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3 articles taggés Mathieu Rigouste

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La Domination policière - Mathieu Rigouste

 
n
 
>L?État devrait toujours être redécouvert. " 
John Dewey [1]


 
Être GOUVERNÉ, c'est .... :  : R WAN - Le CRS Mélomane


 Le « monopole de la violence physique » comme épreuve
La Domination policière - Mathieu RigousteCet article revient sur deux tensions repérables dans les théories relatives à l'État, qui structurent à la fois leur méthode de description et les conclusions qu?elles tirent quant à la nature, aux fonctions et aux formes de leur objet de recherche. En prenant au sérieux l'interrogation quant à la réalité de l'État, il s?agira de tenir ensemble, à l'aide d?outils méthodologiques comme la notion d?épreuve, les différents pôles de ces théories. La notion de force légitime, rattachée de multiples manières à la forme État, sera ainsi observée à partir de deux mises à l'épreuve : d?une part, des dossiers disciplinaires traités par une instance de contrôle interne à la Police nationale et, d?autre part, l'affrontement entre l'État ouest-allemand et la Fraction Armée Rouge dans les années 1970.


Dans ce qui suit, nous proposerons un premier test de cette démarche à partir de la définition fameuse de l'État que formula jadis Max Weber et qui fait encore aujourd?hui référence [48][48] Cf. Philippe Braud, Science politique, t. 2 : L?État,.... Cette définition présente l'avantage de donner la formulation sociologique d?un problème très général, à savoir que la vie au sein de l'État suppose l'exercice d?une domination (Herrschaft), nécessaire pour l'organisation de la vie ensemble (Gemeinschaft), mais que cette domination ne doit pas devenir un danger pour cette même vie ensemble dont elle est censée être le garant : en d?autres termes, les deux dimensions horizontale et verticale du fait politique doivent être articulées ensemble dans le dispositif complexe qu?est l'État [4

A lire sur le sujet 
Légitime violence ? Enquêtes sur la réalité de l'État ... - Cairn

La Domination policière - Mathieu Rigouste
L'image illustre : 
Etats-Unis. Violences policières contre les Noirs : une série sans fin ?
AMÉRIQUESÉTATS-UNISCOURRIER INTERNATIONAL - PARISPublié le 09/06/2015 - 08:20

La solidarité contre l'obsession sécuritaire et identitaire Manifeste de la Ligue des droits et libertés
Narration: Pascale Bussières
Montage: Eric Robertson / 99%Média
Texte: Ligue des droits et libertés

 
Citation " on a besoin de nationalistes pour faire la guerre....pas pour les révolutions...je pense qu'effectivement,tout est dit là...pour la situation en Ukraine (tout comme dans les pays de l'ex-urss) les nationalistes ont été utilisés,pour se libérer de l'emprise de Moscou,pas forcément par l'UE ou les USA..." 
 
A voir : 
Ukraine: les masques de la révolution / 2016
"Envoyé Spécial" : Marine le Pen - la bataille des mots
La photo de Soyons sauvages.

L'Etat d'urgence..."Cette enquête, fondée sur l'observation des techniques et des pratiques d'encadrement et de ségrégation depuis ceux qui les subissent et les combattent, montre comment est assurée la domination policière des indésirables, des misérables et des insoumis"
 
La Domination policière - Mathieu Rigouste
"La violence policière n'a rien d'accidentel, elle est rationnellement produite et régulée par le dispositif étatique. La théorie et les pratiques de la police française sont profondément enracinées dans le système colonial : on verra dans ce livre qu'entre les brigades nord-africaines dans les bidonvilles de l'entre-deux-guerres et les brigades anti-criminalité (les BAC) dans les « cités » actuelles, une même mécanique se reproduit en se restructurant. Il s'agit toujours de maintenir l'ordre chez les colonisés de l'intérieur, de contenir les territoires du socio-apartheid. Le développement des armes « non létales » – Flash Ball, Taser... – propulse aussi une véritable industrie privée de la coercition.
Rigouste montre comment l'expansion du marché international de la violence encadre la diffusion des doctrines de la contre-insurrection et permet de les appliquer à l'intérieur des métropoles impériales.
Cette enquête, fondée sur l'observation des techniques et des pratiques d'encadrement et de ségrégation depuis ceux qui les subissent et les combattent, montre comment est assurée la domination policière des indésirables, des misérables et des insoumis en France."
 




Guerre coloniale et contrôle sécuritaire : Mathieu rigouste : la guerre coloniale a constitué « une matrice institutionnelle » de la France contemporaine. Même si personne ne songe à dire que la France de 2009 est l'Algérie de 1958.

La domination policière. Une violence industrielle. - YouTube
 
Débat avec Mathieu Rigouste

 
Prisonniers palestiniens : Mathieu Rigouste



Si vous n'avez pas d'autres moyens que de le commander :http://www.lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=729
Un article sur le livre : http://www.lesinrocks.com/.../un-essai-decortique-la-dominat.../



Légitime violence ? Enquêtes sur la réalité de l'État démocratique
par Dominique LinhardtDominique Linhardt est chercheur au Centre de Sociologie de l'Innovation de l'École des Mines de Paris. Il a récemment soutenu sa thèse : La force de l'État en démocratie. La République fédérale d?Allemagne à l'épreuve de la guérilla urbaine, 1967-1982, École des Mines, 2004. Ses intérêts de recherche se situent au croisement de la sociologie des mouvements politiques violents et clandestins et de la sociologie de l'État (École des Mines de Paris, Centre de Sociologie de l'Innovation, 60 boulevard Saint-Michel, 75272 Paris cedex 06 <dominique.linhardt@ensmp.fr>).

http://www.cairn.info/img/bottom-triangle-big-icon.png) 50% 100% no-repeat;">


et Cédric Moreau de BellaingCédric Moreau de Bellaing est doctorant à l'Institut d?études politiques de Paris et ATER à l'université de Tours. Il termine sa thèse consacrée au rapport entre police et État de droit. Ses intérêts de recherche se situent plus généralement dans la perspective d?une sociologie des rapports de pouvoir (13 

