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7 articles taggés Alain Bauer

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Tous surveillés : 7 milliards de suspects"

 
"La domination de l'État ne diffère pas de celle de l'église : l'une s'appuie sur la piété, l'autre sur la moralité." 
(Max Stirner)
 
Sylvain Louvet , rélisateur : " Dés que survient un attentat, une pandémie.... Les états généralisent ces outils en invoquant l'argument sécuritaire" 
 

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  « Chacun est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d'abuser de leur liberté, c'est-à-dire d'empiéter sur celle des autres. LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C'EST LA LIBERTÉ ELLE-MEME. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. LA SURVEILLANCE, C'EST LA LIBERTÉ
 
Ce documentaire terrifiant nous amène du Xijiang à Nice, sur les traces d'une société de la vidéosurveillance qui contamine jusqu'à nos démocraties
 
S'informer avec rigueur est plus que jamais essentiel. 

Regardons ensemble "Tous surveillés : 7 milliards de suspects"| ARTE : A voir en entier :  Tous surveillés - 7 milliards de suspects  Disponible du 14/04/2020 au 19/06/2020
Prochaine diffusion le vendredi 15 mai à 09:25
 

Tous surveillés : 7 milliards de suspects" (le 21 avril 2020 à 20h55 sur ARTE)
 


« La sécurité est la première des libertés. »

Coronavirus : La Chine instrumentalise-t-elle la pandémie ?

Tags : « La sécurité est la première des libertés. », Jean-Christophe Rufin, Globalia, surveillance, obsession sécuritaire, Manuels Valls, Alain Bauer
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#Posté le mardi 21 avril 2020 17:11

Modifié le mardi 21 avril 2020 17:32

« La sécurité est la première des libertés. »


 
 
 
 
 
 
 
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« La sécurité est la première des libertés. »
 
"La domination de l'État ne diffère pas de celle de l'église : l'une s'appuie sur la piété, l'autre sur la moralité." 
(Max Stirner)
 
Jean-Christophe Rufin, Globalia. Gallimard, Paris 2004 ; réédition, Paris: Gallimard, 2005, 499 p
Le terrorisme, spontané ou provoqué, justifie que les autorités chargées de la « Protection sociale » disposent d'un pouvoir absolu. Cette exception remarquable aux principes affichés de la société globalienne est théorisée ainsi dans le 
 
 « Chacun est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d'abuser de leur liberté, c'est-à-dire d'empiéter sur celle des autres. LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C'EST LA LIBERTÉ ELLE-MEME. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. LA SURVEILLANCE, C'EST LA LIBERTÉ
 
« La sécurité est la première des libertés. »

 
En 1981, quand Alain Peyrefitte faisait de la sécurité la première des libertés, Pierre Mauroy inversait la proposition. Depuis, la gauche, à commencer par Manuel Valls, a adopté cette posture hier affichée par le FN.
 
De la bouche d'un gaulliste à celle d'un Premier ministre socialiste. En passant par une affiche de Jean-Marie Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen dans les bras, pour les régionales en Paca, en 1992. « La sécurité, première des libertés » est une formule qui a fait du chemin, avant d'être reprise par Manuel Valls le 13 avril, dans l'hémicycle, pour défendre le controversé projet de loi sur le renseignement.
 
La Machine Populiste, avec Le Pen, Dewinter, Blocher ... - YouTube https://www.youtube.com/watch?v=Y9-C-rqX02s

L'affiche du Front national en 1992 (FranceTVinfo.fr)
 
Associée à la droite et l'extrême droite jusqu'aux années 90, l'expression n'est aujourd'hui plus du tout discriminante et constitue, comme le notait Libération en 2013 après une sortie d'Estrosi sur le sujet, « un poncif du débat public » depuis vingt ans. Il n'y a qu'à voir sa fréquence dans les débats parlementaires et les questions écrites (dédicace à toi, Eric Ciotti). Il faut dire que le sujet se prête particulièrement bien aux finasseries dialectiques. C'est d'ailleurs un classique du bac philo.
 
Du temps de Pierre Mauroy
L'image (caricaturée) d'une gauche, défenseur des libertés publiques et rétive à l'autorité, qui fait face à une droite partisane de l'ordre, de la propriété et de la sécurité, n'est aujourd'hui plus aussi claire. Elle l'a pourtant été : ainsi, au gaulliste Alain Peyrefitte, qui répète que « la sécurité est la première des libertés » lors de l'examen de sa loi « Sécurité et Liberté », le socialiste Pierre Mauroy rétorque, en mars 1981 :
« Pour la droite, la première liberté, c'est la sécurité. Nous inversons la proposition : pour nous, la première sécurité est la liberté. »
 
La loi portée par Peyrefitte, alors garde des Sceaux, comprenait, selon ses détracteurs, 95 fois le mot « sécurité » et 5 fois le mot « liberté ». Ce débat – passionné – est généralement utilisé pour dater le début du débat « sécuritaire ». Ce mot entre d'ailleurs dans le vocabulaire au début des années 80. A l'époque, la gauche, vent debout contre la droite « liberticide », demande son abrogation lorsqu'elle arrive au pouvoir. C'était un engagement de campagne de Mitterrand (n° 52).
 
A l'époque, Peyrefitte réussit (page 15 du PDF) déjà l'exploit de la synthèse. Non, liberté et sécurité ne sont pas antagonistes :
 
« Certains feignent de penser que tout renforcement de la sécurité se fait aux dépens de la liberté ; et qu'en revanche, il faut se résoudre à payer toute extension des libertés par une croissance de l'insécurité. Dieu merci, il n'en est rien ! Le gouvernement ne vous propose pas de résoudre la quadrature du cercle. Liberté et sécurité sont solidaires : voilà le vrai. La sécurité est la première des libertés. »
 
Jospinade
Là, comme dans tant d'autres domaines, la frontière entre la droite et les socialistes va tendre à s'estomper.
C'est en 1997 qu'au Parti socialiste, le tournant sécuritaire a pris forme. A l'époque, l'insécurité est un thème à la mode. Lors d'un colloque organisé par le gouvernement de Lionel Jospin, à Villepinte, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, s'efforce de démonter l'équation supposée entre « gauche » et « laxisme » avec des formules chocs tels que « dur avec le crime, dur avec les causes du crime » (page 5 du PDF).

Le « Che » est connu pour son amour de l'ordre républicain, mais il s'appuie en l'occurrence sur la déclaration de politique générale de Jospin, qui le 19 juin de la même année, affirmait (page 2 du PDF) :
« La sécurité, garante de la liberté, est un droit fondamental de la personne humaine. »
 
C'est même une priorité de son gouvernement (derrière le chômage, quand même). La formule ne quittera plus le PS, comme en 2009, dans la bouche du maire de Lyon, Gérard Collomb – proche de la ligne Valls.
 
