Sois pauvre et tais-toi !

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Dérive totalitaire

Le terme n'est pas exagéré pour qualifier les événements d'hier matin à la Bourse du travail de Paris. Une assemblée générale interprofessionnelle en lutte contre la « loi travail » a été encerclée par la police au moment de rejoindre la manifestation. Quartier quadrillé, contrôles, fouilles, et une journaliste qui voit sa carte de presse photographiée : « On saura que vous étiez là tel jour à tel heure ». Selon BFM, il s'agissait d'une « manifestation non déclarée ». Faudra-t-il bientôt déposer les réunions syndicales en préfecture ?
‪#‎Manif28Juin‬ ‪#‎BloquonsLaRepression‬ ‪#‎BourseDuTravail‬ la photo de Le Progrès Social. 2 photos.
Les sales majestés " kepon toujours "



Dans le reporterre.netLe maintien de l'ordre a pris en France un tour dangereux pour les libertés publiques et le droit de manifester. Animée par Reporterre, une Mission civile d'information a mené une enquête approfondie sur les dérives de l'action policière depuis le début des manifestations contre la loi travail. En voici le rapport. Il témoigne d'une dérive dangereuse pour la démocratie.
Documents disponibles
  Rapport de la Mission civile sur les actions de maintien de l'ordre


Le rapport que vous lirez ci-dessous confirme que l'action de maintien de l'ordre a pris en France un tour très dangereux, qui menace l'intégrité physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et même d'enfants. L'usage des lanceurs de balles de défense est devenu courant alors qu'il devrait être exceptionnel, voire interdit. Les tirs tendus de grenades se multiplient de manière inacceptable. L'utilisation de policiers en civil non identifiables pour des actions d'interpellation ou de répression est devenue systématique. Le non-respect du droit des journalistes à couvrir sans crainte les é

n la publication de Alex Tess.Alex Tess a ajouté 6 photos.
 
Après une marche humiliante Bastille-Bastille où nous étions autorisés à faire le tour du bassin, comme une mare aux canards, complètement encagée de grandes grilles, avec des contrôles policiers partout, où les participant(e)s étaient soumis à des contrôles répétés, où de nombreux/ses participants (une centaine) se sont fait arrêter pour possession de sérum physiologique ou de lunettes de piscine, la préfecture et le ministère de l'Intérieur ont réussi à aller encore plus loin hier.
 
Cette fois, c'est une ligne droite encore plus encagée, séparée du reste du monde, incapable donc de féderer, décourageante pour les participant(e)s, au parcours ridicule (2,5Km), où les sacs à dos étaient fortement déconseillés, où la délation était encouragée (la préfecture enjoignait les "bons manifestants" à dénoncer tout comportement suspect), où certaines personnes se sont fait arrêter chez elles le matin, préventivement, où le rythme de la marche était décidé par la police en très grand nombre, au dresscode imposé, au flicage digne des checkpoint de l'Allemagne de l'Est. Bien des participant(e)s n'ont pu accéder au "cortège".
 
Et en même temps, la Bourse du Travail, maison des syndicats, à Paris un vestige du Front Populaire, et lieu d'utilité publique pour tout travailleur désireux de se renseigner sur la défense de ses droits, était sous siège policier de 11h du matin jusqu'à 18h30.
 
Tout cela pour empêcher les participants à une assemblée générale de rejoindre la manifestation. C'est une première historique et un précédent très grave.
 
Les personnes ayant voulu leur apporter leur soutien devant cette injustice et cet acte indigne d'une démocratie se sont fait nasser (deux ou trois nasses sur la place de la République), frapper, gazer, tirer dessus au flashball ou à la grenade désencerclante par des policiers ayant caché leur matricule, voire même des agents de la BAC sans matricule ni brassard (tout ceci est d'une illégalité flagrante). Certains se sont fait arrêter violemment et de manière arbitraire.
 
Alors, je pose la question : Qu'en est-il du droit constitutionnel de manifester ? Qu'en est-il des libertés publiques ? Qu'en est-il de l'état de droit ?
 
Peut-on accepter plus longtemps ce recul des libertés démocratiques ?
 
Doit-on accepter cette nouvelle manière de "manifester" qui ressemble fort aux mascarades des régimes autoritaires pour faire croire qu'ils disposent de libertés ?
 
Est-il normal que les agissements et ordres illégaux se multiplient autant dans la police sans que personne sur la chaîne de commandement ne soit inquiété ?
 
Combien de temps les syndicats peuvent-ils se plier à ce jeu malsain ?
 
Que cherche-t-on en créant autant de colère, de frustration, de peur, de décalages au sein de la population ?
 
Les flics, baqueux sont ennervés ....Foot, blocage, baqueux sauvages ! Récit d'une déambulation festive footballistique dans une ambiance autoritaire d'interpellations arbitraires.
 
Les Sales Majestés - Sois pauvre et tais-toi !

 
Après 20 heures de garde à vue, nous sommes enfin libres et l'affaire a été classée sans suite. Nous faisons partie des vingt interpellations arbitraires du 28 juin. Preuve de l'autoritarisme, aucune poursuite judiciaire n'a été engagée. Nous sommes donc les victimes parmi tant d'autres de cette politique de la peur qui a pour seul but d'étouffer une contestation légitime qui n'en finit pas. De plus, nous sommes les victimes de cette politique du chiffre absurde qui prédomine dans le travail de la police.
Alors, mal joué les gars, cet autoritarisme d'État d'urgence ne nous impressionne pas, il ne fait que renforcer notre détermination. Bravo aux copains de gardave qui sont restés calmes et qui n'ont pas répondu aux honteuses provocations des arrogants coqs sauce Cazeneuve relevée à la Valls.
On se retrouve dans la rue pour le prochain match. 

La police déteste vraiment tout le monde !
Merci à tous ceux qui se sont inquiétés de notre disparition et qui se sont démenés pour notre sortie.
 
Les Sales Majestés - Oui j'emmerde

nLycéens, étudiants #Debout ‪#‎BloquerLaRentrée‬
"Deux mois c'est bien assez pour préparer le blocage d'une rentrée dont personne ne veut."Deux mois pour préparer le blocage de la rentrée scolaire, c'est bien assez !
 

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