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CNT
« Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser, ce qui s'obtient soit en leur ôtant les moyens de le faire, soit en leur donnant un tel bien-être qu'ils ne souhaitent pas un autre sort »
- Machiavel, Le Prince
"nous ne sommes pas dans une vrai démocratie mais dans une aristocratie élective"
je vous propose cette petite vidéo enrichissante et bien plus intéressante que tous les débats vides de sens où tout le monde s'emmerde qui on lieu actuellement
Démocratie : histoire d'un malentendu
L'humanité s'est allée suffisamment longtemps, trop longtemps gouverner, et que la source de ses malheurs ne résident pas dans tel ou tel forme de gouvernement mais dans le principe et dans le fait même du gouvernement. quel qu'il soit.
Bakounine
"Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira." Alexis de Toqueville
La campagne est finie, je peux vous le dire : vous êtes un pays de maboules ! Bilan des derniers mois d'avant l'élection avec Charline.
L'équipe : Les étrangers ont beaucoup de mérite de vivre chez vous ... - YouTube
Charline Vanhoenacker Chroniqueuse
Mots-clés :Humourélections 2017
Ce n'est pas l'abstention qui est responsable de la montée des populiste de droite, de la xénophobie et de la bigoterie en Hongrie ou ailleurs mais ceux qui vote pour ces partis. Un fort taux d'abstention ne signifie pas un fort taux de l'extrême droite. Ce qui vote le font beaucoup par protestation et ce sont les partis populistes qui en profitent. S'abstenir dans des temps trouble montre aux contraire un acte réfléchie et construit.
« Les dirigeants du FN disent d'ailleurs eux-mêmes que l'abstention est leur principal adversaire » Le vote frontiste se nourrit en premier de la hausse dramatique du chômage
L'abstention ferait le lit du Front national. Cette antienne médiatique et de certains politiciens ne tient pas l'analyse, selon l'auteur de cette tribune. Qui assure que les partis dits « de gouvernement » sont les premiers responsables des « déterminants » du vote frontiste. Non, l'abstention ne favorise pas le Front national REPORTERRE.NET
Le vote utile - Le Moment Meurice
Je ne vote pas. Pourquoi ? Le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves
Pourquoi aurait-ce été l'argument le plus décisif ?
Pour une abstention révolutionnaire
Le vote utile - Le Moment Meurice
Le Billet de Charline Vanhoenacker par Charline ... - France Inter
« Après ce que j'ai vu en Espagne j'en suis venu à la conclusion qu'il est vain de vouloir être "antifasciste" tout en essayant de préserver le capitalisme. Le fascisme, après-tout, n'est qu'un développement du capitalisme, et la démocratie la plus libérale – comme on dit – est prête à tourner au fascisme à la première difficulté.
Si quelqu'un entend collaborer avec un gouvernement capitaliste impérialiste dans le cadre d'une lutte "contre le fascisme" (c'est à dire en fait contre un impérialisme rival) il ne ferait que permettre au fascisme de rentrer par la porte de derrière. »
George Orwell, Hommage à la Catalogne.
Orwell avait raison . Il est donc illusoire de voter Macron pour faire barrage au FN tout en essayant de préserver le capitalisme
Piqûre de rappel: https://www.youtube.com/watch?v=UeG-af-F04Q
Et puis un autre L'élection, une "simple" croyance? BLOGS.MEDIAPART.FR, et encore un pour finir!
The Dark Side of France - People & Power
"La révolution c'est dans la rue, pas dans les urnes": quelques centaines de lycéens manifestaient aujourd'hui à Paris, affirmant ne pas se sentir représentés par les deux finalistes de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
» Lire aussi - «Ni Le Pen, ni Macron»: lycéens et étudiants parisiens crient leur colère dans la rue
Sortir du capitalisme - Une analyse critique des idées d'Étienne Chouard
Une émission radio de critique émancipatrice du capitalisme et son dépassement libertaire.
SORTIRDUCAPITALISME.FR
Tout le monde baisse son froc!!!! 1, 2, 3!!! Les marchandages de voies se mettent e, place a l'image de Dupont aignant pour le second tour des présidentielles Laurianne Deniaud Dupont-Aignan trahit le gaullisme dont il se réclame en soutenant les héritiers politiques de la collaboration. Honte et danger."
Le patron du syndicat patronal, Pierre Gattaz, a choisi d'inviter la candidate frontiste à présenter son projet, rompant avec une tradition anti-FN.