A lire La Domination policière - blog citoyenactif
 

A lire aussi
Comment la non-violence protège l'Etat
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Révoltes urbaines, au-delà des préjugés!
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La Domination policière - Mathieu Rigouste


La tentation de l'émeute
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Créé le dimanche 22 mai 2016 
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'État assassine - Assassin - B.O. La Haine
Créé le samedi 16 avril 2016
Créé le mardi 03 mai 2016 
L'empilement des lois antiterroristes
Créé le dimanche 27 mars 2016
EAST PUNK MEMORIES
Créé le lundi 08 février 2016



Travaille, consomme, pis ferme ta gueule | Le voisin | Voir.ca 
They live - l'indigné révolté 


Tags : surveillance, obsession sécuritaire, La domination policière., Mathieu Rigouste, Globalia, Jean Christophe Ruffin, État d'urgence
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#Posté le samedi 06 février 2016 11:07

Modifié le dimanche 30 septembre 2018 14:52

Contre la Loi Renseignement


 
 
 
 
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 Salut !

Voici le programme de mai 2015 !
https://www.infokiosques.net/spip.php?article1220

Le flyer :
https://www.infokiosques.net/IMG/pdf/PROGRAMME_MAI2015.pdf

L'affiche :
https://www.infokiosques.net/IMG/pdf/AFFICHE_PROG_MAI.pdf
 
 
 
" Quand nous sommes, la mort n'est pas là, et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes pas ! "

Maintenant que tu n'à plus aucune raison de craindre la mort, pourquoi continuer à craindre un système, un patron, un gouvernement ou un dieu?

 iberté j'écris ton nom
"En devenant anarchistes, nous déclarons la guerre à tout ce flot de tromperie, de ruse, d'exploitation, de dépravation, de vice, d'inégalité en un mot - qu'elles ont déversé dans les coeurs de nous tous. Nous déclarons la guerre à leur manière d'agir, à leur manière de penser. Le gouverné, le trompé, l'exploité, la prostituée et ainsi de suite, blessent avant tout nos sentiments d'égalité."
Piotr Kropotkine
 
Comment l'obsession sécuritaire fait muter la démocratie

 
Atelier chiffrement d'emails  au Rémouleur- Pourquoi et comment protéger ses >> emails ?

Les révélations d'Edward Snowden et, plus récemment, le projet de loi « renseignement » attirent l'attention du public sur l'évolution des pratiques de surveillance des gouvernements, de plus en plus automatisée et généralisée. Cet atelier vous propose de découvrir une forme de riposte : la cryptographie. Après un tour d'horizon de ses possibilités et limitations, nous nous concentrerons sur le chiffrement du courrier électronique avec Mozilla Thunderbird et GNU Privacy Guard. Si possible, venez avec votre ordinateur portable, une clé USB et [).
 
ost-scriptum sur les sociétés de contrôle Deleuze
https://infokiosques.net/imprimersans2.php3?id_article=214http://www.lavolte.net/lazonedudehors/Deleuze_societes_de_controle.pdf 
1. Historique
 
Foucault a situé les sociétés disciplinaires aux XVIIIème et XIXème siècles ; elles atteignent leur apogée au début du XXème. Elles procèdent à l'organisation des grands milieux d'enfermement. L'individu ne cesse de passer d'un milieu clos à un autre, chacun ayant ses lois : d'abord la famille, puis l'école (« tu n'es plus dans ta famille »), puis la caserne (« tu n'es plus à l'école »), puis l'usine, de temps en temps l'hôpital, éventuellement la prison qui est le milieu d'enfermement par excellence. C'est la prison qui sert de modèle analogique : l'héroïne d'Europe 51 peut s'écrier quand elle voit des ouvriers « j'ai cru voir des condamnés... ». Foucault a très bien analysé le projet idéal des milieux d'enfermement, particulièrement visible dans l'usine : concentrer ; répartir dans l'espace ; ordonner dans le temps ; composer dans l'espace-temps une force productive dont l'effet doit être supérieur à la somme des forces élémentaires. Mais ce que Foucault savait aussi, c'était la brièveté de ce modèle : il succédait à des sociétés de souveraineté, dont le but et les fonctions étaient tout autres (prélever plutôt qu'organiser la production, décider de la mort plutôt que gérer la vie) ; la transition s'était faite progressivement, et Napoléon semblait opérer la grande conversion d'une société à l'autre. Mais les disciplines à leur tour connaîtraient une crise, au profit de nouvelles forces qui se mettraient lentement en place, et qui se précipiteraient après la Deuxième Guerre mondiale : les sociétés disciplinaires, c'était déjà ce que nous n'étions plus, ce que nous cessions d'être.


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Le 5 mai, les députés sont appelés à voter le projet de loi renseignement. Les débats ont eu lieu du 13 au 16 avril dans le cadre de la procédure d'urgence. A l'issue de cet examen, le texte soumis au vote consacre un dispositif liberticide, qui expose tous les citoyens à la surveillance des services de renseignement, quasiment sans contrôle, et met en danger toutes les mobilisations sociales et politiques.

    Légalisation massive des pratiques illégales des services de renseignement, permettant une surveillance large et très intrusive pour la vie privée des citoyens.
    Extension du champ d'action du renseignement intérieur et extérieur, y compris dans des objectifs sans aucun lien avec le terrorisme.
    Collecte généralisée des données sur Internet, traitées par des algorithmes.
    Surveillance sans aucun contrôle des communications qui passent par l'étranger, alors que de très nombreux serveurs utilisés par des Français sont installés à l'étranger.
    Conservation très longue des données collectées.
    Contrôle des services de renseignement aux seules mains du pouvoir politique (premier ministre), avec avis consultatif d'une commission.
 
. Vous n'avez rien suivi ? Voici une dernière chance de comprendre pourquoi Rue89 est contre.
Ça fait un mois qu'on vous ensevelit sous les articles sur la loi renseignement. On a tout essayé pour attirer l'attention. Les papiers indignés, les papiers techniques, les papiers politiques, les papiers philosophiques, et même les papiers marrants.