Retour en 1789
 
Pour justifier cette pirouette sémantique, la gauche fait appel à la fameuse Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, texte révolutionnaire s'il en est, qui fait figurer la « sûreté » parmi les droits naturels et imprescriptibles de l'homme dans son article 2 :
 
« Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. »
 
Mais sécurité n'est pas sûreté. L'ancien ministre de la Justice socialiste Robert Badinter le rappelle dans un entretien au Monde, en janvier 2004 :
 
« Ce qui est consacré dans la Déclaration des droits de l'homme, c'est la sûreté, c'est-à-dire l'assurance, pour le citoyen, que le pouvoir de l'Etat ne s'exercera pas sur lui de façon arbitraire et excessive. Le droit à la sûreté, c'est la garantie des libertés individuelles du citoyen. »

Le célèbre avocat-blogueur Maitre Eolas ne dit pas autre chose lorsqu'il invite à « relire la notice » – la DDHC.
« La première des libertés » sert de figure rhétorique pour demander toujours plus :

LOPSI  : « La sécurité, première des libertés » est le slogan de ce projet de loi, dès sa sortie du Conseil des ministres, en juillet 2002 (présidence Chirac).LOPPSI : « La sécurité représente la première des libertés. Ce projet de loi a pour ambition de permettre l'application pleine et entière de ce droit légitimement revendiqué par les Français. » (Eric Ciotti, rapporteur, en décembre 2010, présidence Sarkozy).Réduction du risque de récidive criminelle : « Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, la sécurité est la première des libertés des Français, car elle est celle qui permet le réel exercice de toutes les autres. » (Michèle Alliot-Marie, garde des Sceaux, en novembre 2009, présidence Sarkozy) ;
 
Responsabilité pénale des parents de mineurs délinquants : « Parce que le droit à la sûreté proclamé par la Déclaration de 1789 est la première des libertés, il nous appartient d'adapter notre législation pénale sur la responsabilité parentale, conscients que la répression est une composante essentielle de la prévention. » (proposition de loi de députés UMP, en avril 2000)Qui a dit ?

Bref, pas très malin pour les socialistes. D'ailleurs, les meilleures critiques de la formule, ce sont eux-mêmes, les socialistes. Ainsi, Jean-Jacques Urvoas, président PS de la commission des Lois, a un jour (lointain) écrit sur son blog :
 
« C'est l'occasion pour moi de dire que je ne comprends pas le slogan répété à satiété selon lequel “la sécurité serait la première des libertés”. [...] Si je suis de gauche, c'est d'abord parce que je veux vivre dans un pays libre ! [...] Et s'il faut conjuguer la sécurité avec notre devise républicaine, alors affirmons que “ la sécurité est la garantie de l'égalité ”. Voilà le combat historique de la gauche ! »
 
Et Moscovici, qui n'est pas à une contradiction près (il a été le « dépensier » ministre des Finances français avant de devenir l'« austère » commissaire européen), s'enflamme dans son livre « Défaite interdite » (Flammarion, mai 2011) :
 
« [...] La gauche [doit] assumer son approche particulière de la sécurité, faite d'un balancement équilibré entre prévention et sanction. Il nous faudra pour cela mettre le doigt sur les errements sécuritaires de la droite, dénoncer l'idée que “la sécurité est la première des libertés”, comme le répète sans cesse Nicolas Sarkozy. Non, la première des libertés , en vérité, c'est bien la liberté elle-même : un Etat démocratique ne saurait accepter que les moyens mis en ½uvre pour assurer la sécurité soient attentatoires aux libertés. »
Manuel Valls lui-même, dans son livre « Sécurité : la gauche peut tout changer » (éditions du Moment), sorti en avril 2011, écrivait que « l'opposition affichée systématiquement entre sécurité et liberté [lui paraissait] toujours un peu creuse. » Tout en moquant :
 
« Ceux qui tentent d'échapper à ce piège idéologique en affirmant, rapidement, que la sécurité est la première des libertés. »
 
Il n'en conclut pas moins :
 
« L'institution policière [...] a favorisé l'émancipation de l'individu. »
 
Enfin, les fameuses boîtes noires du gouvernement nécessitent une modélisation mathématique des comportements. Elles induisent une vision du monde basée sur des corrélations statistiques. Cette grille mécaniste permet carrément à Christian Estrosi, dans un amendement (9 avril), de proposer la création d'une « infraction reposant sur des faisceaux d'indices concordants » afin de mettre « hors d'état de nuire, les individus soupçonnés d'être de potentiels terroristes avant qu'ils ne passent à l'action. »
 

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On n'est plus très loin du « Minority Report » de Spielberg. Dans ce film de 2002, le système policier mis en place repose sur un déterminisme absolu. Le libre arbitre est complètement nié. Bye, bye la liberté.
La « gauche » dérive 23/04/2015 à 18h00
 
 
 

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Minority Report 2012 Full - CG (Tom Cruise) - YouTube
 
« La sécurité est la première des libertés. » Ou l'inverse ?Andréa Fradin | Journaliste
Rémi Noyon | Journaliste
 
Note :
Xavier Raufer : «  Menace : Qui ? ou ? Pourquoi? Comment", in Nicolas Arpaganian. Eric Delbeque : Pour une stratrégie globale  de sécurité nationale. a voir ICI en PDF
 : PDF] 
La Cyberguerre - IESF
Alain Bauer A la recherche de la criminologie : une enqête , CNRS Edition 2010
 
Mathieu Rigouste : l' ennemi intérieur. la généologie coloniale et militaire de l'ordre sécuritaire dans l'ordre sécuritaire dans la France cantoporaine.  La découverte 2009. Tiré de Mathieu Rigouste : " L'ennemi intérieur post colonial" De la lutte contresubversive au controle de l'immigration dans la pensée militaire 1954 - 2007 , thèse de socio histoire, Aissa Kadri et Nicolas Bancel ( dir) université Paris VIII, 2007.
 