Pour Bernard Monot, l'un des deux créateurs du programme économique de Marine Le Pen, l'invitation sonne comme un début de consécration. «La position de Gattaz est pour une fois intelligente, elle est démocratique. Surtout que le FN est l'ami de toutes les entreprises, du petit commerçant, au géant français du CAC 40», explique l'eurodéputé, soucieux de voir les relations se normaliser avec le monde économique. «Je rappelle que nous sommes de vrais libéraux, partisans sans ambiguïtés de l'économie de marché et de la libre entreprise. J'espère que cette rencontre sera l'occasion de rassurer les chefs d'entreprise».
Qui sera le Premier ministre de Macron ? - Le Moment Meurice
Qui sera le Premier ministre d'Emmanuel Macron ? Guillaume Meurice est parti poser la question aux Français.
Retrouvez « Si tu écoutes, j'annule tout » du mardi 9 mai 2017, avec Rufus :https://www.franceinter.fr/emissions/si-tu-ecoutes-j-annule-tout/si-tu-ecoutes-j-annule-tout-09-mai-2017" >https://www.franceinter.fr/emissions/...
« Si tu écoutes, j'annule tout » du lundi au vendredi à 17h sur France Inter.
Emmanuel Macron est reçu par des manifestants syndicalistes, lors de la visite de la Verrerie Ouvrière d'Albi, jeudi 4 mai. Pour le dernier déplacement de sa campagne, l'ancien ministre de l'économie a choisi la ville de Jean Jaurès, figure tutélaire de la gauche et père du socialisme français. Un symbole qui a du mal à passer pour les délégués syndicaux chauffés sous le soleil. -- Photo : Jean-Claude Coutausse (@coutausse) / French-Politics #PourLeMonde -- Lire notre article : http://lemde.fr/2pGTeDj#France #Politique #Albi #Macron #EnMarche! #Presidentielle2017 la publication de Le Monde.
Mon amie, c'est la finance.
"Emmanuel Macron a précisé ce mercredi sur France Inter ses projets pour l'impôt sur la fortune (ISF). Le candidat à la présidentielle souhaite le supprimer pour les actionnaires d'entreprises, au nom du "financement de l'économie". Une recette économique à la saveur libérale, qui va faire le bonheur de Liliane Bettencourt, Vincent Bolloré et consorts..."Macron "l'anti-système" veut supprimer l'ISF pour les actionnaires MARIANNE.NET . Mais selon Alain Minc : « L'affaire Fillon, c'est parce que les politiques ne sont pas assez payés » (sic) NDF.FR
La liste des soutiens du candidat d'En marche que nous proposons ci-dessous n'est pas exhaustive mais elle est la plus complète disponible à ce jour.. Les personnalités sont classées par catégorie (« Patrons et banquiers », « Responsables politiques », etc.), puis par ordre alphabétique. Les possédants, que leur capital soit prioritairement économique, politique ou culturel, sont, sans surprise, en bonne place...
Patrons et banquiers
Loïc Armand (président de la commission Europe du MEDEF et de L'Oréal France)
Bernard Arnault (1ère fortune française – 11e mondiale –, PDG et principal actionnaire de LVMH, propriétaire du Parisien-Aujourd'hui en France et des Échos)
Pierre Bergé (363e fortune française, homme d'affaires, mécène, copropriétaire du groupe Le Monde)
Vincent Bolloré (10e fortune française, industriel, actionnaire principal de Vivendi et du groupe Canal+)
Yannick Bolloré (PDG d'Havas, membre du conseil de surveillance de Vivendi)
Alexandre Bompard (PDG de la FNAC-Darty)
Jean-Marc Borello (ancien PDG du groupe Régine, cofondateur du Mouvement des entrepreneurs sociaux, président de SOS Drogue international)
Audrey Bourolleau (déléguée générale de l'association Vin et Société, ancienne directrice du service marketing des propriétés Baron Philippe de Rothschild, référente agriculture d'En marche)
Didier Casas (directeur général adjoint de Bouygues Telecom, conseiller d'Emmanuel Macron)Patrick Drahi (5e fortune française, président d'Altice, principal actionnaire de SFR Group, qui possède Libération et L'Express)Thomas Enders (PDG d'Airbus)Pierre Gattaz (président du MEDEF)François Henrot (banquier d'affaires, ancien bras droit de David de Rothschild)Henry Hermand † (305e fortune française, président de la société d'immobilier commercial HH Développement, parrain d'Emmanuel Macron en politique)