Et on n'a pas été les seuls à faire ce travail. D'autres médias s'y sont collés. Des associations : les attendues (Quadrature du Net, Ligue des droits de l'homme etc.), d'autres plus inattendues (Syndicat des avocats de France, Association française des victimes de terrorisme). Quelques rares hommes et femmes politiques ont tenté de faire entendre leurs arguments. Mais rien n'y a fait.
 
Mardi 5 mai, la loi sera votée par les députés en deuxième lecture. On peut déjà vous le dire. Sans doute à une majorité confortable.
 
Et dans une indifférence quasi générale. Vous avez entendu des gens en discuter au café ? Pendant un déjeuner de famille ? Sans doute pas. Nous, non plus.
 
... se fait passer pour une loi antiterroriste alors qu'elle parle d'autre chose ?
L'essentiel des débats a porté sur la nécessité de renforcer la lutte contre le terrorisme. Dans le texte adopté en première lecture, le terrorisme n'est pourtant que l'une des raisons permettant la mise sous surveillance, parmi sept « motifs d'intérêt public » :

« l'indépendance nationale, l'intégrité du territoire et la défense nationale ;les intérêts majeurs de la politique étrangère et la prévention de toute forme d'ingérence étrangère ;les intérêts économiques, industriels et scientifiques m(....)  destruction massive ».2

... se targue de transparence démocratique en rendant légales des pratiques qui ne l'étaient pas ?
C'est l'un des principaux arguments des partisans du texte : ils ne font ici que légaliser de nombreuses pratiques de renseignement qui existaient déjà par le passé. Sans être toutefois encadrées. Les passer dans le giron de la loi, ce serait l'assurance d'éclaircir cette « zone grise » dans laquelle les espions espionnent en dehors de toute légalité.
 
Mais sur ce point, aucune réponse claire n'a été apportée sur les dispositifs déjà utilisés et dans quel contexte (les IMSI-catchers ? Les intrusions dans des domiciles ? Les balises sous les véhicules ?). Et plutôt que de « légaliser » en bloc ces pratiques illégales, ne fallait-il pas en interdire certaines ?
 
Par ailleurs, si « 95% des pratiques de ce projet de loi existent déjà », pour reprendre les explications serinées par différents conseillers gouvernementaux, cela ne veut pas dire que les derniers 5% n'ont pas leur importance. Car si cette innovation paraît, dit comme ça, riquiqui, elle correspond en réalité à un énorme potentiel technologique.
3
... va surveiller massivement les populations ?
Ce potentiel technologique, ce sont les fameuses « boîtes noires », pour reprendre l'expression du gouvernement pour désigner les équipements qu'il souhaite installer sur Internet pour repérer d'éventuels futurs terroristes. Des « boîtes noires », dans lesquelles vont tourner un ensemble d'algorithmes supposés calibrés pour détecter la menace de demain.
 
L'idée est d'en coller partout : chez les opérateurs comme Orange, Free et compagnie, mais aussi chez les hébergeurs tels que OVH ou Gandi, sans oublier des acteurs tels que Facebook ou Google. Bref, tout le monde.
 
Le gouvernement se veut rassurant. D'un côté, il répète que seules les métadonnées seront visées, et non le contenu des communications. Laissant ainsi entendre que le dispositif serait moins intrusif.
Si l'on sait que vous avez appelé Sida Info service...


Or l'on sait désormais, pour l'avoir entendu à de nombreuses reprises depuis l'affaire Snowden, que les données qui indiquent qui communique avec qui, à quelle heure et quand, sont aussi éclairantes que le contenu même d'une communication. Si l'on sait que vous avez appelé Sida Info service ou un cancérologue plusieurs fois ces dernières semaines, on se fait déjà une petite idée de vos préoccupations.
 
4
... espère trouver un terroriste sans pouvoir définir ce que c'est ?
: le résultat recherché est trop complexe à circonscrire. Comme nous le confiait un expert de l'intelligence artificielle :
 
« La sortie attendue ici n'est pas très claire : il s'agit de dégager des comportements atypiques de la population qui seraient aussi typiques du terrorisme. »
 
Gilles Dowek, chercheur à l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), poussait alors la démonstration un peu plus loin, en imaginant un système s'appuyant sur une liste de mots :

« Que faire si on s'aperçoit que cette liste contient le mot “banane” ? Cela signifie que statistiquement, les criminels utilisent fréquemment le mot “banane”. Doit-on supprimer ce mot qui, manifestement, n'est pas suspect ? Ou alors considérer comme suspecte toute personne qui utilise ce mot ? »
5
... va nous faire adopter des comportements numériques ultra-normés ?
Un tel dispositif, qui vise à exclure certains comportements de manière arbitraire, comporte un biais terrible pour nos libertés. Terrible car profond et imperceptible. Comme l'explique si bien la chercheuse Antoinette Rouvroy dans un long entretien sur le sujet :
 
« On peut très bien avoir la curiosité malsaine d'aller voir ce qu'est un site djihadiste, sans pour autant se préparer à commettre un acte terroriste ou adhérer à des actes commis par d'autres... »
Or tenter de dessiner les contours d'un futur comportement terroriste, c'est prendre le risque de tuer cette curiosité. De rendre inacceptables des actes pourtant parfaitement légaux. Les droits et libertés fondamentaux, rappelle Antoinette Rouvroy, « ne sont pas là pour protéger les formes d'expression banales, standardisées... »
 
« Au contraire, ils sont là pour protéger les prises de position qui, sans être jugées illégales, sont jugées déviantes, malsaines, voyeuristes... »

