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Emeutes de la Faim: comment nourir la planète?


 
 
 
 
Urgence, cela chauffe !! La crise du système se manifeste au niveau macro-économique aussi bien qu'au niveau micro-économique. Elle s'explique principalement par un bouleversement technoscientifique qui introduit une rupture dans le développement du capitalisme et ruine, par ses répercussions, la base de son pouvoir et sa capacité de se reproduire. J'essaierai d'analyser cette crise d'abord sous l'angle macro-économique [1], ensuite dans ses effets sur le fonctionnement et la gestion des entreprises
 
NOURRIR LES VILLES, un enjeu pour demain
Un film de Irja MARTENS, 2013, 53 min

On estime qu'en 2050, les deux tiers des habitants du monde vivront dans les villes. Comment garantir l'approvisionnement en nourriture quand les villes engloutissent de plus en plus de terres agricoles ? Complexes agro-industriels à la périphérie des villes ou maraîchage urbain ?
Différents modèles ont récemment vu le jour, aux antipodes les uns des autres, soit autant de propositions qu'examine ce documentaire, parfois provocant.
Pour répondre à l'enjeu, quelles sont les voies déjà explorées et celles qui restent à imaginer ?

La projection sera suivie d'un débat animé par Antoine GIRARD avec Xavier GUIOMAR, enseigant-chercheur à AgroParisTech et directeur de publication de la revue POUR, et Frédéric GÉRAL, coordinateur de l'association montreuilloise « Le Sens de l'Humus".
 
 
Sous-développement: quand Macron s'attaque au ventre des femmes africaines
Point.
Interrogé sur le développement de l'Afrique au G20, Emmanuel Macron pointe les «7 à 8 enfants» des femmes africaines comme un problème «civilisationnel». Une marotte que la politologue Françoise Vergès démonte dans le Ventre des Femmes ( (Albin Michel). L'ouvrage, paru le premier mars 2017, revient sur le scandale, dans les années 70, des interruptions de grossesse et des stérilisations sans consentement sur l'île de la Réunion, alors que se jouait en métropole la mobilisation pour l'IVG avec le «Manifeste des 343». «On rend les femmes du tiers-monde responsables du sous-développement. En réalité, on inverse la causalité : la plupart des études prouvent aujourd'hui que c'est le sous-développement qui entraîne la surpopulation.»,avant de poursuivre: «La théorie de la surpopulation évite aussi de questionner le rôle du colonialisme et de l'impérialisme dans la pauvreté. Et ces discours visent, bien sûr, avant tout les femmes.» Interview à retrouver, ici.
[VIDÉO] Au G20, interrogé sur l'#Afrique, Emmanuel #Macron se lâche sur les «7 à 8 enfants» des Africaines. Un problème «civilisationnel».


G20 : la fracture entre politiques et manifestants à Hambourg résumée en une vidéo, 
Rage mécanique.
«Merci, chers politiciens, pour ce beau sommet du G20 !». Le tabloïd allemand Bild n'a pas manqué d'ironie en publiant dimanche sur Facebook un montage vidéo spécial G20 de Hambourg déjà vu plus de 2,6 millions de fois. Le résultat alterne plans des dirigeants les plus puissants du monde réunis vendredi dernier dans la salle Philharmonie de l'Elbe pour déguster du Beethoven, et scènes de manifestations musclées dans les rues. Toute la fracture idéologique entre grandes puissances et anticapitalistes résumée en un peu moins 4 minutes, le tout évoquant, musique oblige, le Orange Mécaniquede Kubrick.
A voir sur Facebook, G20 : à Hambourg, la police a été battue Malgré un déploiement spectaculaire, la police allemande a été mise en échec par les manifestants anti-G20 mobilisés à Hambourg. LAROTATIVE.INFO  , Vu du Royaume-Uni. Le changement de place impromptu de Macron sur la photo du G20L'attitude du président français au G20, qui s'est faufilé jusqu'au premier rang,...COURRIERINTERNATIONAL.COM Il est cinq heures, Paris s'éveille - Jacques Le Glou.mp4 YOUTUBE.COM