Claire Rodier est juriste auprès du Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti). Elle est l'auteure de"Xénophobie Business", qui sort ce jeudi 4 octobre aux éditions "La Découverte
 
Dans VOTRE livre, vous démontrez que les centres de rétention pour les étrangers et les reconduites à la frontière sont un vrai filon pour des entreprises de sécurité privées qui maltraitent les sans-papiers. Un exemple ? ( A lire son interview)
 
Loi sur le renseignement : pourriez-vous être espionné ?
Décryptage
Loi sur le renseignement : surveiller, c'est punir ?
Par Pierre Alonso, Willy Le Devin et Amaelle Guiton
Loi renseignement : qui sera pris dans les filets ?
Par Pierre Alonso et Amaelle Guiton
Facebook t'a reconnu
 
Alain Bauer - l'indigné Révolté - Skyrock.com
 
Les Marchands de la ,peur
Contre la Loi Renseignement


A lire 
: Vers un État d'Exception Permanent , Le business de la peur / intégrale , They live , 
Etat d'urgence - coup d'état - permanent , 
Articles de l-indigne taggés "globalia" - l'indigné Révolté- Skyrock.com , L'empilement des lois antiterroristes , Un ½il sur vous, citoyens sous surveillance" ARTE
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» Migrants : la Grèce peine à mettre en ½uvre l'accord UE-Turquie
L(in)sécurité : Un champ de bataille ( 2) - L'indigné révolté 
 
L(in)sécurité : Un champ de bataille Par Enkolo dans Accueil le 28 Mars 2016 à 19:25
 
A lire aussi : 
 
Seulement un mauvais rêve ? - l'indigné Révolté 
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« Si on expulse les réfugiés, on n'aura plus de boulot » Les CRS appellent à voter contre le FN 
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La Route de la servitude
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Un ½il sur vous, citoyens sous surveillance" ARTE
Le capital au XXIe siècle


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Tags : Jean-Christophe Rufin, Globalia, surveillance, obsession sécuritaire, Manuels Valls, Alain Bauer
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#Posté le vendredi 24 avril 2015 18:01

Modifié le mercredi 04 mai 2016 04:17

Argent, sang et démocratie -


 
 
 
 
 
N
 
Flores Magon

je n'arriverais jamais à comprendre comment certains arrive à aimer l'Etat français( idem pour les autres pays), franchement, en recevant une lettre avec le drapeau tricolore et Marianne en haut à gauche, je ne connais personne qui dit "tiens ma chère nation me donne de ces nouvelles comme c'est gentils qu'elle pense à moi" , mais plutôt "merde, ils vont encore me plumer ces enfoirés"

donc ce matin, une petite lettre avec le symbole des voleurs en cravate me dit , qu'un de l...eur larbin est venu pour contrôler si je n'avais pas de TV comme je l'ai stipuler sur la déclaration d'impôt, et j'étais absent , ce qui leur parait louche!

donc j'aurais droit à une nouvelle visite surprise avec fouille des armoires etc. ce qui en soi, remarquez, est un peu con de prévenir. bref si en ouvrant le placard murale qui me sert de débarras tout lui tombe sur la tronche je vais bien rigoler. Allez pour le fun je vais mettre des morceaux de verres entre les cartons en équilibre Afficher la suite



Argent, sang et démocratie -
 

Une interview a été mise sur le site plus conscient sur Edward Bernays, le père de la propagande(Wikipédia ) sur le père de la notion de la propagande
.Le but  de cette enregistrement est de prendre conscience ici des menaces qui pèse sur les civilisation par la propagande. Un moyen efficace de contrôler, d'influencer la population pour se mettre au service de lobbying financiers ou industriels, de dictature. Les lobbyings sont très puissant aux Etats-Unis et en Europe ( voirIndustriels Contre Verts : La Bataille Du Lobbying    tiré de la source le monde diplomatique 
 
Jeu d'influences : les stratèges de la communication

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Jeu d'influences : Les stratégies de la communication ... - YouTube : 
Ce serious game se révèle plus subtil que bien d'autres productions du même genre qui cèdent aux raccourcis, à la facilité et aux choix de jeu manichéens (oui ou non, tuer ou pas...). Déjà, fin 2013, avec Fort McMoney, le projet ambitieux de David Dufresne qui vous mettait aux commandes d'une ville canadienne régie par l'exploitation des sables bitumineux, on avait enfin atteint un niveau de subtilité et de complexité intéressant. Avec un degré moindre d'ambition, Jeu d'influences réussit le même pari en jouant la carte de l'empathie : vous mettre dans la peau d'un personnage hors du commun et peut-être vous faire apprendre sur le sujet du jeu et un peu sur vous-même.
 
Vous pouvez jouer ici à Jeu d'influences




 
"Si j'ai gagné en 2012, ce n'est pas parce que j'avais un programme étincelant. C'est parce que mon prédécesseur avait échoué."Hollande
 
En ces temps de pompes léchées et de godillots cirés frappés d'amnésie, un petit rappel pour ne pas prendre pour argent comptant le catéchisme du jour : Votez ! Ayez confiance ! Oh ! la belle Europe !

DSK, Hollande, etc.
 
Sur le site Youtube, le film  réalisé par Julien Brygo, Pierre Carles, Nina Faure, Aurore Van Opstal :  [...]
 
L'enjeu de ce film est montrer comment les médias dominants contribuent de manière déterminante à fabriquer les « bons » candidats, ceux qui sont le plus en phase avec les intérêts du pouvoir économique... qui sont aussi les leurs 
 

 
“Jeu d'influences”, un jeu en ligne pour comprendre le monde trouble des spin doctors
Jeu en ligne | Pour accompagner un documentaire sur les spin doctors diffusé mardi 6 mai, France 5 propose un jeu interactif dont vous êtes le héros. Pas seulement ludique, mais aussi instructif.
Le 05/05/2014 à 12h23- Mis à jour le 06/05/2014 à 09h27
David Carzon
 

Bienvenue dans le monde merveilleux de la communication de crise et de ses conseillers, les spin doctors, où ce qui paraît vraisemblable est plus important que la vérité. Vous vous êtes déjà demandé comment un homme politique ou une entreprise parvenait à se sortir d'un scandale médiatique avec l'aide de ces conseillers de la dernière chance ? Comment un Jérome Cahuzac avait tenté de se dépêtrer de son mensonge à propos de son compte bancaire en Suisse ? Comment une entreprise comme Findus avait fait en sorte que sa marque ne soit plus systématiquement associée au scandale de la viande de cheval ? Comment Castorama a influencé les discussions sur le travail du dimanche ? C'est une plongée dans ce monde obscur du lobbying et du storytelling que propose Jeu d'influences, un jeu en ligne dont vous êtes le héros, et qui accompagne un documentaire sur ce même thème diffusé par France 5 ce mardi 6 mai 2014.
 


