 200 milliards d'euros d'ici à 203
A lire En Birmanie, hâtez-vous avec lenteur


Birmanie et opportunités d'investissements dans un marché "frontière" largement inexploité La Birmanie (également appelée Myanmar) a récemment engagé un processus de démocratisation. Ce processus est symbolisé par l'élection de la figure de l'opposition à la dictature militaire, Aung San Suu Kyi, en tant que député en Avril 2012, ainsi que par la dissolution de la junte militaire engagée depuis deux ans. L'évolution politique entraîne de grandes opportunités économiques, tant pour le pays que pour les investisseurs étrangers. Le pays reste très dépendant et fragile économiquement, mais une phase de rattrapage économique rapide semble déjà être enclenchée.  


Après de longues années de fermeture économique, la Birmanie commence à s'ouvrir sur le monde. Il convient tout d'abord de rappeler que la Birmanie est un des pays les plus pauvres du Monde, et le plus pauvre d'Asie du Sud-Est

La population ne semble pas pouvoir être un relai de croissance immédiat. Malgré une population importante qui oscille entre 55 et 65 millions d'habitants selon les estimations, le marché domestique est encore peu porteur avec une classe moyenne quasi inexistante, un PIB par habitant parmi les plus faibles du monde, une forte proportion vivant sous le seuil de pauvreté et une inflation encore importante. Dès lors, malgré une consommation dynamique (+4% par an), sa contribution à la croissance économique est très faible


Matières premières
La Birmanie détient beaucoup de matières premières. En effet, le sous-sol birman est riche en minerais et en pierres précieuses, mais aussi en gaz. A ce titre, les estimations font apparaître que le pays détient des réserves en gaz naturel qui feraient des champs birmans les 10èmes plus grandes réserves au monde). Le pétrole est également une autre matière première énergétique dont les pays bénéficie avec notamment l'entreprise Total qui est déjà implantée de longue date dans le pays, bénéficiant d'une dérogation aux sanctions. Il y a enfin le teck qui est un bois précieux qui est en abondance dans les forêts birmanes et dont le pays représente déjà 75% des exportations mondiales de teck naturel.

A lire 
Business France - La France en Birmanie

 
LE SUPPLICE DES ROHINGYAS
Le conditionnel est de rigueur, car les autorités birmanes ont nié avec constance les droits à la nationalité et à la propriété des Rohingyas, encouragées par la faction la plus xénophobe du clergé bouddhiste, le Ma Ba Tha. Une première flambée de violences en 2012 avait entraîné l'internement de dizaines de milliers de Rohingyas en territoire birman, avec interdiction d'accès à la capitale régionale de Sittwe.


Birmanie: des milliers de civils en fuite Des milliers de personnes ont fui mardi la région de Kokang en Birmanie près de la frontière chinoise, au lendemain de combats très meurtriers entre l'armée birmane et des rebelles qui ont poussé Pékin a demandé un cessez-le-feu.


Birmanie : La malédiction des Rohingyas ARTE Documentaire


b BIRMANIE: LA MALÉDICTION DES ROHINGYAS Déchue de sa nationalité birmane, cette minorité musulmane de l'Est du pays est, aujourd'hui, la première victime d'une poussée xénophobe sans précédents.

INDE : LE PAYS DES ESCLAVES MODERNES
On croyait l'esclavage aboli, il n'en est rien. D'après l'Onu et plusieurs rapports d�ONG, ils seraient encore plus de trente millions dans le monde. Parmi les pays les plus touchés, l'Inde de Mahatma Gandhi concentre, avec quinze millions de cas, la moitié des esclaves du monde.




»Lire aussi - Birmanie : le silence d'Aung San Suu Kyi sur la tragédie vécue par une minorité musulmane

Au moins 160 personnes ont été tuées ces trois derniers mois lors d'affrontements entre l'armée et des groupes rebelles dans le nord-est de la Birmanie à la frontière avec la Chine, a annoncé aujourd'hui à la presse un haut responsable de l'armée. Plus de 20.000 personnes ont été déplacées depuis que les combats ont repris fin novembre en État Shan. Des affrontements qui menacent fortement l'initiative pour trouver un cessez-le-feu national lancé par le gouvernement d'Aung San Suu Kyi depuis six mois.
 