Nourrir les villes Un enjeu pour demain



 
Mis sur facebook : Batailles pour l'énergie - Le Monde diplomatique : « Manière de voir » n° 115 — Février - mars 2011
Prix du pétrole, pénuries électriques, ruée sur les ressources renouvelables, géopolitique des gazoducs... Comprendre le grand jeu de l'énergie dont dépend notre avenir implique une démarche volontariste : on s'arrête, on réfléchit. Et ce n'est pas triste. 

Parodie des Guignols de l'info (Désolé)

 
Les défis Mondiaux de l'Alimentation :  Réflexion stratégique et prospective sur les défis alimentaires mondiaux et le Système alimentaire mondial. Par Serge Guégan, directeur du cabinet Food Intelligence
 
 

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Objectifs du Millénaire : quel bilan ? :  
Medhi Drissi, Représentant de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) en France, répond à nos questions :
- Les objectifs du Millénaire ont-ils été tenus ? Quels sont les enjeux du sommet de septembre ?
- Quels sont les défis auxquels devra faire face l'ensemble de la planète en terme d'agriculture et d'alimentation ?
- A quels défis et difficultés la FAO doit-elle faire face ?

 

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Jean-Michel Salles - "Peut-on donner une valeur marchande à la biodiversité ?"   La biodiversité, ou diversité biologique, est en danger. Aujourd'hui, 1,8 millions d'espèces, sur des dizaines de millions, ont été déjà répertoriées. Une forte diversité qui s'est peu à peu dégradée au cours des derniers siècles. Un très grand nombre d'espèces ont en effet disparu de la surface du globe, 
Vers un crash alimentaire - YouTube  


 
Emeutes de la faim : les raisons de la colère - Vidéo Dailymotion
 

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Vers un crash alimentaire - YouTube :  
 Tiré d'un Think Thank financier :
Lundi 17 décembre 2012
Les matières premières à mettre en portefeuille pour 2013
Cécile Chevré
Petit retour en arrière sur les grandes tendances qui ont marqué l'évolution des matières premières ces dernières années.

 
2008-2009 : les matières premières sont laminées, emportées par la crise financière
2010-2011 : retour en grâce. Les investisseurs, échaudés par les actions, sont pris de frénésie et se jettent sur ces pauvres matières premières, qui voient leurs cours s'enfiévrer. Ajoutez à cela que la Chine, grand ordonnateur du cours des commodities, achète à tour de bras, profitant de cours à prix cassés
2012 : coup de froid sur la Chine, les matières premières en subissent le contrecoup. Certains annoncent même la fin d'un grand cycle haussier.
 
D'après une étude menée par le think-tank londonien Chatham House : “L'ampleur et la rapidité de la croissance de la demande des pays émergents, couplée à une décennie de cours serrés des matières ont créé une situation de 'stress des ressources'”.
 
“Les principales conséquences prévisibles sont une rupture d'approvisionnement, des prix volatils, une accélération de la dégradation environnementale et la montée des tensions politiques”, ajoute Chatham House.
La plupart des spécialistes du secteur estiment donc qu'il suffirait d'une ou deux mauvaises récoltes pour créer une situation de pénurie sur certaines matières premières agricoles. Pénurie qui s'accompagnera bien évidemment d'une flambée des cours.
 
Nous sommes donc dans une situation instable, conséquence de deux principaux phénomènes :
1. L'augmentation de la demande en matières premières en général et en commodities en particulier venue des émergents. Depuis une dizaine d'années, la demande mondiale de charbon, d'huile de palme ou de fer a augmenté ( ....)
 
Conséquence prévisible de cette situation tendue sur le marché des commodities : les prix s'envolent au rythme des mauvaises récoltes. Depuis 2000, le prix des matières premières alimentaires a été multiplié par deux.