 
Dans ce projet interactif produit par Premières Lignes et les Nouvelles Ecritures de France Télévisions, écrit et imaginé par Julien Goetz (La Contre-Histoire des Internets) et Florent Maurin, vous êtes dans la peau de Louis Esmond, le pdg d'une entreprise de BTP, Habinat, symbole d'une success-story à la française. Tout vous sourit jusqu'à ce que votre bras droit se suicide. Un geste entouré de zones d'ombre qui poussent les médias à creuser dans des aspects méconnus de votre réussite. Et vous voilà obligé de faire appel à un de ces fameux conseils en communication de crise pour sauver bien plus que les apparences. Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour conserver votre entreprise, votre image, votre honneur, votre famille ? Pourrez-vous mentir, les yeux dans les yeux ? Etes-vous capable de sacrifier ceux qui vous sont proches ?
 
Au fil des deux cent vingt scènes qui ponctuent les cinq chapitres du jeu, l'interface vous guide simplement à travers des choix qui, eux, deviennent de plus en plus compliqués, et de plus en plus troublants, pour parvenir jusqu'à une des fins possibles (il y en a plusieurs mais à vous de les découvrir). A chaque chapitre, vos réponses seront comparées à celles des autres joueurs afin de vous situer. Et attention au « game over » en cas de mauvaises décisions.
 
"Les bons spin doctor ont une influence sur notre opinion" - YouTube :  
  
Bourdieu - Présentation de « La Misère du monde » (1993)  : Les stratégies de manipulation : citoyen actif

Argent, sang et démocratie - L'affaire Karachi (Extrait) - YouTube : Une enquête qui démonte les mécanismes infernaux des deux volets de l'affaire Karachi, aux confins de la corruption et du terrorisme. télérama ;
 

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L'argent, le sang et la démocratie (Docu) - YouTube :
 

 
 

 

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L'Affaire Clearstream pour les nuls :  
 

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Arrêt sur Image : l'affaire Clearstream , 1/6, 2/6,  3/6 , 4/6, 5/6, 6/6 , 7/7,
 

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Manipulations, une histoire française - Episode 1, épisode 2, épiusode 3, épisode 4, épidode 5 , épisode 6 ,
 
Pierre Péan et Vanessa Ratignier marchent sur les pas des deux personnages clés de l'affaire Cleastream, Imad Lahoud l'ancien trader et Jean Louis Gergorin, stratège chez EADS. En mai 2002, Imad Lahoud sort de prison. Malgré ça, il va opérer une ascension fulgurante au sein des services secrets français. Il bénéficie de l'aide de Gergorin qui lui présente le Général Philippe Rondot, le spécialiste français de la lutte antiterroriste. Lahoud lui promet Ben Laden, l'appât fonctionne. Il devient agent de la DGSE, obtient un emploi de couverture chez EADS.
 

 
 
En janvier 2004, Jean-Louis Gergorin est définitivement convaincu que la mort de Lagardère s'explique par les systèmes de corruption.

Il se rend au Quai d'Orsay pour s'entretenir avec Dominique de Villepin. Son but est le lancement d'une enquête afin de trouver l'assassin et nettoyer le système.

Or quelques jours plus tard, Imad Lahoud apporte de nouveaux listings Clearstream où apparaît un autre réseau de corruption.

Celui-ci mène tout droit à la "guerre des droites" de 1993 à 1995, à un trésor de guerre supposé des balladuriens aux méandres de l'affaire Karachi.
 
 
 
L'ARGENT, LE SANG ET LA DÉMOCRATIE ... - YouTube : Détails:

Le 8 mai 2002, à Karachi, au Pakistan, un attentat tue onze employés de la Direction des constructions navales de Cherbourg (DCN). Aussitôt, l'organisation terroriste Al-Qaïda est désignée comme responsable. Dix ans après, l'enquête a fait surgir, grâce aux révélations de la presse et aux investigations du juge antiterroriste Marc Trévidic, une seconde affaire : un éventuel financement illicite lors de la campagne présidentielle de 1995 d'Édouard Balladur. Après trois ans d'enquête, les juges du pôle anti-corruption du tribunal de Paris ont réussi à percer les secrets de l'un des plus grands détournements d'argent gouvernemental sur des ventes d'armes
 
 
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Notes, en savoir plus
Extraits des marchands de la peur _ format PDF /editionslibertalia
Alain Bauer - Wikipédia
Manuel Valls - Investig'Action
Edward Bernays, le père de la propagande
Sous surveillance par Didier Cros - l'indigné
Sarkozy, l'ennemi des espoirs démocratiques africains - Investig'Action
 
) Le Monde, 16 et 17 janvier 2011.
(3) Libération, 17 janvier 2011.
(4) Discours de Nicolas Sarkozy du 26 juillet 2007 à Dakar (Sénégal) où, entres autres amabilités négrophobes, le Président français a déclaré : « L'homme africain n'est pas assez rentré dans l'Histoire ».
Sarkozy parle de défense des droits de l'homme ( youtube)
Les Marchands de peur (Mathieu Rigouste) // Les éditions Libertalia
Alain Bauer - Mashpedia: texte, vidéo, images et audio
 
Liens externes
Biographie d'Alain Bauer, sur "La République des Lettres"Serge Quadruppani, « Y a-t-il quelqu'un pour arrêter Alain Bauer ? », Rue89, 8 avril 2009.Laurent Bonelli, « Du cheval de M. Nicolas Sarkozy », Le Monde diplomatique, février 2009.« Criminologie : le monde universitaire face à la « bande à Bauer » » par Laurent Mucchielli, 12 mars 2012 Portail de la France Portail de la criminologieLes médias et la politique - l'indigné,Les roms, Jacques Rancière, La bande passante et La parole ..., Cameron à l'épreuve du feu : Le 5 octobre 1985, 8 aout 2011 : Triste ..., Les médias et la politique « Anarkia12, Jack Bauer, la droite et la torture|Richard Hétu
 


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#Posté le dimanche 18 mai 2014 14:47

Modifié le lundi 03 octobre 2016 03:44

« Un nouveau monde, le vôtre »


 
La démocratie accomplit aujourd'hui comme toujours son devoir : garantir la liberté... de circulation des capitaux, d'exploitation brutale du travail, de destruction de l'environnement, de sauvegarde des puissants et de leurs sommets.

Les libertés démocratiques sont comme l'heure de promenade dans les prisons : une pause encadrée dans une forêt de barreaux, les barreaux qui quotidiennement nous séparent de ceux qui, avec le bâton et la carotte, défendent leurs privilèges, leur pouvoir de décider pour tous d'un avenir toujours plus sombre.