L'armée birmane mène depuis octobre dernier une offensive, qualifiée de "politique de la terreur" par l'ONU, dans l'État Rakhine (ouest de la Birmanie) contre cette communauté paria.
 
Cette intervention avait poussé fin 2016 70.000 Rohingyas à rejoindre le Bangladesh. Ils apportent avec eux des récits d'exactions de l'armée: viols collectifs, meurtres, tortures., aux militaires détruisant leurs habitations et arrêtant les jeunes hommes.
 
Dacca estimait que 400.000 réfugiés rohingyas se trouvaient déjà sur son territoire, legs des vagues de violences précédentes. Ils vivent généralement dans une misère noire dans des camps de réfugiés insalubres.
 
Pour les experts, les combats dans les régions frontalières du pays sont les plus intenses jamais vus depuis les années 1980. L'ONU s'est d'ailleurs récemment alarmée de la situation craignant une crise

humanitaire, notamment en État Kachin, où quelque 100.000 personnes ont été déplacées depuis 2011. 
L'ONU estime que des centaines de personnes auraient été tuées en quelques mois au Rakhine lors de ce qui pourrait être l'épisode le plus sanglant de la longue persécution des musulmans rohingyas de Birmanie.
 
Considérés comme des étrangers au sein de ce pays à plus de 90 % bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans le pays depuis des générations.
 
Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre.


» Lire aussi - Birmanie : l'ONU alerte sur un «nettoyage ethnique» des Rohingyas, Birmanie: 71 morts après une attaque de rebelles rohingyas : C'est l'un des plus violents affrontements entre policiers birmans et membres des groupes armés de musulmans rohingya. Une trentaine de morts dans l'attaque de Rohingya en Birmanie la publication de Le Monde

 
Aung San Suu Kyi, au pouvoir depuis mars 2016, a fait de la fin des guérillas et de l'établissement d'un État fédéral l'une de ses grandes priorités. Lors du premier round de négociations, qui a eu lieu fin août, la lauréate du prix Nobel de la paix avait promis de transformer la Birmanie en un Etat fédéral une fois la paix signée avec les rébellions ethniques. Mais depuis les combats ont repris de façon accrue dans plusieurs régions et la deuxième réunion prévue fin février a été repoussée.


La Birmanie est le théâtre de conflits ethniques depuis son indépendance de l'Empire britannique en 1948, de nombreuses minorités ayant pris les armes pour tenter d'obtenir plus d'autonomie face à un gouvernement qui les a longtemps ignorées.


 LIRE AUSSI:
La Birmanie, nouvelle terre de djihad ? POST DE BLOG
EI et l'Asie
 

Frustration sociale et violences ethniques en Birmanie
Durant des années, l'armée a assuré l'enrichissement des hauts gradés en développant des consortiums impliqués dans tous les secteurs de l'économie. Un véritable État dans l'État (8). L'extraction du gaz, des pierres précieuses et des ressources naturelles dans des zones où vivent les minorités ethniques a servi de manne. Dans l'État kachin, par exemple, le jade assurerait 31 milliards de dollars de revenus, selon l'organisation Global Witness — un butin au c½ur du conflit. Une partie des mines de jade seraient contrôlées par les plus hauts membres de l'ancienne junte, dont le général Than Shwe. Mais la vente de pierres servirait aussi à financer l'Armée kachin en lutte contre la Tatmadaw pour défendre la souveraineté de cette ethnie sur ces ressources. Le gouvernement de Mme Suu Kyi souhaite remettre à plat les licences octroyées pour l'extraction minière dans cet État. « Une manière d'assurer une plus grande transparence, commente Carine Jaquet. Cela pourrait ouvrir un espace de discussion salutaire. » Mais, avec la levée des sanctions, les entreprises liées à l'armée pourront s'associer à des investisseurs occidentaux. Une très bonne nouvelle pour leurs actionnaires — les membres de l'institution militaire.
 