  
Main basse sur le riz - videos.arte.tv :
Que s'est-il réellement passé au printemps 2008 ? À Port-au-Prince, la population crie famine. Au Caire, à Dakar, les foules envahissent les rues. Partout, une même cause : les prix du riz ont explosé. Pourquoi un tel vent de folie s'est-il abattu sur ce marché ? Qui a provoqué cette panique ? Qui en a bénéficié ? De Bangkok à Dakar, Bamako, Manille et Genève, les auteurs de cette grande enquête remontent la très discrète filière du riz à travers le monde, des producteurs aux consommateurs en passant par les intermédiaires (exportateurs, importateurs, grossistes, traders) et les gouvernants. Un film d'investigation essentiel pour mieux comprendre la complexité de cette filière aux enjeux considérables pour la sécurité alimentaire mondiale.
(France, 2009, 81mn)
ARTE F
Main basse sur le riz - YouTube : 


 
 
 

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Emeutes de la Faim: comment nourir la planète? (Mots croisés)  part 1/2 :  : partie 2/2 : http://www.youtube.com/watch?v=i3K45Nq4kes
 
 
Nourrir la planète ou la planète peut-elle nous nourrir :  :
Un documentaire qui sonne l'alerte sur la crise alimentaire qui se tapit dans les coulisses de Wall Street assise sur des spéculations, les bouleversements naturels et cycliques ou manipulations climatiques, l'utilisation des grains pour l'éthanol, désertification de certaines régions, diminution de l'eau dans les nappes phréatiques. Le laisser-aller écologique (pesticide, herbicides, engrais chimiques, pollution des terres arables est voulu et fait partie du génocide mondial dans le but de diminuer la population planétaire et contrôller tous les pays pour créer le Gouvernement Mondial et son Ordre du mal. Une extrême médiocrité dans la gestion de l'alimentation n'est que le reflet d'une voracité et soif perverse de pouvoir, de gains et profits au dépend de tous et toutes. Nous pouvons tout changer si nous apportons aux peuples de la Terre les technpologies énergétiques peu coûteuses et surtout propres et sanitaires. Nous les possédons déjà mais personne ne les connaît. Des serres doivent être construites et ça presse. Mais 400 millions de $ pour un collisé de hockey et spectacles est plus important.
 
Traders - Le marché secret des matières premières

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Le riz au Vietnam


Le hic dan sce documentaire est qu'on nous envoie le message que nous sommes trop sur l a Terre et q enou devrons quitter plus tôt que plus tard. On nous fait accepter toute la culpabilité d'avoir foutu le bordel ici et même de réchauffer la planète.

 

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Date de première diffusion : Mer., 9 janv. 2013, 00h11 Le Dessous Des Cartes Richesse Et Pauvreté Des Nations 11 Le Pic Pétrolier, C'est :
  

 
[c=black]La fin du rêve capitalisme ? - Citizen Khane : conclusion : Permanent Revolution - The role of credit in capitalism and today's ... :  Traduire cette page : [c=purple]L'adaptation du capitalisme :
[c=black]La question de la sortie du capitalisme n'a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d'une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu'externe qu'il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital

Thèmes : Documentaire, Géopolitique & Histoire, Société, commerce, riz, crise, équilibre alimentaire mondial

 
A lire sur le même sujet :
Main basse sur l'Afrique »

 
A lire : Mali : jeu géostratégique ,
The role of credit in capitalism and today's crisis : Le rôle du crédit dans le capitalisme et la crise actuelle , Le bout de la logique 2 ,
La face cachée de Hiroshima ,
George Orwell : 1984 , Un Monde sans Humains ? ,
« Cameroun, autopsie d'une indépendance »,
Biens mal acquis profitent toujours, enquête sur un pillage d'Etats : ,
D'un 11-Septembre à l'autre ,
Aux origines du Tiers-Monde : les famines coloniales, génocide oublié, Mike Davis