Ceux qui parlent de « dénaturation » de la démocratie, qui en appellent aux constitutions et aux textes ne voient pas que ces constitutions et ces textes sont ceux qui garantissent un navire de luxe aux politiciens et associés, pendant que le long de nos côtes, sur les plages envahies de baigneurs, se présentent des cargos remplis de désespérés, sans droits, sans papiers, sans liberté.

A chaque coin de la planète depuis l'instauration des régimes démocratiques, prisons, répression, matraques, et coups de feu ont été la réponse démocratique aux demandes de justice sociale, d'égal accès aux ressources, de pleine liberté d'expression et de développement individuel.

Ceux qui parlent de démocratie « trahie » ne voient pas que les nombreux textes de droit ne sont que de belles paroles dont on fait étalage pendant les cérémonies officielles et qui sont réduits en lambeaux quand les places et les rues se remplissent de gens convaincus que la liberté n'est pas seulement une expression rituelle, mais le principe d'une organisation sociale plus juste pour tous et pour chacun, humus fertile dans lequel germeront les graines d'un monde nouveau.

Le monde que nous voulons et pour lequel nous descendons dans la rue ne tire pas sa légitimité de textes et de traités mais tire sa force d'une capacité d'autogestion et d'autonomie.

Sans barrières, sans frontières, sans États. Un monde où l'on vivrait solidairement, non un territoire à contrôler, à saccager, à asservir aux intérêts d'une minorité. Une utopie bien plus concrète que celle qui prétend conjuguer liberté et démocratie.

Eleonora
Extrait du journal de la Fédération Anarchiste italienne Umanità Nova, anno
81, n° 27, 22 juillet 2001Afficher la suite :Les Inrocks - "La violence policière n'a rien d'accidentel" , Grèce/Flics porcs assassins] Justice pour Babakar Ndiaye - Athènes, 2 février 2013
 


« Un nouveau monde, le vôtre »






« Un nouveau monde, le vôtre »
par Io Kamikaze Canon, dimanche 24 février 2013, 12:42 ·
La question que je vais aborder ici s'est imposée à mon esprit suite à une discussion avec Aurélie, un de mes contact Facebook qui me rappelait au bon souvenir de Maître  Ripert. Avocat comme il n'en existe pas assez. Avocat, qui durant le procès Ferrara, avait à nouveau énoncé quelques belles vérités à la cours, telle que :
 
« 193 années de prison requises soit presque deux siècles de réclusion pour trois petits trous dans un mur d'enceinte et un petit homme qui s'en évade. Votre justice est en train de devenir de plus en plus répressive et la prison l'avenir de la société pour niveler les injustices sociales. Votre justice ne protège que les nantis auxquels nous devons la crise financière, les parachutes dorés, les abuseurs de biens sociaux qui volent l'argent dans les banques de l'état. »(1)
 
A partir de là, je suis parvenue, de lien en lien, à me retrouver sur une branche, oserai-je dire, plutôt pourrie. Je m'explique.
 
J'ai commencé par indiquer à Aurélie le site « Ban Public » afin qu'elle puisse y puiser des informations quant à l' « actualité » du monde carcéral. Je l'ouvrais souvent depuis l'« affaire Ferrara », sensibilisée par toute cette injustice face à laquelle ne se retrouvent jamais ces fameux nantis dont parle Maître Ripert.
 
Et puis un encart sur la page « Ban Public » me fait tiquer. L'encart « Population sous écrou (officiel). Le graphique original est ici : http://prison.eu.org/
 
 
 
Je fais tout de suite, aux vues de l'explosion depuis 2001/2002, la corrélation avec l'arrivée au gouvernement, en tant que ministre de l'intérieur dans un premier temps, puis en tant que président de la république ensuite, de Sarkozy.
 
« Un nouveau monde, le vôtre »
 
Je veux en savoir plus. Mes recherches m'amènent à divers articles qui confirment mes soupçons. Je lis sur Rue 89, un article daté du 6 décembre 2011 : « Soupçons de corruption sur le « Pentagone » de Sarkozy ».
 
Martin Bouygues, « un des plus proches amis de Nicolas Sarkozy » a décroché la timbale. Un marché juteux de 3,5 milliards d'euros en partenariat public privé. Le groupe Bouygues a ainsi évincé deux autres groupes français : Vinci et Eiffage. Ici, « il s'agit de relocaliser, d'ici à 2015, tous les services du ministère de la Défense à Balard, dans le XVème arrondissement de Paris. » (2)
 
Cet article souligne les liens qui unissent Sarkozy au groupe Bouygues. Un article, toujours du même journal, Rue 89, intitulé : « Prisons, la folie des grandeurs de Nicolas Sarkozy » et daté du retient mon attention.
« Annonçant un objectif de 80 000 places à l'horizon 2017, le président de la République entraîne le pays dans une politique pénale coûteuse et contreproductive en matière de prévention de la récidive. Invoquant le nombre de peines « inexécutées », il estime que la France a besoin de 30 000 places d'emprisonnement supplémentaires pour mettre en ½uvre les décisions des magistrats.
 
Nicolas Sarkozy souhaite revenir sur cette politique d'aménagement de peine, renforcée par sa propre majorité parlementaire lors de l'adoption de la loi pénitentiaire en novembre 2009. Il préfère aujourd'hui « ouvrir rapidement des prisons dédiées aux condamnés pour courtes peines ne présentant pas de dangerosité particulière », dont il reconnaît lui-même qu'ils représentent « la majorité des personnes incarcérées » et que « la plupart des peines en attente d'exécution sont précisément de courtes peines ». »
La remarque de l'auteur de cet article, est extrêmement pertinente : « Si ces détenus ne présentent pas de « dangerosité particulière », il est permis de se demander pour quelles raisons ils doivent nécessairement purger leur peine en prison. » (3)
 
Quel lien avec Bouygues ? C'est le Figaro, entre autres, qui me l'indique, dans un article du 8 janvier 2008 : « Trois nouvelles prisons pour Bouygues ».
 
« Elles sont décidément très convoitées les prisons françaises. Au terme d'une consultation qui l'opposait à ses trois grands concurrents français (Vinci, ­Eiffage et Spie Batignolles), Bouy­gues Construction a remporté le troisième lot de prisons mis sur le marché par l'État. Le groupe de Martin Bouygues se chargera à la fois de la conception, de la construction, du financement, de l'exploitation et de la mainte­nance de ces nouveaux établissements pénitentiaires à Nantes (570 places), Ann½ullin, près de Lille (688 places), et Réau, près de Melun (798 places). Soit, au total, 2056 places.
 