Min Zin insiste, lui, sur les dangers de déséquilibre dans la répartition des richesses : « Si nous parlons constamment de paix sans prêter attention à la pauvreté, les problèmes vont surgir. L'écart entre les riches et les pauvres est terrifiant (9).  » Un tiers seulement de la population a accès à l'électricité. Dans le quartier de Hlaing Thar Yar, dans l'ouest de Rangoun, l'ancienne capitale, les aspirations se résument à une formule : « Sar wat nay yeikt », « De la nourriture, des vêtements et un toit ». L'expression revient en boucle dans les conversations des déplacés du delta de l'Irrawaddy, dévasté en 2008 par le cyclone Nargis, qui a causé la mort de 130 000 personnes.
 
[Reportage] En Birmanie, les extrémistes en robe de Ma Ba Tha gagnent du terrain

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Inertie face à l'intolérance religieuse
 
Dans les cabanes, les plus âgés s'occupent des enfants qui courent dans les rigoles. « Ce nouveau gouvernement doit décréter une hausse de salaire », estime l'ouvrier Than Ei. « Désormais, nous allons être écoutés. Nous avons appris que nos habitations ne seraient pas déplacées, veut croire M. Tin Myint, arrivé dans le quartier en 2010. Nous sommes soulagés. Avant, nous vivions toujours dans la crainte. » Son voisin, M. Aung Zaw, espère lui aussi beaucoup de ce nouveau gouvernement, qui a « un peu plus de marge de man½uvre. L'injustice va cesser ». « Je ne connais pas grand-chose à la politique, dit pour sa part M. Tun Wai, un habitant du quartier. Ce qui m'importe, c'est que la corruption diminue. » Mme Mi Chai et son mari, M. Maung Gyi, défendent les droits de ces laissés-pour-compte. Ils militent pour une société plus juste, poursuite logique de leur engagement passé contre la junte. Ils sourient amèrement lorsqu'ils entendent Mme Suu Kyi exhorter ses anciens camarades « à arrêter de “couper les arbres” », c'est-à-dire à rentrer dans le rang et à ne plus militer comme autrefois. Une injonction mal perçue. « Comment pourrait-on cesser de batailler alors qu'il reste tant à faire ? Nous ne sommes pas encore dans une démocratie. Le vote ne suffit pas », estime M. Maung Gyi.
 
Reportage ARTE : Déferlement de haine contre les musulmans en Birmanie.

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Soixante-dix pour cent des 51 millions de Birmans vivent de l'agriculture. Mais la confiscation des terres pour des projets de développement ou par des entreprises cronies augmente le nombre de paysans sans ressources
 
« Nous devons offrir des emplois, et également former notre main-d'½uvre, déclare M. Ko Ko Gyi, l'un des dirigeants de Génération 88, le mouvement de la jeunesse pour la démocratie. Je crains que les entreprises étrangères ou les organisations non gouvernementales qui s'installent, attirées par les évolutions récentes de notre pays, ne monopolisent les ressources humaines au détriment des investisseurs et des projets locaux. »
 
Député et écrivain, élu de la LND au parlement régional de Rangoun, Thein Lwin invite à analyser l'histoire récente pour mieux avancer : « La dictature que nous avons subie durant des décennies n'est pas liée à une intervention étrangère. C'est un signe que notre société est malade. Nous devons en comprendre les raisons. Cette démarche est indispensable pour faire progresser notre pays vers la démocratie. Ce sera long — comme lorsqu'une personne souffre d'un cancer. »
 
