Les usages politiques du passé, de 1871 à nos jours
la semaine sanglante
La mobilisation gagne, un Raz de Marée contre la Loi Travail
39 photos.Un fleuve tumultueux a déferlé dans les rues de Paris le 14 juin. Venu des quatre coins de France et d'Europe, enserré par des centaines de policiers, un flot bouillonnant et capricieux de centaines de milliers de personnes parti de la Place d'Italie s'est déversé sur le Trocadéro. Sur son passage : chants, taggs, feux d'artifices, affrontements en tous genre, charges et contre-charges. Débordement. Montparnasse sous les fumigènes, tour Eiffel dans le brouillard lacrymogène.
Une manifestation qui fera date.
du libéralisme. Tout se récupère et se vend dans le capitalisme, en particulier la violence stérile des nôtres. Nul doute que cette éruption de violence pourra être mise en scène par Hollywood dans de nouveaux films hagiographique sur la culture hooligan et permettra de faire fonctionner le bizness du tout sécuritaire.
Il est plus que temps que nous changions ce monde."#NoOneLikeUsWeDontCare #LoveFootballHateFifa
Quelques jours après que les médias aient porté leurs objectifs sur les affrontements entre les Hooligans russes et anglais. Nous avons assisté à des dénonciations particulièrement clémentes, tout comme une répression presque inoffensive. On en déduit que les pouvoirs publics préfèrent des affrontements entre nationalistes d'extrême droite, puisqu'ils aiment le football, alors que les opposants à la Loi Travail “nuisent à l'image de la France”, “prennent en otage les Français”, etc. Derrière la planète football se cache un marché très lucratif, mais aussi le chauvinisme, le nationalisme est la pierre angulaire du capitalisme.
La propagande politique et médiatique tendait à affirmer que le mouvement s'essoufflait et que le reste des manifestants n'étaient autre qu'une minorité radicalisée. Il faut dire que le discours de Pierre Gattaz et ses vassaux (élus et éditorialistes) s'épuisent progressivement. Si la coupe UEFA Euro 2016 ne se déroule pas trop mal, il s'agit du leitmotiv pour en finir avec les mouvements, alea jacta est. [2] Sur l'ensemble du territoire, nous avons dépassé près de 1 Million de personnes mobilisées. Venons-en toutefois à la manifestation de Paris.
u fond, la mobilisation finit par payer face à la minorité qui gouverne (5% du Parti Socialiste, 30 % des Français), puisque la mobilisation fait le plein avec plus de 1 million de personnes. La lutte des classes s'inscrit dans la continuité européenne : Grèce, Espagne, Italie, Portugal, etc. Partout, le patronat saccage, brise, pille les droits qui restent avant de s'attaquer aux droits de l'homme dans leur dernière étape de libéralisation.
Elle n'est pas morte.wmv
Aujourd'hui analysée par les historiens comme un singulier crépuscule des révolutions du xixe siècle, la Commune de Paris fut longtemps considérée comme l'aurore des révolutions du xxe siècle, comme une lutte à poursuivre. Cet essai se penche sur les usages politiques des mémoires de cet événement tragique dont la complexité favorise une grande plasticité mémorielle. Et chacun investit cet événement fascinant de ses propres attentes, étroitement liées aux enjeux politiques du temps. Les mémoires de la Commune sont plurielles et conflictuelles. Répliquant à la violence discursive des Versaillais, puis à la volonté d'oubli des républicains modérés, les vaincus imposent dès les années 1880 la montée au mur des Fédérés comme un rituel politique révolutionnaire majeur. À partir des années 1920, les usages mémoriels dominants sont le fait du communisme, et dans une moindre mesure des socialistes et des anarchistes. Dans le même temps, l'extrême droite est tiraillée entre la redite des outrances versaillaises et la volonté de s'approprier l'épopée communarde – en vain. De 1871 à 1971, la Commune est mobilisée, intégrée avec force aux luttes politiques et sociales ; et elle mobilise à son tour, contribuant parfois aux victoires des forces de gauche en France, lors du Front populaire notamment. La Commune est alors politiquement vivante. Après le chant du cygne du centenaire (1971), vient le temps de l'apaisement et du déclin. Mais si la Commune peine à mobiliser aujourd'hui, son mythe apparaît indéracinable et ressurgit ponctuellement dans le champ politique, parfois avec force.
L'AUTEUR
Agrégé et docteur en histoire, Éric Fournier (né en 1975) enseigne en lycée depuis une quinzaine d'années. Il est l'auteur de Paris en ruines. Du Paris haussmannien au Paris communard (Imago, 2007) ; La Cité du sang. Les bouchers de La Villette contre Dreyfus (Libertalia, 2008) ; La Belle Juive. D'Ivanhoé à la Shoah (Champ Vallon, 2011).
http://editionslibertalia.com/squelettes/img/hr-jollyroger.png); background-attachment: initial; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: 50% 0%; background-repeat: no-repeat;">
LA COMMUNE N'EST PAS MORTE
No one likes us, we don't care
QUARTIERSLIBRES.WORDPRESS.COM
La mobilisation gagne, un Raz de Marée contre la Loi Travail - Revolution et Libertes REVOLUTIONETLIBERTES.FR
LA COMMUNE N'EST PAS MORTE
A lire aussi
14 JUIN 2016, LE BITUME SE SOULÈVE !
ecole de la rue
Les Slugs : glyphosate
LA COMMUNE N'EST PAS MORTE
Opération médiatique policière
Il est cinq heures, Paris s'éveille
Loi El Khomri : « On tente de nous embrumer en n'évoquant plus que l'article 2 »
'histoire du syndicalisme français
n
Partage