C'est la troisième fois que l'État a recours, pour des prisons, à ce dispositif de partenariat public privé (PPP). Le premier lot de quatre prisons avait été remporté en février 2006 par Eiffage ; le second des trois établissements dont la construction est en cours avait été attribué à Bouygues en octobre 2006. » (4)
 
On  comprend bien qu'il va falloir les remplir ces prisons, afin que Bouygues notamment, puisse accumuler des profits records. Sans oublier les centres de rétention pour qui de semblables contrats juteux finissent dans la poche de groupes comme Vinci, Cofely-Gdf-Suez, Véolia et... Bouygues. Encore lui. (5)
 
Que s'est-il passé depuis 2002 ? Y aurait-il plus de criminels, de délinquants ? Non, si l'on en croit la courbe ci-dessus. Les incarcérations étaient même en baisse.
 
« IL » a trouvé la solution. Bien évidemment. C'est Depuis 2002, date à laquelle Sarkozy est devenu ministre de l'intérieur jusqu'en 2012, que 69 textes de loi relatifs à la sécurité, l'immigration et le renforcement du système pénal judiciaire ont été adoptés. En clair, une loi sécuritaire a été votée tous les deux mois et demi.
 
Le site Légifrance lui-même nous informe  que « si l'on jugeait aujourd'hui comme il y a quarante ans, toutes choses égales par ailleurs, environ moitié moins de détenus se trouveraient dans les prisons françaises. » (6)
 
« Des groupes privés ont fait de considérables profits en construisant des prisons, en produisant des bracelets électroniques et des Taser, en installant des caméras de vidéosurveillance. Bouygues, Eiffage, Vinci se sont désormais substitués en partie à l'État pour gérer ses fonctions régaliennes de justice et de police. C'est ainsi que la nouvelle prison de Nantes coûtera au contribuable 13 millions d'euros par an pendant vingt-sept ans et en rapportera autant à Bouygues. Mais l'argument essentiel pour faire table rase du populisme pénal, de ces années barbelées est qu'il est aussi inefficace que destructeur des vies brisées par la machine pénale. », dénonce un article dans « l'Humanité » datant du 30 mars 2012 : « Pour une insurrection des consciences ». (7)
 
Sarkozy a été décidément très généreux envers ses amis, grâce à celle du contribuable :
« Avec les trois prisons confiées à Bouygues, l'État va plus loin. Pour la première fois dans l'histoire de la justice française, l'ensemble des services à la personne assurés dans ces trois prisons reviendra aussi au secteur privé : restauration, formation des détenus, accueil des familles, travail pénitentiaire et transport seront assurés par un groupement composé de plusieurs entreprises (Sogeres, Exprimm, Idex et Preface). 
 
La livraison des trois prisons devrait intervenir à partir de 2010. D'ici là, les groupes de BTP français lorgnent un autre contrat, plus emblématique, celui de la prison de la Santé, à Paris.» (4)
 
Je vous conseille de lire le témoignage d'un surveillant de prison :
http://prison.eu.org/spip.php?article11256
 
Un livre aussi, de Mathieu Rigouste « La domination policière », qui dénonce la violence policière comme non accidentelle « mais rationnellement produite et régulée par le dispositif étatique ».
 
Force est d'admettre que nous vivons à l'ère d'un néolibéralisme, ou démocratie et liberté n'ont plus leur place. Une petite poignée de nantis, prête à tout pour parvenir à s'octroyer toujours plus de puissance et de pouvoir grâce à l'agent du contribuable, nous le prouve tous les jours. Nous l'avons vu, pour ce faire, ils n'hésitent pas, à l'aide d'hommes politiques corrompus, à envoyer des innocents en prison. Je dédierai cet article à celles et ceux qui, à Notre-Dames-des-Landes, se battent en ce moment même contre un projet d'ayrault-porc vendu par un ministre UMPS à Vinci « « Son p... d'aéroport de m... coûtera quatre fois plus cher qu'une nationalisation temporaire de Mittal. » (8), au contribuable, bien entendu.
 
Enfin, je terminerai comme j'ai commencé, par une citation de Maître Ripert :
« Vous n'avez aucune humanité, aucune rigueur. Vous êtes des malades de la répression. Un pays où il n'y a plus de justice, c'est un pays fasciste. »(9)
 
Note : le titre de cet article provient de Bouygues lui-même. Slogan utilisé de 2004 à 2007.
 
 
« Un nouveau monde, le vôtre »

Sources :
 
Thema "Tous terroristes ?" - Arte :
La guerre Fillon-Copé, dans le business aussi 

 
Source : Capital
26/02/2013 à 05:00  

 
 

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Tags : Prisons, la folie des grandeurs, Nicolas Sarkozy, obsession sécuritaire, Alain Bauer, Les marchands de la peur
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#Posté le dimanche 03 mars 2013 11:02

Modifié le dimanche 03 mars 2013 14:07

“La violence policière n'a rien d'accidentel”


 
 
 
 
 
 
Les points rouges sur la carte ce sont les meurtres commis par des flics aux USA depuis Ferguson. 

 





“La violence policière n'a rien d'accidentel”
 
 La violence policière est rationnellement produite et régulée par l'Etat », telle est la thèse du nouveau livre de Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle. Trois ans après L'ennemi intérieur, ce militant et chercheur en sciences sociales analyse la transformation des violences policières dans les quartiers populaires et leurs effets sociaux sur la vie quotidienne.
 
De l'Ennemi intérieur à ce livre, on a l'impression que l'ordre policier a été un sujet fort de votre travail. Comment en êtes-vous arrivé à ce livre ?
Je fabrique des outils pour démonter les mécanismes de la domination. Dans L'ennemi intérieur, j'avais étudié l'armée et son influence sur la société de contrôle, ce travail montrait comment les guerres coloniales ont fortement orienté la restructuration sécuritaire du capitalisme tout au long de la Ve République. La manière dont la police s'approprie des personnels, des savoirs et des pratiques, des techniques, des méthodes et des matériels formés par, pour et dans l'expérience coloniale et  militaire – ce que Michel Foucault appelle les « effets de retour » – restait à approfondir. Il semblait nécessaire de faire le point sur les transformations de la police et de sa violence ces vingt dernières années. Pas pour l'amour des livres  mais pour renforcer les luttes.
 
A lire aussi...