« La peur, l'angoisse, la violence sont enracinées dans notre société », ajoute l'écrivaine et directrice du Pen Club Ma Thida. Ainsi, les violences exercées depuis 2012 contre la minorité musulmane, en particulier les Rohingyas, sont à ses yeux des conséquences du passé : « On opprime le plus faible par crainte du plus fort. La fureur qui ne pouvait s'exprimer autrefois par peur de la junte se libère sans retenue. Elle est attisée par les rumeurs qui se répandent sur les réseaux sociaux. » Mme Suu Kyi se montre d'ailleurs très timorée face à l'intolérance religieuse grandissante. Alors que l'armée est accusée de nettoyage ethnique dans l'Arakan, elle s'agace des critiques récurrentes de la « communauté internationale » sur le sort des Rohingyas (10).

Risque de « se radicaliser »
 
La commission avait appelé jeudi la Birmanie à donner plus de droits à la minorité musulmane Rohingya, notamment de mouvement, faute de quoi elle risquait de « se radicaliser ».

 La nébuleuse des groupes rohingya impliqués dans les violences n'est pas très claire. Se détache un groupe, l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), qui assure mener l'insurrection depuis les montagnes de la zone de May Yu, dans le nord de l'Arakan.


La Birmanie, nouvelle terre de jihad ?
La Birmanie, où la minorité musulmane est victime de terribles exactions, pourrait devenir un abcès de fixation djihadiste, alors que tous les regards sont tournés vers la région irako-syrienne.
 
Les états-majors occidentaux continuent de vendre médiatiquement la peau de l'ours jihadiste avant de l'avoir tué, à Mossoul, voire à Raqqa. On attend avec intérêt le plan d'élimination de Daech que le président Trump a commandé à ses généraux pour le 28 février au plus tard. Il est pourtant à craindre que les stratèges jihadistes aient encore un temps d'avance, avec en ligne de mire l'Asie du Sud-Est, où vivent bien plus de Musulmans que dans tout le monde arabe.
 

«Le bouddhisme qui séduit les Occidentaux est un fantasme»
Le moine Ashin Wirathu, personnage central du film «Le Vénérable W.» est l'idéologue de l'épuration ethnique en Birmanie. © DR


Comment le bouddhisme peut-il engendrer la violence et la haine ethnique? C'est la question posée par la tragédie des Rohingyas de Birmanie. Pour le cinéaste Barbet Schroeder, converti au bouddhisme par idéal pacifiste, c'est la question de toutes les désillusions. Il y apporte une réponse désespérée dans «Le Vénérable W.», qui sort prochainement sur les écrans romands. Raphaël Liogier, sociologue des religions, documente le constat: le bouddhisme, que nous adorons idéaliser, n'échappe pas à la tentation fondamentaliste. Dans cette interview parue dans «L'Hebdo» le 21 mai 2015, il avertit: le cas de la Birmanie n'est pas isolé. Un pan-nationalisme bouddhiste anti-islam se développe en Asie du Sud-est. BON POUR LA TÊTE VOUS OFFRE CETTE INTERVIEW EN LIBRE ACCÈS
Raphaël Liogier: «En théorie, comme le christianisme et la plupart des religions, le bouddhisme n'est pas violent.

Et, pourtant, comme les autres religions, il a nourri la violence à un moment ou un autre de son histoire». © DR



La violence au nom du bouddhisme, c'est un phénomène nouveau?
Non, elle a déjà existé dans l'histoire. Les kamikazes zen durant la Seconde Guerre mondiale étaient, avant d'être envoyés au sacrifice, nourris de sermons. Ils y apprenaient à abandonner leur ego au nom du grand Japon, assimilé à la vacuité, objet de la quête bouddhiste.
 
Mais la notion de non-violence est bien un concept central du bouddhisme originel?
Elle vient plutôt du djaïnisme, cette religion minoritaire indienne qui était celle de Gandhi. Dans le bouddhisme, la notion est moins centrale. Ce qui est fondamental, c'est l'idée que le désir engendre la souffrance. C'est également le souci de ne pas engendrer la souffrance d'autrui. Mais un principe de base peut donner lieu à toutes sortes d'interprétations. Ainsi, le samouraï, en tuant l'ennemi, lui épargne une vie de souffrance et d'aveuglement. Il est de la sorte autorisé à tuer s'il le fait au nom d'un bien supérieur.
 