Arnaud Lagardère (305e – ex aequo – fortune française, directeur du groupe Lagardère, propriétaire du Journal du dimanche)
Pascal Houzelot (propriétaire de la chaîne Numéro 23, membre du conseil de surveillance du Monde)Anne-Marie Idrac (ex-présidente de la RATP et de la SNCF, ancienne secrétaire d'État dans les gouvernements Juppé I et II, puis Fillon II)
Bernard Mourad (ex-banquier conseil de Patrick Drahi et ancien de la banque Morgan Stanley, conseiller spécial d'Emmanuel Macron)
Xavier Niel (9e fortune française, actionnaire majoritaire d'Iliad, maison-mère de Free, copropriétaire du groupe Le Monde)
Laurence Parisot (ancienne présidente du MEDEF)
Claude Perdriel (363e fortune française, industriel, homme de presse, propriétaire de Challenges)
François Pérol (banquier, président du groupe BPCE, ancien conseiller économique de Nicolas Sarkozy)
Matthieu Pigasse (banquier d'affaires, directeur de la banque Lazard en France et responsable des fusions-acquisitions au niveau mondial, copropriétaire du groupe Le Monde)
Stéphane Richard (PDG d'Orange)
Marc Simoncini (326e fortune française, entrepreneur, fondateur de Meetic)
Bernard Tapie (400e fortune française, homme d'affaires, ancien ministre PS sous François Mitterrand)
Responsables politiques et hauts fonctionnaires
Leila Aïchi (sénatrice écologiste)Gérard Araud (ambassadeur aux États-Unis, ex-représentant de la France à l'ONU)Aline Archimbaud (sénatrice écologiste)Kader Arif (député PS, ex-secrétaire d'État aux Anciens combattants)Jean-Marc Ayrault (ministre des Affaires étrangères, ancien Premier ministre)Jean-Michel Baylet (ministre PRG de l'Aménagement du territoire, PDG du groupe La Dépêche) .....I
ntellectuels et journalistes
Jacques Attali (essayiste, conseiller de plusieurs présidents, parrain en politique d'Emmanuel Macron)
Christophe Barbier (journaliste, directeur de L'Express)Philippe Besson (écrivain)
Laurent Bigorgne (directeur de l'institut Montaigne, think tank patronal)
Matthieu Croissandeau (journaliste, directeur de L'Obs)
Ruth Elkrief (journaliste sur BFM TV)
Henrik Enderlein (directeur du Jacques Delors Institut, professeur en économie politique à la Hertie School of Governance de Berlin)
Marc Ferracci (économiste, conseiller économique d'Emmanuel Macron)
Vincent Giret (journaliste au Monde)
Laurence Haïm (journaliste, porte-parole d'Emmanuel Macron)
Régis Jauffret (écrivain)Arnaud Leparmentier (journaliste au Monde)
Bernard-Henri Lévy (philosophe, et tant d'autres choses...)
Michèle Marchand (journaliste, conseillère en communication d'Emmanuel Macron)
Philippe Martin (économiste, conseiller d'Emmanuel Macron à Bercy)
Alain Minc (essayiste, homme d'affaires, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy)
Erik Orsenna (écrivain)
Jean Quatremer (journaliste à Libération)Bruno Roger-Petit (éditorialiste à Challenges)André Sapir (chercheur à l'Institut Bruegel)
Maurice Szafran (éditorialiste à Challenges, directeur éditorial des magazines du groupe Sophia Publications)
Bruno Tertrais (directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique)
Justin Vaïsse (directeur du Centre d'analyse, de prévision et de stratégie, think tank interne du ministère des Affaires étrangères)
Yanis Varoufakis (économiste, ex-ministre des Finances grec)
Cédric Villani (mathématicien, membre de l'Académie des sciences, directeur de l'Institut Henri-Poincaré, candidat En marche aux législatives 2017)
Artistes et vedettes de la télé
Liste des soutiens d'Emmanuel Macron, le candidat du pouvoir et de l'argent - Ruptures
RUPTURES-PRESSE.FR
Les très jeunes avec Macron - Le Moment Meurice
Non, l'abstention ne favorise pas le Front national - Reporterre : L'abstention en Europe (Le Monde diplomatique, janvier 2015)
Nantes dans la rue à Nantes, dimanche 7 mai : début du troisième tour
ET MAINTENANT CAP VERS LE 8 MAI... PARTICIPEZ À LA PREMIÈRE MANIFESTATION SOCIALE DU QUINQUENNATUne manifestation à construire dès maintenant pour monter au prochain Président qu'il devra faire avec la rue.