Cette fonction des droits, qui semble sur le papier assez abstraite, est pourtant cruciale : c'est, note la chercheuse, la « signification fondamentalement anti-totalitaire des droits et libertés fondamentaux ». Rien que ça.
6
... crée des programmes dont on ne sait pas ce qu'ils font ?
Qui, aujourd'hui, peut définir avec certitude à quoi correspond un algorithme ? Comment on le pense, on le conçoit, on l'ajuste, au regard des objectifs que l'on se fixe ? Pas grand monde. Tout simplement parce que ni les journalistes, ni les députés, ni les conseillers, ne sont experts en cette informatique bien précise.
Pourtant, comme le dit si bien François Hollande lui-même, en évoquant cette loi :
« C'est très technique et en même temps, très essentiel. »
7
... et qui ont toutes les chances d'être inefficaces ?
Nous avons cherché des personnes susceptibles de nous expliquer à quoi pourraient bien ressembler les algorithmes voulus par le gouvernement. Et leur constat est sans appel : l'inefficacité de ce dispositif algorithmique sera à la mesure de son caractère intrusif. nous résumaient, sous couvert d'anonymat, deux chercheurs de l'Inria :
 
« Supposons un algorithme d'une super-qualité qui n'a qu'une chance sur 100 de se tromper. Sur 60 millions de personnes, ça fait 600 000 personnes détectées à tort, plus les 1 000 “vrais positifs” qu'on a bien détectés. Donc l'algorithme détecte 601 000 personnes, parmi lesquelles en réalité 1 000 seulement sont de vrais terroristes. L'algorithme détecte alors les terroristes avec une probabilité de 1 000/601 000, soit 1/600, soit 0,02%... Tout ça pour ça ? »
https://www.youtube.com/watch?v=mKylB9f3_Gk
https://www.youtube.com/watch?v=mKylB9f3_Gk
8
... alors même qu'aucune estimation de leur coût n'a été réalisée ?
Il n'existe quasiment aucune estimation chiffrée de ce nouvel attirail technologique. Alors même que les projets de loi sont censés s'assortir d'une évaluation budgétaire.
 
Certains experts du réseau français ont néanmoins sorti la calculette. Et le résultat fait peur. Un ancien lobbyiste de Free, Alexandre Archambault, estimait qu'il faudrait installer près de 50 000 équipements pour que le dispositif soit efficace.
 
Ce système devra être déployé à de nombreux endroits : l'Internet français est décentralisé et il est impossible de filtrer l'ensemble du trafic en se contentant de se poster à un seul point.
9
... et que leur contrôle risque d'être insuffisant ?
Effort louable : le gouvernement assure que les algorithmes seront remis à la commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (la CNCTR).
 
Le problème, c'est que pour être effectif et donc réel, ce contrôle nécessite des moyens très lourds. Comme nous l'expliquait un docteur en intelligence artificielle :
 
« Relire le code écrit par quelqu'un d'autre, croyez-moi, c'est l'enfer ! »


... se révélerait extrêmement dangereuse si un parti autoritaire arrivait au pouvoir ?
Connu pour sa liberté de parole, le juge antiterroriste Marc Trévidic estime que le projet de loi constituerait « une arme redoutable » s'il tombait « entre de mauvaises mains ».Pouria Amirshahi, s'en inquiète :

« J'ai alerté sur ce que pourrait donner cette loi si elle tombait dans les mains d'un pouvoir autoritaire, on me répond que, justement, si un parti autoritaire arrivait au pouvoir, il mettrait une telle loi en place, c'est un aveu terrible. »
11
... rassemble une opposition si diverse ?
La procédure d'urgence a compliqué la tâche de ceux qui voulaient un débat plus large sur le sujet, en particulier les traditionnelles associations de défense des libertés publiques. La disqualification systématique de leurs arguments par les promoteurs du projet les a heurtés.
 
Mais elle a aussi froissé des acteurs d'habitude plus mesurés : la Cnil, le Défenseur des droits, le président de la CNCIS (l'actuel gardien des écoutes), ou encore les hébergeurs, inquiets, qui ont menacé de quitter la France. Tous invoquent une rupture de confiance, justement au nom de la confiance que les citoyens devraient accorder à leur gouvernement (et aux futurs).
 
Les débats législatifs ont été marqués par plusieurs fautes de communication qui n'ont rien arrangé : le gouvernement a parlé de « boîte noire » pour expliquer ses algorithmes, « l'ennemi d'Internet » Bluecoat (société américaine d'équipements d'interception) a été invité puis décommandé à la commission des Lois, Bernard Cazeneuve s'en est directement pris à la presse.
12
... fait dire au ministre de l'Intérieur qu'il ne faut pas croire la presse ?
La députée écologiste Isabelle Attard à l'Assemblée. Celle-ci avait conclu son intervention en conseillant à tous ses collègues de lire l'article de Rue89  et le ministre nous a écrit 
 
... marque une étape supplémentaire et prévisible dans le tournant sécuritaire de la gauche ?
Il y a quelques années, une loi de cet acabit aurait provoqué une réaction massive de la société civile. On se souvient du fichier Edvige, de la Loppsi 2... Que s'est-il passé entre-temps pour que (presque) personne ne bouge ? L'arrivée du Parti socialiste au pouvoir suffit-elle à rassurer ?
 
Désormais, l'expression « la sécurité est la première des libertés » :  est l'une des plus largement partagées dans la classe politique, comme si elle constituait le dernier point de consensus. En trois mois, « l'esprit du 11 Janvier » si souvent invoqué après les attentats de Paris s'est transformé en paravent des dérives sécuritaires.

Outre les points développés, on aurait aussi pu dire que cette loi s'en remet à des technologies employées dans des régimes dictatoriaux pour assurer la sécurité d'un pays démocratique ; qu'elle justifie la mise en place d'un système antidémocratique, au prétexte que les géants capitalistes le font déjà ; qu'on ne cible plus des individus identifiés mais des comportements à risque et que le texte réduit au silence la ministre de la Justice.
Que feriez-vous alors face à une loi qui soulève autant de risques et d'incertitudes ?
 