Il n'y a donc pas une spécificité non violente du bouddhisme, et de malheureuses distorsions subséquentes du message originel?
Tout dépend de ce qu'on entend par message originel. Par rapport au message du Bouddha, bien sûr, il y a distorsion. Tout comme il y en a eu par rapport au message de Jésus. En théorie, comme le christianisme et la plupart des religions, le bouddhisme n'est pas violent. Et, pourtant, comme les autres religions, il a nourri la violence à un moment ou un autre de son histoire. Il n'y a pas de spécificité bouddhiste, c'est une religion comme les autres. Tout le monde se réfère à la tradition, mais la tradition comprend toujours une part de négociation avec le message originel.
«Dans la construction des Etats modernes tout particulièrement, le bouddhisme a joué un rôle important pour alimenter le nationalisme»

Le moine politicien, engagé dans les conflits et détenteur de pouvoir, c'est aussi dans la tradition?
Originellement, non: le moine est un mendiant, qui abandonne tout pouvoir et toute possession. Mais dans l'histoire de la Birmanie, du Sri Lanka, de la Thaïlande, oui, le moine engagé, voire chef de guerre, est une figure ancienne. Dans la construction des Etats modernes tout particulièrement, le bouddhisme a joué un rôle important pour alimenter le nationalisme.
 
Birmanie : les corps de 28 villageois hindous retrouvés, Des rohingyas attaqués par des moines bouddhistes  Les agitateurs font partie du groupe radical Sinhale Jathika Balamuluwa (Force nationale cinghalaise - page facebook). L'île de l'océan Indien connaît une montée de l'extrémisme bouddhiste - le bouddhisme est la religion majoritaire au Sri Lanka.  Le radicalisme de moines cinghalais au Sri Lanka est étroitement lié à un mouvement extrémiste similaire en Birmanie, qui compte parmi ses figures de proue le moine Wirathu. Les responsables de ces organisations se sont rencontrés à plusieurs reprises.
 
Pourquoi la violence bouddhiste éclate-t-elle particulièrement au Sri Lanka et en Birmanie?
Au Sri Lanka, depuis longtemps, la religion est instrumentalisée dans le conflit interethnique, qui est très ancien. En Birmanie, une partie du clergé bouddhiste a activement participé à la construction du régime militaire et constitue actuellement encore un véritable pouvoir parallèle. Il y a dans ce pays aussi un ethnocentrisme très fort, qui vire parfois au racisme. Tout cela dans un contexte plus général: celui de l'émergence, à l'échelle de l'Asie du Sud-Est, d'un pan-nationalisme tourné contre l'islam, sur fond d'insécurité identitaire. Le discours qui l'alimente rappelle beaucoup celui de la défense de l'Occident chrétien.
«Le bouddhisme aussi a servi de levier anticolonialiste, mais avec cette spécificité: c'était une religion admirée en Occident»

Ce fondamentalisme est-il un phénomène marginal ou faut-il craindre son expansion?
Le fondamentalisme est en expansion, mais c'est un phénomène mondialisé. Globalement, à l'échelle de la planète, on observe aujourd'hui trois tendances qui font système et dépassent les différences entre religions: celle du spiritualisme, axé sur la quête de sens et la méditation. C'est un courant qui a beaucoup de succès dans les pays riches. Il y a ensuite le charismatisme, qui met l'accent sur l'émotion collective et qui est surtout le fait du protestantisme évangélique, en Afrique, en Amérique latine, en Asie et aux Etats-Unis, surtout dans les populations défavorisées. Et puis il y a le fondamentalisme, alimenté par le rejet, le retour vers le passé, le refus de l'ouverture. C'est une posture réactive, qui existe dans toutes les religions et se développe surtout là où les populations souffrent d'un manque de reconnaissance de soi.
 