Invitez, partagez, venez, inscrivez-vous :[a]FrontSocial.
En ce moment je suis comme les politiciens.... sauf qu'au lieu de détourner de l'argent c'est l'argent qui se détourne de moi...
nous ne sommes pas dans une vrai démocratie mais dans une aristocratie élective"
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POUR L'ABSTENTION! VIVE L'ABSTENTION!
La montée du Front National aux élections sert de défouloir sur les abstentionnistes, qui deviennent coupables, grand méchant loup et vilains petits canards à la fois, Ils seraient les responsables des votes d'extrême droite.
Non sens le plus total, dans le même registre d'idées ils peuvent accuser les non-chasseurs de la disparition des lièvres vis à vis de l'augmentation du nombre de lapins ou les non-fumeurs d'être responsables de la vente de telle ou telle marque de cigarettes au détriment de telle autre...
Il y a bien un point commun pourtant à tous ces donneurs de leçons avec le FN c'est celui de venir prêcher un électoralisme républicon.
Et c'est peut être cela que la majorité des abstentionnistes considèrent comme une foire d'empoigne aux opportunistes recherchant la bonne place.
....
Qui est donc le vrai responsable de la montée de l'extrême droite?
Le responsable est toujours le même que celui des fascismes historiques, qu'ils prennent le pouvoir lors d'une période trouble ou par les urnes :
Le système capitaliste montre petit à petit ses incohérences, rendant la situation économique et sociale instable et injustifiable, le risque, pour lui, que le « peuple » , les « pauvres », les « prolos » se révoltent devient de plus en plus grand, si cela arrive ceci s'appelle une situation pré-révolutionnaire.
L'idée du Etat fort à base dictatoriale permettra à la classe des privilégiés de sauver une partie de leurs intérêts, avec évidemment comme moyen de grandes répressions.
Mais pour que cela soit possible le système actuel (avec ces défenseurs cela va s'en dire) à besoin d'une base populaire pour zapper les vrais ambitions égalitaires et libertaires.
Pour cela il utilise un des ressorts de son idéologie : celui qui veut nous faire croire que vivre sans une autorité hiérarchique est impossible ; l'idée fausse, purement due à la propagande des dominants que le principe d'autorité sociale et économique est indispensable, une fois cette croyance bien ancrée dans la psychologie des masses, un Hitler-un Staline peut venir imposer sa tyrannie politique pour sauvegarder les privilèges d'une minorité ( qu'ils soient privé ou d'état).
L'abstentionnisme n'est donc pas coupable est peut être même le début de la solution.
En effet , pour paraphraser le romancier Courteline , l'abstention signifie « je ne crois pas un mot de toutes vos histoires », mais cette dernière doit être consciente, elle doit être un appel à s'organiser par la base, les prémisses du peuple libre de penser ses intérêts sans etre couvé par des profiteurs tels que les politicien(ne)s.
Plus généralement, cela signifie, par exemple, que sur la menace du fascisme en France ou ailleurs, il sera toujours plus utile de se réunir avec ses proches, ses amis, ses collègues dans le but de discuter de la situation et pourquoi pas de s'organiser et d'agir, plutôt que de rester seul dans l'espoir qu'un vote moutonnier en se mentant à soi-même devant les discours vides des partis de tous bords pourrait avoir une quelconque utilité.
la photo de CNT AIT 71.
Sortir du capitalisme - Une analyse critique des idées d'Étienne Chouard
Une émission radio de critique émancipatrice du capitalisme et son dépassement libertaire.
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Tout le monde baisse son froc!!!! 1, 2, 3!!! Les marchandages de voies se mettent e, place a l'image de Dupont aignant pour le second tour des présidentielles Laurianne Deniaud Dupont-Aignan trahit le gaullisme dont il se réclame en soutenant les héritiers politiques de la collaboration. Honte et danger."
Le patron du syndicat patronal, Pierre Gattaz, a choisi d'inviter la candidate frontiste à présenter son projet, rompant avec une tradition anti-FN.