Invisibilité du problème
. Comme le dit Antoinette Rouvroy, elle doit nécessairement fournir, pour être efficace, du confort, ainsi que l'illusion d'être libre. Ce qui lui fait dire ce terrible :

« Au moins, dans un système totalitaire, on saurait à quoi on a affaire. »
 
Pragmatisme politique
 Le 8 janvier, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme Jean-Pierre Dubois nous confiait :
 
« L'effet de sidération est tel – chez les journalistes, mais dans l'ensemble de la population – qu'il y a un risque fort de réactions disproportionnées, et donc dangereuses. »


La communication gouvernementale ne doit pas nous tromper : en fait d'encadrement, ce projet entérine les pratiques illégales des services et met en place, dans de vastes domaines de la vie sociale, des méthodes de surveillance lourdement intrusives. Le texte donne aux services de renseignement des moyens
de surveillance généralisée comparables à ceux de la NSA dénoncés par Edward Snowden, sans garantie pour les libertés individuelles et le respect de la vie privée.

Tous les citoyens sont concernés : ce projet qui assoit encore davantage la criminalisation de l'action syndicale ou sociale est une menace pour les libertés politiques et les mobilisations à venir. La liberté et la sûreté, droits naturels et imprescriptibles reconnus par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen sont en péril.

Citoyens et parlementaires doivent refuser ce simulacre de débat et exiger une discussion démocratique protégeant chacun contre les dérives d'une société de surveillance et assurant un contrôle strict et indépendant de l'activité des services de renseignement.
 
 


  
Surveillance et sécurité VF
 
1) Sécurité, société de surveillance, société de la peur
Une leçon par Mireille Delmas-Marty
Dans nos sociétés inquiètes, l'insécurité appelle des réponses politiques et juridiques, mais aussi technologiques, de plus en plus contraignantes. La difficulté est d'éviter que ces réponses ne transforment l'état de droit en une société mondiale de surveillance, et/ou incitent au repli sur des sociétés de la peur.

2) Comment concilier liberté et sécurité ?
Un débat entre Alain Bauer et Jeffrey Rosen
 
 
Est ce que quelqu'un connait le livre " Les marchands de la peur" d'Alain Bauer"?

 
Comment l'obsession sécuritaire fait muter la démocratie ... _ Monde Diplomatique
 

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BIFFF - 1984: retour vers le présent : " 1984: retour vers le présent - Technologie, Big Brother et autres contre-utopies Débat sur la société de la surveillance organisé le 16 avril 2014 dans le cadre du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles


L'Observatoire des libertés et du numérique (OLN) vous appelle à amplifier le mouvement de contestation actuel contre ce projet de loi, en nous rassemblant nombreux le lundi 4 mai 2015, à partir de 18H30, Esplanade des Invalides.
 
 

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L'Assemblée nationale vote la surveillance de masse des citoyens français !
https://www.laquadrature.net/fr/lassemblee-nationale-vote-la-surveillance-de-masse-des-citoyens-francais
le 5 mai 2015 — Le projet de loi relatif au renseignement a été adopté aujourd'hui à l'Assemblée nationale malgré l'opposition massive et transpartisane qui s'est élevée contre les dispositions liberticides contenues dans le texte. Par 438 votes pour, 42 abstentions et 86 votes contre le projet de loi, les représentants du peuple français ont donné au Premier Ministre le pouvoir de surveiller massivement et sans contrôle la population française, faisant reculer ainsi un peu plus la séparation des pouvoirs, fondement de notre système démocratique. La Quadrature du Net condamne cet abandon des principes démocratiques et appelle les sénateurs, maintenant saisis du texte, à contrer ce vote inadmissible.
 
 
Discours de V sur la Justice et la Liberté : https://www.youtube.com/watch?v=sEXDOzF7Y-s
 
Avec un rapport de 150 pages à télécharger ma foi fort intéressant
 
Diffusion intégrale du rapport sur les rassemblements de personnes
 
Entre 2007 et Août 2009, la ">DIRECTION générale de la gendarmerie nationale et le sociologue Normand Fillon ont collaboré dans la réalisation d'un rapport, regroupant des informations sur tous les types de rassemblements existant en France, qu'ils soient festifs, politiques ou apolitiques. Ainsi l'état cherche a étudier non plus uniquement la manière de gérer ces rassemblements, mais également le profilage des personnes présentent au sein de ces événements. Des millions d'individus sont ainsi passés au crible
 
Chaque année depuis 2009, le Centre de Recherche de la Gendarmerie Nationale fait évoluer ce rapport qui sert de véritable base à l'évolution militaro-sécuritaire des forces de sécurité françaises, en publiant des comptes-rendus des réunions
 
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/crgn/ARG-Colloque/ARG/ARG-2010/Les-nouveaux-rassemblements-de-personnes-24-mars-2010
 
Ce rapport, sortant de leur contexte des points qui nous ont semblé marquants, vise surtout à pointer du doigt le fait que des études très sérieuses sont menées par des chercheurs civils pour ">SERVIR de base de travail aux acteurs de la Défense, qui a leur tour se feront un plaisir de rédiger des prospectives alarmistes permettant de légitimer une future militarisation - jugée inéluctable - des forces de maintien de l'ordre
 
Grâce au travail abouti d'universitaires, le maintien de l'ordre enrichit ses connaissances relatives à nos mouvements et peut ainsi étudier les moyens de nous anéantir tranquillement. Et tout cela au regard de la nécessaire paix sociale
 
Ce document est toujours resté interne au ministère de l'intérieur. Il n'est jamais sorti. Aujourd'hui, nous avons pris la décision de diffuser les 150 pages de cet effrayant profilage
 
Obtenir ce type de document est toujours un succès pour nous
Pour consulter le document et le télécharger, cliquer ici - A diffuser le plus largement
 
 La société de surveillance de Foucault
http://www.franceculture.fr/2014-06-13-la-societe-de-surveillance-de-foucault Ce que Foucault a perçu de notre société, n'a cessé d'inspirer. D'autres philosophes, tel Gilles Deleuze, mais aussi ceux qui tentent d'anticiper ce que pourrait devenir notre société. C'est le cas, notamment, d'Alain Damasio, romancier et auteur de la Zone du Dehors, dont les écrits ont été fortement influencés par les travaux de Foucault, et notamment par le concept du panoptique de Bentham. Caméras de surveillance, smartphones, affaire PRISM... Les problématiques autour de la surveillance tendent à prouver que ce qu'a perçu le philosophe de notre société, est, plus que jamais, d'actualité.
 
