Johnny s'en va-t-en guerre (film 1971) - Drame - L'essentiel ...
Johnny s'en va-t-en guerre
Divers réalisé en 1971 parDalton Trumbo
Avec Timothy Bottoms , >Kathy Fields , Jason Robards ...
Date de sortie : 07 février 2001
Jeudi 6 mars de 02:00 à 03:50
Voir dans la grille
Johnny Got His Gun
En 1918. Après une seule et unique nuit avec sa fiancée Karen, Johnny, un jeune Américain, part pour le front européen. Mis en pièces par un obus, il conserve miraculeusement la vie. Mais sans bras ni jambes, aveugle, sourd et muet, il n'est plus qu'un tronc qui végète sur un lit d'hôpital. Le corps médical, avide d'expérimentations, maintient ce corps en vie, en oubliant qu'il a affaire à un être humain. Lorsqu'enfin Johnny parvient à entrer en communication avec l'infirmière, c'est pour exprimer son désir d'être mis à mort ou exhibé comme une illustration de l'absurdité des guerres. Hélas, les médecins ne se soucient guère de ses voeux. Condamné à vivre, Johnny se réfugie dans le rêve...
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 24/11/2012
| Genre : drame.
Johnny revient de la guerre. Ou plutôt, ce qu'il reste de lui : son tronc, extirpé d'un trou d'obus, quelque part entre 1914 et 1918. Ni bras ni jambes ; plus d'yeux, pas de bouche : un légume, parqué dans une obscure chambre d'hôpital. Pourtant, sous son drap-linceul, Johnny est vivant, Johnny pense, se souvient, cauchemarde... Publié trois jours avant la Seconde Guerre mondiale, le roman de Trumbo fut retiré de la vente à la demande de son auteur pour empêcher l'extrême droite américaine de récupérer le martyre de Johnny. Le propos est pourtant sans ambiguïté : un brûlot contre l'abjection de la guerre. Ecrivain et scénariste engagé, Trumbo devint ensuite une victime du maccarthysme. L'adaptation au grand écran de son effrayante parabole devait être confiée à Buñuel. Après quelques avanies financières, Trumbo passa derrière la caméra.
Le résultat est saisissant : au fil des « évasions » mentales de Johnny, le cinéaste nous claustre dans ce corps mutilé, « enterré » vivant. La violence choque les esprits plus que les yeux : scènes oniriques ou tendres souvenirs alternent avec l'horreur des tranchées et l'angoisse du présent. Devenu « monstre », Johnny, cloué sur son lit de douleur, est caché comme une dangereuse pièce à conviction. Seule une infirmière parvient à communiquer avec lui... Entre férocité et compassion, ce film a la puissance des chefs-d'oeuvre. — Cécile Mury
PAROLES DE POILUS Lettres et carnets du front 1914-1918
2 novembre 1914 Mes hommes trouvent mille petits moyens ingénieux pour se distraire ; actuellement, la fabrication de bagues en aluminium fait fureur : ils les taillent dans des fusées d'obus, les Boches fournissant ainsi la matière première « à l'½il » ! Certains sont devenus très habiles et je porte moi-même une jolie bague parfaitement ciselée et gravée par un légionnaire. Marcel Planquette. 1915
Je ne sais pas si je pourrais dormir dans un lit à présent, on est habitué à coucher par terre ou sur la paille quand on peut en trouver. Il y a bien deux mois que je ne me suis pas déshabillé, et j'ai enlevé mes souliers cette nuit pour dormir ; il y avait au moins quinze jours que je ne les avais pas quittés. Je vais te donner quelques détails comment nous avons passé la nuit dans la tranchée. Celle que nous avons occupée a une longueur de cent mètres à peu près, construite à la lisière d'un petit bois (...) ; elle est profonde d'un mètre, la terre rejetée en avant, ce qui fait que l'on peut passer debout sans être vu. La largeur est généralement de quinze centimètres et l'on fait de place en place des endroits un peu plus larges de façon à pouvoir se croiser quand on se rencontre. Dans le fond de la tranchée et sous le terrain, on creuse de petites caves où un homme peut tenir couché, c'est pour se garantir des éclats d'obus. Adolphe Wegel.
4 décembre 1914 Ma bien chère Lucie, Quand cette lettre te parviendra, je serai mort fusillé. Voici pourquoi : Le 27 novembre, vers 5 heures du soir, après un violent bombardement de deux heures, dans une tranchée de première ligne, alors que nous finissions la soupe, des Allemands se sont amenés dans la tranchée, m'ont fait prisonnier avec deux autres camarades. J'ai profité d'un moment de bousculade pour m'échapper des mains des Allemands. J'ai suivi mes camarades, et ensuite, j'ai été accusé d'abandon de poste en présence de l'ennemi. Nous sommes passés vingt-quatre hier soir au Conseil de Guerre. Six ont été condamnés à mort dont moi. Je ne suis pas plus coupable que les autres, mais il faut un exemple. Mon portefeuille te parviendra avec ce qu'il y a dedans. (..) Je meurs innocent du crime d'abandon de poste qui m'est reproché. Si au lieu de m'échapper des Allemands, j'étais resté prisonnier, j'aurais encore la vie sauve. C'est la fatalité. Ma dernière pensée, à toi, jusqu'au bout. Henry Floch
Le 13 novembre 1918 Chers parents (...) Le 9, à 10 heures du matin on faisait une attaque terrible dans la plaine de Woëvre. Nous y laissons trois quarts de la compagnie, il nous est impossible de nous replier sur nos lignes ; nous restons dans l'eau trentesix heures sans pouvoir lever la tête ; dans la nuit du 10 , nous reculons à 1 km de Dieppe ; nous passons la dernière nuit de guerre le matin au petit jour puisque le reste de nous autres est évacué ; on ne peut plus se tenir sur nos jambes ; j'ai le pied gauche noir comme du charbon et tout le corps tout violet ; il est grand temps qu'il vienne une décision, où tout le monde reste dans les marais, les brancardiers ne pouvant plus marcher car le Boche tire toujours ; la plaine est plate comme un billard. A 9 heures du matin, le 11 , on vient nous avertir que tout est signé et que cela finit à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers. Enfin, 11 heures arrivent ; d'un seul coup, tout s'arrête, c'est incroyable. Nous attendons 2 heures ; tout est bien fini ; alors la triste corvée commence, d'aller chercher les camarades qui y sont restés.
Eugène Eugène Poézévara avait dix-huit ans en 1914. Il écrivait souvent à ses parents, des Bretons qui ha
n
Les Sales Majestés - Johnny s'en va t'en guerre - Paris - 07/04/2017
n
Johnny Cogio Su Fusil - Pelicula Completa En Español Latino
Cécile Mury
n Les guerres cachées contre Daech - Enkolo, Chair a Canons - Enkolo, Tag Le monde sous les bombes - Enkolo
A lire Guerre Froide dans le Grand Nord Créé le vendredi 28 octobre 2016, 14 juillet : fête des tueurs - l'indigné révolté
Relents de guerre froide , La guerre de demain?, De Nuremberg a Tokyo, Allemagne, année zéro
n Des armes pour le monde Arte 6 l'Indigné révolté , Des armes pour le monde Arte
Fusillés pour l'exemple “par” la France !
l-indigne, Posté le vendredi 26 juin 2015 11:27
C'est comme le bon vin, cela bonifie avec le temps :)