Pour Bernard Monot, l'un des deux créateurs du programme économique de Marine Le Pen, l'invitation sonne comme un début de consécration. «La position de Gattaz est pour une fois intelligente, elle est démocratique. Surtout que le FN est l'ami de toutes les entreprises, du petit commerçant, au géant français du CAC 40», explique l'eurodéputé, soucieux de voir les relations se normaliser avec le monde économique. «Je rappelle que nous sommes de vrais libéraux, partisans sans ambiguïtés de l'économie de marché et de la libre entreprise. J'espère que cette rencontre sera l'occasion de rassurer les chefs d'entreprise».
Le Medef ouvre ses portes à Marine Le Pen LEFIGARO.FR , Le "banquier d'affaires insensible", ce vieux cliché antisémite que Marine Le Pen recycle pour Macron... Partager
Matraquage à tous les étages : la répression et la division, derniers remparts du capitalisme en crise
S'il est bien une chose de sûre dans nos sociétés contemporaines, c'est que la classe dirigeante, qu'elle soit économique ou politique, qu'elle soit aux commandes ou qu'elle y aspire, a bien intégré les recommandations de Machiavel. Car alors que depuis des décennies la crise économique, sociale et écologique, s'est emparée du monde, et que le « don de bien‑être » passe chaque jour à la moulinette de l'austérité, c'est bien d'une « mise hors d'état de nuire des sujets » qu'il s'agit.
Pour cela, les armes sont malheureusement connues et bien rodées. D'abord, diviser pour mieux régner. Créer des ennemis intérieurs comme extérieurs. Qu'ils soient Roms « voleurs de poules », migrants « qui mangent notre pain et prennent notre travail », musulmans « qui se radicalisent », chômeurs « assistés et fainéants », jeunes « délinquants ou casseurs de manifestation », ouvriers « terroristes séquestrant leurs patrons », fonctionnaires « trop coûteux et privilégiés » ou grévistes « prenant le peuple en otage », il faut montrer du doigt les nouveaux barbares. Et face à ces barbares, il faut unir la « Nation », protéger la « République ». Et pour ce faire, rien de plus simple : rétablir l'autorité de l'État et renforcer son bras armé, policier et militaire. Et il faut matraquer surtout : physiquement en premier lieu, mais aussi juridiquement et idéologiquement.
Matraquer pour faire mal et pour faire peur, d'abord. La police est notamment là pour ça. Il n'y a pas de bavures, il y a un maintien de l'ordre qui s'adapte à la situation. Et quand l'ordre libéral et étatique est contesté, alors la police améliore son armement et tape plus fort, quitte à violer, à blesser gravement, voire à tuer. Puis justifie, bien entendu sa violence en la présentant comme seule légitime et comme nécessaire pour défendre la « démocratie » et la prétendue « paix sociale ».
Matraquer pour faire comprendre qui est le maître ensuite, et pour imposer sa loi. La justice à deux vitesses s'ébranle qui sait prendre son temps pour les millions détournés des Fillon, Dassault, Balkany, Le Pen et autres Cahuzac, et jette en prison ceux qui ont le malheur d'avoir volé de quoi manger, briser un Abribus, retenu quelques heures son DRH, ou simplement être « mal né », dans le mauvais quartier, avec la mauvaise couleur de peau et une famille pas assez riche...
Mais ça ne suffit pas, il faut aussi matraquer idéologiquement, car il faut que la population ne s'offusque pas trop de ce déchaînement de violence et n'aille pas s'imaginer quel en est le but véritable. Le discours politique prend alors le relais qui crée ces ennemis intérieurs : immigrés pas très chrétiens, manifestants violents, grévistes agressifs, migrants terroristes, etc. Et comme ça ne suffit toujours pas, s'y ajoute ensuite l'image d'un monde en guerre, car les barbares ne sont pas que « chez nous », ici en France, ils sont « partout ». Cette fois, l'État bombarde, l'armée entre en scène et défend « nos » frontières, « nos » intérêts, contre l'étranger qui veut notre perte...
Matraquage social enfin, car là est bien le but final. Précariser, flexibiliser, sérialiser, individualiser, détruire tous les droits et cadres sociaux conquis de haute lutte. Chacun doit devenir une petite entreprise gérant son capital et le faisant fructifier par ses efforts, son mérite, son travail... Matraquer l'ordre libéral comme seul horizon possible, appeler au sacrifice de soi et du collectif pour éviter la faillite. Matraquer que l'homme est un loup pour l'homme, matraquer la concurrence naturelle et nécessaire, matraquer que l'esprit de compétition est notre seule issue. Et tant pis pour les perdants, ils n'auront droit qu'à la matraque, physique cette fois jusqu'à la plus dure et la plus brute des violences.