https://www.youtube.com/watch?v=5I7-cKPwyHU

 Contre la Loi Renseignement

Le COLLECTIF Copwatch Nord IDF  
et un petit article au sujet du rapport en ">QUESTION, intéressant à lire aussi
 
Un événement conçu et organizé par la Villa Gillet (http://www.villagillet.net/ >http://www.villagillet.net/) dans le cadre du festival Mode d'emploi (http://www.festival-modedemploi.net href="http://www.festival-modedemploi.net/" rel=nofollow target=_blank>http://www.festival-modedemploi.net)
le jeudi 29 novembre à l'Hôtel de Région (Lyon)
Avec Mireille Delmas-Marty, Alain Bauer et Jeffrey Rosen, animé par Laurent Borredon


Regarder le documentaire canal+ Emeutes en banlieue : la mécanique infernale
 ! entre les mensonges de la police relayés sans filtre par des médias !  ( cliquez ici )


https://sous-surveillance.fr/#/
 
 extrait monde diplomatique, extrait monde diplomatique, un scénario Globalien, le scénario, entretien de JC Ruffin, autre SUJETS similaires  Xavier Niel, Les patrons orphelins de DSK, 10 mai 1981 - 15 mai 2011 , triste anniversaire
 

Alain Bauer et le consortium de la peur, 8 août ( extrait du ">LIVRE : " Alain Bauer, comme Yves Roucaute et de nombreux néoconservateurs, vient de la gauche libérale et anticommuniste ...")
 
Claire Rodier est juriste auprès du Groupe d'information et de soutien aux immigrés (Gisti). Elle est l'auteure de"Xénophobie Business", qui sort ce jeudi 4 octobre aux éditions "La Découverte
 
Dans VOTRE livre, vous démontrez que les centres de rétention pour les étrangers et les reconduites à la frontière sont un vrai filon pour des entreprises de sécurité privées qui maltraitent les sans-papiers. Un exemple ? ( A lire son interview)
 
Loi sur le renseignement : pourriez-vous être espionné ?
Décryptage
Loi sur le renseignement : surveiller, c'est punir ?
Par Pierre Alonso, Willy Le Devin et Amaelle Guiton
Loi renseignement : qui sera pris dans les filets ?
Par Pierre Alonso et Amaelle Guiton
 
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L(in)sécurité : Un champ de bataille ( 2) - L'indigné révolté 
 
L(in)sécurité : Un champ de bataille Par Enkolo dans Accueil le 28 Mars 2016 à 19:25
 
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#Posté le dimanche 03 mai 2015 15:20

Modifié le mercredi 20 juillet 2016 14:23

“La violence policière n'a rien d'accidentel”


 
 
 
 
 
 
Les points rouges sur la carte ce sont les meurtres commis par des flics aux USA depuis Ferguson. 

 





“La violence policière n'a rien d'accidentel”
 
 La violence policière est rationnellement produite et régulée par l'Etat », telle est la thèse du nouveau livre de Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle. Trois ans après L'ennemi intérieur, ce militant et chercheur en sciences sociales analyse la transformation des violences policières dans les quartiers populaires et leurs effets sociaux sur la vie quotidienne.
 
De l'Ennemi intérieur à ce livre, on a l'impression que l'ordre policier a été un sujet fort de votre travail. Comment en êtes-vous arrivé à ce livre ?
Je fabrique des outils pour démonter les mécanismes de la domination. Dans L'ennemi intérieur, j'avais étudié l'armée et son influence sur la société de contrôle, ce travail montrait comment les guerres coloniales ont fortement orienté la restructuration sécuritaire du capitalisme tout au long de la Ve République. La manière dont la police s'approprie des personnels, des savoirs et des pratiques, des techniques, des méthodes et des matériels formés par, pour et dans l'expérience coloniale et  militaire – ce que Michel Foucault appelle les « effets de retour » – restait à approfondir. Il semblait nécessaire de faire le point sur les transformations de la police et de sa violence ces vingt dernières années. Pas pour l'amour des livres  mais pour renforcer les luttes.
 
A lire aussi...

Mathieu Rigouste: "Les révoltes populaires sabotent les fictions de la 'Justice'"



"L'idéologie d'Alain Bauer reste implantée au sommet de l'Etat"


 
Comment avez-vous circonscrit votre travail d'investigation et d'action ?
Je ne fais pas semblant d'écrire sur une société dont je ne ferais pas partie et que j'observerais depuis un extérieur introuvable. Je ne veux pas masquer le fait que toutes les méthodes et toutes les problématiques sont orientées par l'enquêteur, sa position dans la société et ses points de vue. Sous couvert de distance avec le terrain, de nombreuses études masquent nécessairement les privilèges et les connivences que le chercheur entretient avec la société. Alors j'assume le fait que j'enquête depuis un endroit précis – les territoires et les classes qui subissent quotidiennement et frontalement la domination policière, puis je fournis ces éléments pour permettre de critiquer mes résultats, pour les corriger et faire avancer notre compréhension du phénomène. J'ai passé une trentaine d'années en banlieue parisienne et une quinzaine d'années dans les mouvements sociaux et militants. Je n'y ai pas fait ce que la sociologie appelle de « l'observation participante », j'appartiens à ce monde et j'y ai vécu de près les transformations de la police.
 