Enjeux alimentaire, spéculation et chute tendanciel du taux de profit
la servitude moderne Créé le mardi 26 juin 2012, Emeutes de la Faim: comment nourir la planète?
Créé le dimanche 27 janvier 2013



Les temps changent.... Le système reste !!, 
18/06/2015
Seulement un mauvais rêve ?
11/07/2017
La sixième extinction de masse des animaux s'accélère

Tags : Emeutes de la Faim:, comment nourir la planète?, Documentaire, Géopolitique & Histoire, Société, commerce, riz, crise, équilibre alimentaire mondial, alimentation, modèle, model, système, system, globalization, mondialisation, corruption, people, humanity, humanité, human being, population, mondiale, mondiaux, penser, produire, consommer, consumer, eat, eating, fooding, civilization, société, civilisation, companies, group, beverage, lait, milk, meat, viande, durable, economy, economics, économie, politique, crisis, commodities, denrées, alimentaires, aide, humanitaire, ong, firmes, multinationales, Nestlé, Cargill, Monsanto, ADM, JBS, Inbev, Kraft, Danone, Coca Cola, G 20, Davos, Forum, politics, Food Intelligence, foodintelligence, Batailles pour l'énergie, Le Monde diplomatique, Main basse sur l'Afrique », marché des commodities, matières premières, Nourrir les villes Un enjeu pour demain, NOURRIR LES VILLES, un enjeu pour demain, film, documentaire, Irja MARTENS, Afrique, Emmanuel #Macron, La sixième extinction, extinction de masse
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#Posté le samedi 26 janvier 2013 19:00

Modifié le mardi 01 août 2017 07:01

Un système bancaire à repenser?

J'ai envie de dire un système mondiale a repenser.
 
source Le Monde | 03.10.11 | 13h02  •  
 
Le débat bruit partout : comment s'en sortir ? Biaisé aux Etats-Unis par un refus culturel de l'impôt comme de l'intervention publique, biaisé en Europe par les doutes qui affectent le degré de solidarité dont peut témoigner la gestion de l'euro, ce débat confronte les orthodoxes financiers, défenseurs du paiement intégral de la dette, et surtout de la dette publique, avec les macroéconomistes, keynésiens et même beaucoup de non-keynésiens, qui savent que la dette publique constitue du pouvoir d'achat, qui est lui-même la clé de la croissance.
 
Le débat est : "Quel est le maximum d'économies publiques compatibles avec le maintien d'une incitation publique à la croissance ? Et ce maximum est-il compatible, sinon avec le paiement régulier partout de toutes les dettes échues, ce qui est à l'évidence impossible, du moins avec une satisfaction ou une compréhension suffisante des marchés pour éviter le tsunami financier qui suivrait un ou des défauts massifs ?" Et si ce problème n'avait pas de solution ?
 
Nous vivons, depuis la dégradation du triple A américain par Standard and Poor's, non pas un krach boursier, ni une franche récession, mais une inhibition financière psychologique touchant d'abord nos banques européennes. Face aux dangers du printemps, deux accords ont été passés, l'un entre le président Obama et son Congrès, l'autre entre les Etats membres de la zone euro. Ils furent très difficiles à négocier. Pour certains commentateurs, ils ont tenu du miracle. Et ils ont réussi : il n'y a pas eu de défaut de paiement au printemps ni en début d'été, ni américain ni grec. Triomphe ? Pas du tout ! Ce fut, au contraire, l'occasion de la panne boursière où nous sommes aujourd'hui. Pourquoi ? Parce que les marchés savent, comme tous les opérateurs et les commentateurs, que ces accords n'ont réglé que des problèmes immédiats, et pas ceux du long terme.
 