Comme dans les pays du Moyen-Orient?
Oui, ce qui se passe avec l'islam et ses dérives au Moyen-Orient n'a rien à voir avec l'islam lui-même. C'est une conséquence de l'histoire: les populations de cette région ont été particulièrement humiliées par la puissance occidentale. Pour parler comme les psychanalystes, il y a eu une grande blessure narcissique qui a engendré un désir de vengeance. En Asie aussi, le bouddhisme a servi de levier anticolonialiste, mais avec cette spécificité: c'était une religion admirée en Occident, et cela dès le XIXe siècle. La blessure narcissique était donc moins grande, et le fondamentalisme s'est développé à une échelle moindre.
 
Mais cette religion que nous admirons tant n'est pas réelle, expliquez-vous...
Le bouddhisme qui séduit les Occidentaux est un fantasme, une sorte de mise en scène planétaire et suresthétisée de traditions qui n'ont jamais existé de cette manière. Le paradoxe, c'est que le bouddhisme s'est transformé en Asie même pour ressembler au fantasme occidental. Aujourd'hui, les temples et les moines constituent une attraction touristique majeure. Et pour être sur la photo, il faut être une sorte d'hyperbouddhiste exotisé...
«Le touriste cherche en Birmanie un monde-musée, 
une mise en scène de traditions, quitte à ce qu'elles soient surjouées»

Prenons l'exemple du fameux monastère aux 3000 moines, le Mahagandayon de Mandalay, un passage obligé du touriste en Birmanie: on y croise plus de photographes que de moines...
L'exemple le plus spectaculaire est chinois: c'est celui de l'ancien monastère de Shaolin, qui abrite traditionnellement des moines-guerriers. Il y a cinquante ans, il était vide et abandonné. Puis il a été rouvert et peuplé de moines-gymnastes, plus gymnastes que moines, qui font le tour du monde avec leurs spectacles d'arts martiaux. Il s'agit d'une reconstitution pure et simple, entièrement tournée vers le tourisme et le public. Dans le cas du monastère birman, il y a une continuité entre la tradition et ce qui est donné à voir aux touristes. Mais cette tradition est suresthétisée à leur intention.
 
A voir ces moines qui vivent sous l'½il des appareils photo, on se demande ce que devient leur vie intérieure: la quête spirituelle qui devrait être la leur n'est-elle pas complètement dévoyée?
C'est vrai qu'ils sont comme des acteurs dans une sorte de Disneyland religieux. Tout de même, ce qu'il faut savoir, c'est que ce cérémonial tourné vers le public fait partie de la tradition du bouddhisme Theravada, pratiqué notamment en Birmanie et en Thaïlande. Dans cette «voie des anciens», où le nirvana ne peut être atteint que par les moines, ces derniers sont de deux catégories: les moines de la forêt, essentiellement tournés vers la méditation, et les moines des villes, qui sont là pour faire le lien avec l'extérieur et nourrir la religiosité populaire. Les moines des villes mettent l'accent sur le cérémonial, les offrandes et la récitation en pali, un idiome ancien que personne ou presque ne comprend, y compris parmi les moines.
Une religiosité qui frôle la superstition, c'est en tout cas l'impression que l'on a en Birmanie...
Vous n'êtes pas la seule à réagir ainsi. Le paradoxe, c'est qu'aux yeux des Occidentaux en quête de spiritualité, le modèle le plus intéressant est celui des moines de la forêt. Parmi ses premiers importateurs en Occident, il y a les soldats états-uniens basés en Thaïlande pendant la guerre du Vietnam. Certains, après leur démobilisation, sont restés sur place, avec les moines de la forêt, pour chercher à retrouver une sérénité existentielle. Avant de rentrer chez eux avec leur bagage bouddhiste. La demande du touriste en Thaïlande ou en Birmanie, elle, est différente de celle de l'Occidental engagé dans une quête spirituelle: il cherche un monde-musée, une mise en scène de traditions, quitte à ce qu'elles soient surjouées.
 