 J'ai formulé des hypothèses en mettant en commun les mémoires et les récits de nombreuses personnes subissant directement la domination policière et de collectifs qui luttent sur ce terrain. J'ai confronté ces hypothèses aux recherches universitaires sur la question, à un corpus d'autobiographies de policiers, à des entretiens et des récits de vie menés par d'autres chercheurs avec des policiers de différents corps et différents statuts, à l'observation des blogs de policiers et l'analyse des revues policières, de défense et de sécurité ainsi qu'aux archives de mouvements de luttes contre la violence policière. Du point de vue de l'action, je prends part aux luttes populaires contre les systèmes de domination et d'oppression. Je ne cherche pas à faire de la recherche engagée, il me semble qu'on ne peut séparer l'action, l'enquête et la vie quotidienne. Que l'investigation n'est pertinente que si elle est menée, au service des luttes et à travers elles. Ce travail est d'ailleurs le fruit de réflexions collectives et doit tout à celles et ceux qui combattent au quotidien.
 
Vous parlez presque d'une réactivation d'une guerre contre insurrectionnelle dans votre livre. Quels sont les contours de ce champ de bataille ?
 
J'observe moins une réactivation qu'un processus long où la guerre et le contrôle, l'armée et la police, s'influencent réciproquement au point de quasiment fusionner dans certaines situations. J'affirme que la contre insurrection est la grammaire, la matrice, le programme idéologique et technique qui propulse le système sécuritaire. Mais il s'agit justement ici de bien voir comment s'opère la reformulation, la traduction, l'hybridation de la contre insurrection à l'intérieur de la société française. Il ne me viendrait pas à l'esprit d'expliquer que nous vivons la même chose que la guerre d'Algérie ou que les déploiements militaires en Irak. Mais j'observe que nous faisons face, dans les enclaves ségréguées de la société post-coloniale, à une forme de contre insurrection de basse intensité, médiatique et policière. Le quadrillage militaire devient occupation policière des quartiers (polices « de proximité »), les commandos deviennent des unités d'intervention féroces (BAC...), l'action et la guerre psychologique sont prises en charge par les médias dominants, la propagande d'Etat récupère la figure de l'ennemi intérieur « fellaga manipulé par Moscou » sous la forme de « l'islamo-gauchiste » ; les camps, la torture et le système de disparition sont relayés par la prison et la garde-à-vue, les brutalités et les meurtres policiers... Je montre comment des armes, des techniques, des doctrines, des pratiques issues de la contre insurrection coloniale et militaire, passent dans le champ médiatique et policier, comment elles sont réappropriées, ré-agencées  redéployées pour maintenir l'ordre social, économique et politique à l'intérieur de la métropole.
 
Est-ce que vous pouvez nous définir la « tactique de la tension » dont vous parlez abondamment dans votre livre ?
C'est justement cette forme de domination, régulée techniquement et rationnellement, qui puise dans les répertoires contre insurrectionnels, coloniaux et militaires, pour écraser les damnés intérieurs. C'est une référence aux mécaniques politiques qui permettent de contrôler la population en instrumentalisant la peur ou en fabriquant des ennemis de convenance. On parle souvent de «  stratégie de la tension » pour désigner les « années de plomb » en Italie, dans les années 1970. L'Etat italien manipulait l'extrême droite, grâce aux services secrets, et lui faisait réaliser des attentats qu'il attribuait ensuite aux anarchistes, ce qui lui permettait de justifier la répression du mouvement ouvrier et l'écrasement des mouvements révolutionnaires. Les gestionnaires de cette stratégie étaient d'ailleurs fascinés par la méthode française de contre-insurrection. Par « tactique de la tension », j'explique que cette technique qui consiste à fabriquer des ennemis de convenance pour faciliter le renforcement sécuritaire, est passée dans le domaine policier. Techniquement, cette traduction s'opère depuis le prototype colonial et militaire de la bataille d'Alger, en 1957. La Casbah avait alors été enfermée et étranglée par des forces de quadrillage et d'occupation militaro-policières, puis pénétrée, harcelée et terrorisée par l'envoi d'unités spéciales à l'intérieur pour capturer, interroger et faire disparaître les « meneurs ». Harceler et agresser une population enfermée et étranglée, engendre forcément beaucoup de tension. J'explique que ce schéma a été redéployé sur les quartiers populaires, par l'alternance, aux manettes de l'Etat, des fractions de gauche et de droite de la classe dirigeante, qui ont multiplié les unités d'occupation et d'enfermement ainsi que les unités d'intervention et de harcèlement dans les quartiers populaires. Progressivement a ainsi été reformulée une technique d'enfermement et d'agression combinée, supportée par des ressorts idéologiques très proches de la contre-insurrection et qui tente de détruire la vie sociale et les formes d'autonomie et d'insoumissions des « populations » ciblées.
 
L'impérialisme c'est un concept assez fort. Dans votre travail, ça semble une évidence car vous êtes dans cette rhétorique mais si on vous demandait de le définir, vous en parleriez comment ?
Ce n'est pas de la rhétorique, l'impérialisme est un stade de développement du capitalisme et de l'Etat, qui arrive à un moment déterminé dans l'histoire de la lutte des classes. Il s'agit d'un rapport de domination à différentes vitesses et qui s'inscrit dans l'espace : c'est le processus d'expansion d'un Etat-nation partant à la conquête de territoires, de ressources et de populations en dehors de ses frontières et mettant en place des formes de dominations et de ségrégations basées sur la classe, le sexe et la race. Les géographes radicaux anglo-saxons expliquent que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de développement de l'impérialisme qui ressemble très étrangement à la phase d'accumulation primitive qui avait donné naissance au capitalisme et qui fonctionne par la dépossession des ressources, des territoires, des cultures et des formes de vie autonomes. Je tente de montrer que les campagnes de conquête menées par les grands Etats impérialistes dans le « monde Arabe » (Irak, Afghanistan, Egypte, Syrie...) se combinent avec une dimension intérieure sur leurs propres territoires : l'expansion des mégalopoles urbaines (Grand Paris, Grand Toulouse, Nantes Métropole...). Cette expansion est supportée directement par la tension policière et vise la conquête puis la restructuration petite-bourgeoise des quartiers populaires, le renforcement du socio-apartheid, l'industrialisation de l'enfermement et la massification du néo-esclavage en prison. La police est le fer de lance de cette croisade intérieure.
 