Ce qui se passe est un ralentissement par inquiétude, et pas la vraie crise, qui n'est que potentielle mais serait plus grave. L'émission de liquidités, via le financement des banques, continue. Mais celles-ci en sont revenues au comportement de 2008 : elles ne se prêtent plus entre elles, n'ayant pas confiance, ou guère. Le financement interbancaire passe de plus en plus par les banques centrales, Banque centrale européenne (BCE) et Réserve fédérale (Fed), ce qui les fragilise en cas de tempête financière.
 
Les fonds spéculatifs continuent à prospérer, on en crée même de nouveaux, rien ou quasiment rien n'a été fait pour limiter le volume des marchés de produits dérivés virtuels, c'est-à-dire détachés de tout lien avec l'économie réelle. Et les liquidités émises, dans les conditions où elles le sont, ne s'orientent en rien vers des investissements productifs ou le financement de la croissance, mais restent en attente de placement sur les marchés financiers.
 
Les secteurs riches de bulles potentielles se multiplient, avec toujours en tête l'immobilier, moins américain car il est plus émietté qu'en 2007, mais espagnol ou chinois, quelques matières premières et divers compartiments des marchés financiers. Tout cela peut craquer n'importe quand dans des temps proches. Et, cette fois-ci, le sauvetage par la garantie publique, et donc au final par le contribuable, ne sera plus possible, les dettes publiques sont déjà trop fortes et les Parlements refuseront. Ce seront les fonds souverains qui seront en première ligne. J'ai même l'impression que l'ampleur de ce danger est telle qu'elle provoque une inhibition de la parole, voire de la pensée. Le commentaire financier, partout, ne traite que de la prochaine échéance, il n'ose plus aborder le problème financier d'ensemble.
 
Or c'est bien celui-ci qu'il faut aborder, et surtout traiter. Il est encore possible d'éviter l'éclatement de prochaines bulles financières, mais sous la condition de prendre vite des mesures vigoureuses. Faute de quoi les prochains krachs seraient à fort effet récessif. Le problème clé est de renforcer toutes les sécurités et de diminuer l'ampleur des flux financiers spéculatifs possibles. Cela est-il réalisable, en assurant régulièrement toutes les échéances, notamment de toute dette publique en cause ? C'est ce que je ne crois plus.
 
En premier lieu, le 4 septembre, la Cour suprême d'Allemagne a rendu public son jugement sur le point de savoir si la création du Fonds européen de solidarité et la gestion de la BCE en anticipation de sa mise en place sont bien conformes à la Constitution allemande. Contrairement à bien des craintes, elle a répondu oui. Mais elle a ajouté que, pour confirmer cette constitutionnalité, il fallait que, lors de chaque nouvelle opération de sauvetage, le gouvernement allemand consulte son Parlement. Combien de mois de nouvelle paralysie cela implique-t-il ? En second lieu, la Finlande risque d'obtenir un durcissement des conditions faites aux Grecs.
 
Si c'est le cas, dans l'état de colère où va se trouver ce peuple, on peut douter qu'aucun gouvernement grec ne puisse tenir sans appui de l'armée... Cette réflexion triste vaut sans doute pour le Portugal et/ou l'Irlande, et/ou d'autres, plus gros... Jusqu'où ira-t-on ?
 
En troisième lieu, il y a quelques risques que la mise en place du Fonds européen de soutien financier n'aille pas sans difficultés : les ratifications par les dix-sept membres de la zone euro ne vont pas de soi, et l'on peut craindre aussi que les engagements politiques pris le 21 juillet ne soient pas ou soient peu exécutés.
Enfin, il ne semble possible à aucun des grands endettés d'Europe de payer rubis sur l'ongle et régulièrement capital et intérêts sans amputer ses dépenses publiques d'investissement et de soutien à la croissance. Et si la croissance s'arrête, chacun le sait, les rentrées fiscales aussi, et le paiement de la dette en même temps. Le défaut que cela entraînerait, pour être plus tardif, n'en gagne pas moins en probabilité.
Auquel cas c'est un tsunami financier auquel il faut s'attendre. Si tout cela est vrai, le problème change quelque peu de nature. Il est alors moins de chercher à éviter un drame financier par trop probable que de chercher à en limiter l'ampleur.
 