On ne peut que concéder une qualité à nos dirigeants : ils savent gérer l'art du matraquage pour défendre leur richesse et leur pouvoir. Ils savent détourner les regards de leurs responsabilités vers des ennemis imaginaires. Ils savent manipuler les peurs et l'angoisse pour se poser en « sauveurs » et « protecteurs ». Ils savent blesser, humilier et réprimer surtout ceux qui ne rentrent pas dans leur ordre. Ils savent en fait nous diviser quand notre unité pourrait être notre force, et donc leur faiblesse.
Ce nous, cette unité, c'est notre classe. Celle des prolétaires, ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre, ceux qui galèrent pour trouver un emploi ou un logement, ceux qui vivent dans des quartiers périphériques ou des campagnes délaissées, ceux pour qui l'accès aux services publics, à la culture ou à la santé est une bataille quotidienne, ceux qui s'entassent dans des bus Macron ou des trains et RER surchargés quand d'autres se pavanent en voiture avec chauffeurs, ceux qui s'entassent dans des appartements trop petits quand d'autres s'étalent dans leurs châteaux de Saint-Cloud, leur paquebot de Nanterre ou leur manoir de la Sarthe... Bref, ceux qui créent toutes les richesses mais qui n'en profitent que rarement et surtout ne décident de rien. Ceux qui sont du mauvais côté de la matraque, du Flash-Ball ou de la grenade. Ceux à qui on demande de temps en temps de voter pour ceux qui nous matraqueront ensuite...
Victimes des violences policières, patronales, racistes et sociales, nous sommes tous de cette même classe. Notre ennemi n'est pas tel peuple, telle religion ou telle communauté, notre souci n'est pas que nos dirigeants soient « nationaux » ou « européens », le chômage et l'insécurité ne sont pas dus aux immigrés ou aux pauvres. Nos ennemis ce ne sont pas plus les Arabes, les Noirs, les juifs ou les mulsumans ou supposés tels, qui « refuseraient de s'intégrer » et ne voudraient pas reconnaître les « bienfaits de la colonisation », que les « Juifs des médias et de la finance », selon les termes d'un vieil antisémitisme d'extrême droite qui reste malheureusement d'actualité. Non, nos ennemis ne se définissent pas par leur origine ou leur confession, mais par le rôle social qu'ils jouent au quotidien : ce sont ceux qui nous dirigent politiquement et économiquement et qui nous mènent droit dans le mur en cherchant coûte que coûte à préserver un système capitaliste et politique qui ne sert que leurs intérêts. Nos ennemis sont des ennemis de classe. Il ne tient qu'à nous de ne plus être seulement des victimes, mais de devenir des acteurs, conscients de notre force. La solidarité est notre arme. Contre ceux qui cherchent à nous diviser et à nous criminaliser pour asseoir leur pouvoir, il nous faut nous unir, nous organiser, nous entraider, entre égaux.
Tout commence, l'avenir est entre nos mains. Dès aujourd'hui, exigeons dans l'unité et la dignité : la justice pour toutes les victimes et leurs familles ; la libération et l'amnistie de tous les militants condamnés pendant le mouvement contre la loi travail ou leur lutte syndicale (Goodyear) ou sociale (NDDL, Bure, etc.) ; le désarmement de la police et la révocation des policiers auteurs de violences ou de propos discriminatoires (racistes, sexistes, homophobes) ; le remplacement de l'IGPN par une organisation indépendante avec des membres de la société civile ; la liberté de manifester et la fin de l'état d'urgence.
Ceci ne sera qu'une étape. Un premier pas vers la reconstruction de notre solidarité et unité de classe, vers la remise en cause de l'exploitation économique et sociale, de la domination et la répression étatique, et des discours et actes racistes.
Pour un autre futur égalitaire et libertaire organisons-nous !

Lien : https://paris.demosphere.eu/rv/54841
Source : http://www.cnt-f.org/urp/tracts/pour-un-1er-m...
Source : message reçu le 26 avril 11h
Les faussaires de l'Histoire France ..
Créé le lundi 06 février 2017
Mafia et république
Créé le mardi 07 février 2017
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