Mathieu Rigouste: "Les révoltes populaires sabotent les fictions de la 'Justice'"



"L'idéologie d'Alain Bauer reste implantée au sommet de l'Etat"


 
Comment avez-vous circonscrit votre travail d'investigation et d'action ?
Je ne fais pas semblant d'écrire sur une société dont je ne ferais pas partie et que j'observerais depuis un extérieur introuvable. Je ne veux pas masquer le fait que toutes les méthodes et toutes les problématiques sont orientées par l'enquêteur, sa position dans la société et ses points de vue. Sous couvert de distance avec le terrain, de nombreuses études masquent nécessairement les privilèges et les connivences que le chercheur entretient avec la société. Alors j'assume le fait que j'enquête depuis un endroit précis – les territoires et les classes qui subissent quotidiennement et frontalement la domination policière, puis je fournis ces éléments pour permettre de critiquer mes résultats, pour les corriger et faire avancer notre compréhension du phénomène. J'ai passé une trentaine d'années en banlieue parisienne et une quinzaine d'années dans les mouvements sociaux et militants. Je n'y ai pas fait ce que la sociologie appelle de « l'observation participante », j'appartiens à ce monde et j'y ai vécu de près les transformations de la police.
 
 J'ai formulé des hypothèses en mettant en commun les mémoires et les récits de nombreuses personnes subissant directement la domination policière et de collectifs qui luttent sur ce terrain. J'ai confronté ces hypothèses aux recherches universitaires sur la question, à un corpus d'autobiographies de policiers, à des entretiens et des récits de vie menés par d'autres chercheurs avec des policiers de différents corps et différents statuts, à l'observation des blogs de policiers et l'analyse des revues policières, de défense et de sécurité ainsi qu'aux archives de mouvements de luttes contre la violence policière. Du point de vue de l'action, je prends part aux luttes populaires contre les systèmes de domination et d'oppression. Je ne cherche pas à faire de la recherche engagée, il me semble qu'on ne peut séparer l'action, l'enquête et la vie quotidienne. Que l'investigation n'est pertinente que si elle est menée, au service des luttes et à travers elles. Ce travail est d'ailleurs le fruit de réflexions collectives et doit tout à celles et ceux qui combattent au quotidien.
 
Vous parlez presque d'une réactivation d'une guerre contre insurrectionnelle dans votre livre. Quels sont les contours de ce champ de bataille ?
 
J'observe moins une réactivation qu'un processus long où la guerre et le contrôle, l'armée et la police, s'influencent réciproquement au point de quasiment fusionner dans certaines situations. J'affirme que la contre insurrection est la grammaire, la matrice, le programme idéologique et technique qui propulse le système sécuritaire. Mais il s'agit justement ici de bien voir comment s'opère la reformulation, la traduction, l'hybridation de la contre insurrection à l'intérieur de la société française. Il ne me viendrait pas à l'esprit d'expliquer que nous vivons la même chose que la guerre d'Algérie ou que les déploiements militaires en Irak. Mais j'observe que nous faisons face, dans les enclaves ségréguées de la société post-coloniale, à une forme de contre insurrection de basse intensité, médiatique et policière. Le quadrillage militaire devient occupation policière des quartiers (polices « de proximité »), les commandos deviennent des unités d'intervention féroces (BAC...), l'action et la guerre psychologique sont prises en charge par les médias dominants, la propagande d'Etat récupère la figure de l'ennemi intérieur « fellaga manipulé par Moscou » sous la forme de « l'islamo-gauchiste » ; les camps, la torture et le système de disparition sont relayés par la prison et la garde-à-vue, les brutalités et les meurtres policiers... Je montre comment des armes, des techniques, des doctrines, des pratiques issues de la contre insurrection coloniale et militaire, passent dans le champ médiatique et policier, comment elles sont réappropriées, ré-agencées  redéployées pour maintenir l'ordre social, économique et politique à l'intérieur de la métropole.
 
Est-ce que vous pouvez nous définir la « tactique de la tension » dont vous parlez abondamment dans votre livre ?
C'est justement cette forme de domination, régulée techniquement et rationnellement, qui puise dans les répertoires contre insurrectionnels, coloniaux et militaires, pour écraser les damnés intérieurs. C'est une référence aux mécaniques politiques qui permettent de contrôler la population en instrumentalisant la peur ou en fabriquant des ennemis de convenance. On parle souvent de «  stratégie de la tension » pour désigner les « années de plomb » en Italie, dans les années 1970. L'Etat italien manipulait l'extrême droite, grâce aux services secrets, et lui faisait réaliser des attentats qu'il attribuait ensuite aux anarchistes, ce qui lui permettait de justifier la répression du mouvement ouvrier et l'écrasement des mouvements révolutionnaires. Les gestionnaires de cette stratégie étaient d'ailleurs fascinés par la méthode française de contre-insurrection. Par « tactique de la tension », j'explique que cette technique qui consiste à fabriquer des ennemis de convenance pour faciliter le renforcement sécuritaire, est passée dans le domaine policier. Techniquement, cette traduction s'opère depuis le prototype colonial et militaire de la bataille d'Alger, en 1957. La Casbah avait alors été enfermée et étranglée par des forces de quadrillage et d'occupation militaro-policières, puis pénétrée, harcelée et terrorisée par l'envoi d'unités spéciales à l'intérieur pour capturer, interroger et faire disparaître les « meneurs ». Harceler et agresser une population enfermée et étranglée, engendre forcément beaucoup de tension. J'explique que ce schéma a été redéployé sur les quartiers populaires, par l'alternance, aux manettes de l'Etat, des fractions de gauche et de droite de la classe dirigeante, qui ont multiplié les unités d'occupation et d'enfermement ainsi que les unités d'intervention et de harcèlement dans les quartiers populaires. Progressivement a ainsi été reformulée une technique d'enfermement et d'agression combinée, supportée par des ressorts idéologiques très proches de la contre-insurrection et qui tente de détruire la vie sociale et les formes d'autonomie et d'insoumissions des « populations » ciblées.
 
L'impérialisme c'est un concept assez fort. Dans votre travail, ça semble une évidence car vous êtes dans cette rhétorique mais si on vous demandait de le définir, vous en parleriez comment ?
Ce n'est pas de la rhétorique, l'impérialisme est un stade de développement du capitalisme et de l'Etat, qui arrive à un moment déterminé dans l'histoire de la lutte des classes. Il s'agit d'un rapport de domination à différentes vitesses et qui s'inscrit dans l'espace : c'est le processus d'expansion d'un Etat-nation partant à la conquête de territoires, de ressources et de populations en dehors de ses frontières et mettant en place des formes de dominations et de ségrégations basées sur la classe, le sexe et la race. Les géographes radicaux anglo-saxons expliquent que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de développement de l'impérialisme qui ressemble très étrangement à la phase d'accumulation primitive qui avait donné naissance au capitalisme et qui fonctionne par la dépossession des ressources, des territoires, des cultures et des formes de vie autonomes. Je tente de montrer que les campagnes de conquête menées par les grands Etats impérialistes dans le « monde Arabe » (Irak, Afghanistan, Egypte, Syrie...) se combinent avec une dimension intérieure sur leurs propres territoires : l'expansion des mégalopoles urbaines (Grand Paris, Grand Toulouse, Nantes Métropole...). Cette expansion est supportée directement par la tension policière et vise la conquête puis la restructuration petite-bourgeoise des quartiers populaires, le renforcement du socio-apartheid, l'industrialisation de l'enfermement et la massification du néo-esclavage en prison. La police est le fer de lance de cette croisade intérieure.
 