Il y a de nombreuses mesures possibles et souhaitables, parmi lesquelles une des plus évidentes consiste à réintroduire en urgence la séparation entre les banques de dépôt, qui doivent se voir interdire toute activité à risque, et les banques faisant tous les métiers de financement du risque, y compris l'investissement, qui doivent financer leurs opérations sur fonds propres ou sur capitaux dédiés. On amputerait alors d'une grosse partie les liquidités disponibles pour les mouvements spéculatifs, et on protégerait les économies physiques.
On n'a peut-être pas besoin de règlement contraignant à ce sujet. Déjà quelques banques américaines et une ou deux européennes observent de fait ce comportement. Mais il faut qu'il soit étendu à toutes les autres, et que les banques quittant les activités à risque présentent des bilans et des endettements propres, c'est-à-dire gagés sur des créances certaines et connues, et fassent l'objet de notations spécifiques. Un règlement international y pourvoirait plus vite que le consensus...
 
Le monde bancaire européen refuse cette idée. C'est compréhensible. La mobilisation de fonds venant des dépôts pour des opérations courantes à risque est fort rémunératrice. Et il est vrai que nous avons en ce moment, plus que jamais, besoin de banques solides. Mais le risque est trop gros. C'est d'un paratonnerre que je parle ici, et nous sommes en temps d'orage.
 
Naturellement, cela veut dire que la masse énorme des créances douteuses, dans cette séparation, va se retrouver du seul côté des banques traitant le risque. Il sera nécessaire d'en annuler une notable proportion. C'est le prix du risque, puisqu'on ne peut pas payer toute la dette, qu'il faut sacrifier, et sûrement pas la croissance. Et si quelqu'un doit payer, ce qui paraît fatal, il est plus équitable que ce soient les preneurs de risque plutôt que les contribuables ou surtout les chômeurs.
 
N'oublions pas l'histoire : cette idée vient de Franklin D. Roosevelt, qui l'a mise en place en 1933 en obtenant du Congrès le Glass-Steagall Act, contre l'avis des banques à l'époque, bien sûr. C'était un ordre de séparation des institutions bancaires, selon qu'elles sont confrontées au risque ou non, gérer des dépôts exigeant de ne pas l'être.
 
Elle a été introduite en Europe après la fin de la guerre. Elle nous a évité toute crise financière grave pendant près de soixante ans. Elle a été abolie en Europe sous la pression allemande dans la décennie 1980, et aux Etats-Unis à la fin des années 1990. Depuis que les fusions sont permises et les établissements bancaires devenus multifonctions, nous enchaînons des crises financières graves tous les quatre ou cinq ans. Certes, ce devrait être une affaire mondiale...
 
Quelques pays émergents se posent la question. La France peut avoir ici un rôle décisif. Au demeurant, les banques françaises, énormes en actifs financiers mais faibles en capitaux propres, sont mal armées en cas de tempête. Il faut les protéger, même contre leur gré et contre leurs intérêts à court terme. L'Europe devrait donner ici l'exemple, ce ne serait pas suffisant, cela nous protégerait tout de même, mais ce serait décisif. Mais on ne peut pas y arriver que par l'exemplarité.
 
Ce sont la Commission européenne et la BCE qui devraient se saisir d'urgence de ce sujet. L'efficacité réelle n'est qu'à ce niveau. Enfin, la prévention des catastrophes financières et des récessions dramatiques fait partie de notre sécurité. Il existe un Conseil de sécurité des Nations unies, et on y vote, sans attendre d'improbables consensus. Il faudra bien finir par le saisir !
 
Michel Rocard, ancien premier ministre
Tags : inerview, michel roccard, système, bancaire, à repenser
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