Qu'est-ce que vous pensez des BAC que vous définissez comme un symbole de l'ordre sécuritaire ? Le sociologue Didier Fassin évoque la possibilité d'une cohabitation tandis que Fabien Jobard se montre plus nuancé que vous également.
 
Ce n'est pas une question de nuances. La BAC est emblématique de l'oppression policière contemporaine, comme les CRS représentaient bien la répression en 1968. Mais je n'ai rien en particulier contre ces unités. Toute la police est chargée de maintenir l'ordre social, économique et politique. Et la police n'est pas la seule institution à assurer cette fonction. On peut soutenir les collectifs de victimes qui demandent la dissolution de la BAC comme à Millau, car c'est une manière offensive de se rassembler, mais la dissoudre sans attaquer le monde qui la produit ne changerait pas grand chose. Les agents seraient reclassés et de nouvelles unités créées ou recomposées pour assurer l'encadrement des misérables. Les BAC sont issues des polices coloniales en métropole et restructurées autour d'un modèle « néolibéral » d'abattage intensif. Elles traduisent bien les restructurations contemporaines.
 
Vous dénoncez la militarisation du métier de policier mais vous passez sous silence le fait qu'elle s'est également accompagnée d'une professionnalisation et d'une meilleure formation des effectifs. Dans l'invention de la violence, Laurent Mucchielli dit qu'il y a un recul des violences policières depuis 30 ans.
Je ne dénonce pas, j'essaie d'expliquer les transformations en cours. Et je ne me situe pas dans ce débat. La violence n'est pas une quantité, il n'y en a pas plus ou moins. Les formes de coercition évoluent en fonction des situations à gouverner. Si la police se perfectionne effectivement dans le nivellement de la coercition et qu'elle ne tire plus – pour l'instant, en France – à balles réelles sur les mouvements ouvriers, le nombre de personnes tuées dans les quartiers populaires ne cesse d'augmenter. Quand je finissais ce livre, en septembre 2012, 12 personnes avaient été tuées en six mois, un taux record en augmentation constante. Les armes « sub-létales » mutilent presque quotidiennement dans les cités. Dans certains quartiers, perdre un ½il devient une menace quotidienne. Oui, les policiers sont mieux formés à contrôler les pauvres pour éviter de provoquer des révoltes ingérables. Mais dans les centres d'entraînement au maintien de l'ordre, c'est bien à la guerre urbaine qu'on les prépare. On ne peut pas le comprendre si l'on regarde du côté des policiers, qui essaient effectivement de tuer le moins possible, qui ont peur aussi et  pour qui la coercition est minoritaire dans la journée ou dans une carrière. En regardant depuis la police, on ne perçoit pas les effets réels du renforcement sécuritaire. En l'occurrence, si l'on se place du côté de ceux qui le subissent, le constat est différent. Dans les quartiers populaires, les prisons, et les luttes sociales, la police gère un système de violence transversale qui broie la vie des gens, hier comme aujourd'hui, et qui, loin de rechercher à diminuer la violence, s'alimente et se ressource dans l'expérience coloniale et militaire.
 
Comment vous percevez Manuel Valls ?
Il incarne bien la gauche de gouvernement : quasiment les mêmes logiques et les mêmes pratiques que sous Sarkozy – car il s'agit toujours de soumettre et bannir les pauvres pour permettre au capitalisme de se restructurer – mais avec une propagande un peu plus subtile, un enrobage un peu plus soft et d'autant plus trompeur. Alors que sous Sarkozy, la figure de l'ennemi intérieur était récurrente, Valls se sent obligé de dire qu'il n'y a pas d'ennemi intérieur, tout en continuant à faire la même chose que ces prédécesseurs. Il ne fait aucun doute qu'il est conseillé par les mêmes personnes que Sarkozy ou Guéant, Alain Bauer parmi d'autres. Et la situation est toujours la même, les processus en cours continuent. Alors que la droite a tendance à réduire le nombre de policiers, à développer des unités féroces et à multiplier les technologies et les armements, la gauche conserve tout ça puis embauche et développe en particulier les unités d'occupation (« de proximité »). La succession de la gauche et de la droite aux manettes du gouvernement n'alterne pas les modèles mais les empile, elle assure la continuité de l'Etat et de son renforcement sécuritaire. 
 
 la fin du livre, vous dites « organisons-nous », comment vous situez-vous politiquement ?
Du côté des opprimés, dans le camp qui veut en finir avec toutes les formes de domination. Je crois que seuls les premiers et premières concernés peuvent s'organiser pour abolir les systèmes d'oppression. Et qu'il faut tisser des alliances. J'essaye de mettre au centre de mon appareillage d'enquête les critiques et les constats des personnes qui subissent et qui luttent. Sous l'étiquette de « l'émeute », le pouvoir définit les révoltes populaires comme des sortes d'accès hystériques, des convulsions de violence sans raisons, mon travail consiste à les réinscrire dans la grande histoire des résistances à l'impérialisme. Je fais de l'enquête pour renforcer les luttes, pour décrire les mécaniques de l'oppression et cerner les rouages faibles.Ce système ne peut tenir sans la police et la prison. Je pense qu'il faut en changer, en finir avec une économie basée sur le pillage du monde au profit d'une minorité, et je crois qu'il faut pour cela rompre aussi avec les sociétés pyramidales, même celles où l'on choisit ses maîtres... Je crois que nous pouvons réussir à construire une société basée sur l'autogestion, l'entraide et le partage, sans chefs ni argent, où tout sera pour tous et où le peuple s'organisera par lui-même. La police passera alors pour une machine de domination archaïque.
 
Propos recueillis par David Doucet et Jean-Marie Durand
Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle, La Fabrique, 258 pages, 15 euros.
 
A Bas l'Etat policier - YouTube 
 

 

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A lire : Le juteux business de la sécurisation des frontières : La société de SURVEILLANCE , Contre la Loi Renseignement , “Citizenfour” : les coulisses du doc sur Edward Snowden, Xenophobie Bussiness : a quoi servent les controle migratoire?
 



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