Qu'est-ce que vous pensez des BAC que vous définissez comme un symbole de l'ordre sécuritaire ? Le sociologue Didier Fassin évoque la possibilité d'une cohabitation tandis que Fabien Jobard se montre plus nuancé que vous également.
 
Ce n'est pas une question de nuances. La BAC est emblématique de l'oppression policière contemporaine, comme les CRS représentaient bien la répression en 1968. Mais je n'ai rien en particulier contre ces unités. Toute la police est chargée de maintenir l'ordre social, économique et politique. Et la police n'est pas la seule institution à assurer cette fonction. On peut soutenir les collectifs de victimes qui demandent la dissolution de la BAC comme à Millau, car c'est une manière offensive de se rassembler, mais la dissoudre sans attaquer le monde qui la produit ne changerait pas grand chose. Les agents seraient reclassés et de nouvelles unités créées ou recomposées pour assurer l'encadrement des misérables. Les BAC sont issues des polices coloniales en métropole et restructurées autour d'un modèle « néolibéral » d'abattage intensif. Elles traduisent bien les restructurations contemporaines.
 
Vous dénoncez la militarisation du métier de policier mais vous passez sous silence le fait qu'elle s'est également accompagnée d'une professionnalisation et d'une meilleure formation des effectifs. Dans l'invention de la violence, Laurent Mucchielli dit qu'il y a un recul des violences policières depuis 30 ans.
Je ne dénonce pas, j'essaie d'expliquer les transformations en cours. Et je ne me situe pas dans ce débat. La violence n'est pas une quantité, il n'y en a pas plus ou moins. Les formes de coercition évoluent en fonction des situations à gouverner. Si la police se perfectionne effectivement dans le nivellement de la coercition et qu'elle ne tire plus – pour l'instant, en France – à balles réelles sur les mouvements ouvriers, le nombre de personnes tuées dans les quartiers populaires ne cesse d'augmenter. Quand je finissais ce livre, en septembre 2012, 12 personnes avaient été tuées en six mois, un taux record en augmentation constante. Les armes « sub-létales » mutilent presque quotidiennement dans les cités. Dans certains quartiers, perdre un ½il devient une menace quotidienne. Oui, les policiers sont mieux formés à contrôler les pauvres pour éviter de provoquer des révoltes ingérables. Mais dans les centres d'entraînement au maintien de l'ordre, c'est bien à la guerre urbaine qu'on les prépare. On ne peut pas le comprendre si l'on regarde du côté des policiers, qui essaient effectivement de tuer le moins possible, qui ont peur aussi et  pour qui la coercition est minoritaire dans la journée ou dans une carrière. En regardant depuis la police, on ne perçoit pas les effets réels du renforcement sécuritaire. En l'occurrence, si l'on se place du côté de ceux qui le subissent, le constat est différent. Dans les quartiers populaires, les prisons, et les luttes sociales, la police gère un système de violence transversale qui broie la vie des gens, hier comme aujourd'hui, et qui, loin de rechercher à diminuer la violence, s'alimente et se ressource dans l'expérience coloniale et militaire.
 
Comment vous percevez Manuel Valls ?
Il incarne bien la gauche de gouvernement : quasiment les mêmes logiques et les mêmes pratiques que sous Sarkozy – car il s'agit toujours de soumettre et bannir les pauvres pour permettre au capitalisme de se restructurer – mais avec une propagande un peu plus subtile, un enrobage un peu plus soft et d'autant plus trompeur. Alors que sous Sarkozy, la figure de l'ennemi intérieur était récurrente, Valls se sent obligé de dire qu'il n'y a pas d'ennemi intérieur, tout en continuant à faire la même chose que ces prédécesseurs. Il ne fait aucun doute qu'il est conseillé par les mêmes personnes que Sarkozy ou Guéant, Alain Bauer parmi d'autres. Et la situation est toujours la même, les processus en cours continuent. Alors que la droite a tendance à réduire le nombre de policiers, à développer des unités féroces et à multiplier les technologies et les armements, la gauche conserve tout ça puis embauche et développe en particulier les unités d'occupation (« de proximité »). La succession de la gauche et de la droite aux manettes du gouvernement n'alterne pas les modèles mais les empile, elle assure la continuité de l'Etat et de son renforcement sécuritaire. 
 
 la fin du livre, vous dites « organisons-nous », comment vous situez-vous politiquement ?
Du côté des opprimés, dans le camp qui veut en finir avec toutes les formes de domination. Je crois que seuls les premiers et premières concernés peuvent s'organiser pour abolir les systèmes d'oppression. Et qu'il faut tisser des alliances. J'essaye de mettre au centre de mon appareillage d'enquête les critiques et les constats des personnes qui subissent et qui luttent. Sous l'étiquette de « l'émeute », le pouvoir définit les révoltes populaires comme des sortes d'accès hystériques, des convulsions de violence sans raisons, mon travail consiste à les réinscrire dans la grande histoire des résistances à l'impérialisme. Je fais de l'enquête pour renforcer les luttes, pour décrire les mécaniques de l'oppression et cerner les rouages faibles.Ce système ne peut tenir sans la police et la prison. Je pense qu'il faut en changer, en finir avec une économie basée sur le pillage du monde au profit d'une minorité, et je crois qu'il faut pour cela rompre aussi avec les sociétés pyramidales, même celles où l'on choisit ses maîtres... Je crois que nous pouvons réussir à construire une société basée sur l'autogestion, l'entraide et le partage, sans chefs ni argent, où tout sera pour tous et où le peuple s'organisera par lui-même. La police passera alors pour une machine de domination archaïque.
 
Propos recueillis par David Doucet et Jean-Marie Durand
Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle, La Fabrique, 258 pages, 15 euros.
 
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A lire 
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#Posté le mercredi 20 février 2013 04:37

Modifié le lundi 11 juillet 2016 08:34

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