 
Souci de soi, conscience du monde. Vers une religion globale?, Armand Colin, 2012. 
Le bouddhisme mondialisé
, Ellipses, 2004.

 
 
La mini bio

Sociologue et philosophe français, Raphaël Liogier dirige depuis 2006 l'Observatoire du religieux. Il a publié en 2008 A la rencontre du dalaï-lama et observe comment le bouddhisme s'est imposé comme la «bonne religion». Ses travaux portent sur l'évolution des croyances au niveau mondial et décrivent l'émergence d'un «individuoglobalisme».



 
 
#RELIGIONS
ACTUEL / Anti-islam
«Le bouddhisme qui séduit les Occidentaux est un fantasme»
20 SEPTEMBRE 2017 | ANNA LIETTI
 

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Mais alors — c'est la révolution sociale ? venant maintenant du souffle même du peuple, des «bas-fonds»?
Oui, c'est la révolution sociale.
Préparez-vous à la faire réussir, à lui faire porter tous ses fruits, à lui faire semer toutes ces grandes idées qui vous font battre le c½ur et qui font marcher le monde. "
KROPOTKINE
Flores Magon a importé un fichier dans le groupe : Livres de tonton Bakou.Flores Magon a partagé sa publication.
 
Le pauvre, irrité par l'injustice dont il est objet, en colère devant le luxe insultant ;
battu dans les rues par le policier pour le seul délit d'être pauvre ;
obligé de louer ses bras pour des travaux qui ne le satisfont pas ; mal rétribué, méprisé par tous ceux qui ont plus de savoir que lui ou par ceux qui par l'argent se croient supérieurs à ceux qui n'ont rien;
face à l'expectative d'une vieillesse triste et d'une mort d'animal, mis à la porte de l'écurie car inutilisable, inquiet devant la probabilité de se trouver sans travail d'un jour à l'autre ;
obligé de voir des ennemis parmi ceux de sa classe, parce qu'il ne sait pas lequel d'entre eux sera celui qui ira louer ses bras pour moins cher que lui.
il est naturel que dans un tel contexte il se développe chez l'être humain des instincts anti-sociaux, les fruits naturels du vieux et odieux système que nous voulons détruire, jusqu'à ses plus profondes racines, pour créer un monde nouveau d'amour, d'égalité, de justice, de fraternité, de liberté.
Levez-vous tous comme un seul homme ! Dans les mains de tous résident la tranquillité, le bien être, la liberté, la satisfaction de tous les désirs sains ; mais ne nous laissons pas guider par des dirigeants ; que chacun soit le maître de lui-même ; que tout s'arrange par le consentement mutuel des individualités libres.
Mort à l'esclavage ! Vie, Terre et Liberté !
R. Florès Magon
 



Albert Camus : l'homme révolté (1951) 
 


29/07/2016 L'histoire sans fin contre le terrorisme
Louise Michel La Rebelle Film Complet En Français
 Birmanie : résistants, business et secret nucléaire
 
"
Terrorisme, raison d'Etat


Frustration sociale et violences ethniques en Birmanie
Christine Chaumeau, janvier 2017

Depuis le 1er novembre 2016, près de trente mille Rohingyas, victimes d'exactions, ont fui la Birmanie. Les divisions ethniques (...) →
 
Guerre secrète au Laos : le génocide des Hmongs 1/3

 
Birmanie : La malédiction des Rohingyas - Par Enkolo dans Accueil le 17 Septembre 2017
n 
17 novembre 2017
Mapuche conflict: 'People feel danger every day'
Tags : Birmanie, résistants, business et secret nucléaire, EI et l'Asie, La malédiction des Rohingyas, ARTE, Documentaire, INDE, LE PAYS DES ESCLAVES MODERNES, Terrorisme, raison d'Etat
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#Posté le mercredi 16 août 2017 14:07

Modifié le mardi 03 novembre 2020 06:54

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