Skyrock.com
  • ACCUEIL
  • BLOGS
  • PROFILS
  • CHAT
  • Apps
  • Musique
  • Sources
  • Vidéos
  • Cadeaux
  • Connecte-toi
  • Crée ton blog

  • Blog
  • Profil

l'indigné

Photo de l-indigne

l-indigne

  • Envoyer un message
  • Offrir un cadeau
  • Suivre
  • Bloquer
  • Choisir cet habillage

Ses Honneurs (29)

  • Planète Rap
  • Mobile
  • Radio Libre
  • Écolo
  • Zlataneur
  • Anniv' 2 ans

» Suite

Son profil

Profil de l-indigne
l-indigne40 ans
Paris (75)
France

Partage

  • Tweet
  • Amis 0

Design by lequipe-skyrock Choisir cet habillage

Signaler un abus

Infos

  • Création : 15/08/2011 à 12:31
  • Mise à jour : 05/04/2022 à 16:00
  • 1 231 articles
  • 1 110 commentaires
  • 367 amis
  • 388 favoris
  • 3 101 kiffs

Tags

  • ARTE
  • arte
  • capitalisme
  • chronique
  • crise
  • Documentaire
  • documentaire
  • enquête
  • film
  • films
  • finance
  • Globalia
  • histoire
  • musique
  • néolibéralisme
  • obsession sécuritaire
  • politique
  • racisme
  • société
  • surveillance

» Suite

Ses archives (1 231)

  • SAUVAGES au c½ur des ZOOS HUMAINS
  • Les damnés de la Commune | ARTE
  • La fabrique de l'ignorance | ARTE
  • ON THE LINE, les expulsés de l'Amérique

» Suite

Ses fans (491)

  • Agatha63
  • caanna
  • MelanieCroze45
  • H2Omichel
  • Julianaattie20
  • dialoguesdoutretombe
  • pavolita12

» Suite

Sources (388)

  • PetiteAlix
  • JamesHetfield
  • karimus-boukhechem
  • talontfetiche
  • sk8teur8585
  • titou393
  • Stella-et-l-utopie
  • HumanisteDemocrate
  • Carolyne-Kosbu

» Suite

Son morceau préféré

Berurier Noir - Salut à toi

Jouer Au fond, nous n'avons que peu de choses à dire. Berurier Noir - Salut à toi

Skyrock music Ajouter

Abonne-toi à mon blog ! (1 abonné)

RSS

Retour au blog de l-indigne

Quoi encore, la Syrie ?


 
 
 
 
  n
 
Quoi encore, la Syrie ?
 
 
Ban Ki-moon : "Pas de chance, c'est la semaine du Mali !"
 
Quoi encore, la Syrie ?


Depuis une semaine, l'attention de la communauté internationale est entièrement tournée vers le Mali et ses voisins du Sahel, où a débuté une guerre qui met en jeu les pays occidentaux – soit directement, c'est le cas de la France, soit à travers la nationalité des otages capturés par un groupe djihadiste sur le site gazier d'In Amenas, en Algérie.

Dès lors, la Syrie est passée au second plan de l'actualité. Pourtant, la guerre civile y fait toujours rage. Ces derniers jours ont été marqués par des tueries d'une grande ampleur. Le 15 janvier, 87 personnes sont mortes dans le bombardement de l'université d'Alep. Le même jour, 106 civils étaient tués près de Homs, dans une zone de vergers où un millier de déplacés s'étaient réfugiés pour échapper au pilonnage de la "capitale de la révolution" assiégée depuis plus de six mois.

Le 16 janvier, trois attentats suicides à la voiture piégée ont tué, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 35 personnes à Idleb, principale ville du nord-ouest du pays. Le lendemain, 11 civils, dont 7 fillettes et 3 femmes, ont péri dans un raid aérien dans la région de Husseiniyé, au sud de Damas.

Et ce 18 janvier, on annonce la mort d'un journaliste français, Yves Debay, tué d'une balle dans la tête par un tireur embusqué à Alep.
 
Dessin de Haddad paru dans Al-Hayat
 
]L'inaction du président américain, qui avait affirmé en 2012 que l'utilisation d'armes chimiques en Syrie  constituerait une «ligne rouge» susceptible d'entraîner une «réaction internationale immédiate» avait été critiquée au printemps, lorsque plusieurs attaques de ce type avaient été signalées, puis confirmées par les capitales occidentales. 

La Syrie est sous le feu et la communauté internationale tergiverse sur la livraison d'armes aux rebelles. Des reporters affirment avoir été témoin de l'utilisation d'armes chimiques par Bachar Al Assad.

C'est la fameuse ligne rouge évoquée par les Etats Unis, celle qui pourrait justifier d'une intervention internationale et elles semblent clairement avoir été franchies '(Syrie : enquete sur les armes chimiques– Altermonde) . Deux reporters du monde affirment avoir assisté à des attaques d'armes chimiques près de Damas. Laurent Fabius a déclaré aujourd'hui que des présomptions de l'utilisation par le régime de Bachar Al Assad sont de plus en plus fortes. Mais l'Europe tergiverse, sa diplomatie ne parvient toujours pas a parler d'une seule voix sur une livraison d'armes aux rebelles Écrit par : Alterfinance | 28/05/2013



Quoi encore, la Syrie ?
 
A Damas, Assad rejette les propositions de négociations.
- "Négocier, mais pourquoi ?! Tout est sous contrôle".
Sur les panneaux : Bureaux du président ; examens oculaires ; on demande de l'aide.  
Ophtalmo et aveugle  - Dessin de Danziger
 
Un rapport parlementaire révèle l'exportation par le pays de 12,3 milliards de livres (14 milliards d'euros) d'armement à 25 nations figurant sur sa propre liste de régimes sensibles.
[c=black]Selon le comité de contrôle des exportations d'armes de la Chambre des communes, du fluorure de sodium, qui peut servir à la fabrication d'armes chimiques, a été exporté vers la Syrie ces deux dernières années. source : le Figaro du 18/07/2013



Libération : Le bilan se monterait à 1 300 morts près de Damas. La communauté internationale exhorte l'ONU, dont une équipe vient d'arriver dans la région, à enquêter au plus vite.
 
Deux fillettes inanimées dont le père soulève et secoue tour à tour les corps en pleurant et en hurlant devant la caméra. L'image de l'une des premières vidéos diffusées hier à l'aube par l'opposition syrienne accusant le régime d'une attaque chimique massive suscite d'abord l'incrédulité. Comment écarter la possibilité d'une mise en scène ou d'une provocation le jour même où les inspecteurs des Nations unies chargés d'enquêter sur l'usage des armes chimiques en Syrie finissent leur premier...
 



Quoi encore, la Syrie ?

Alors qu'un massacre a surement eu lieu hier avec un bombardement d'armes chimiques , intéressons nous aux protagonisme de cette guerre civile. D'un coté la Syrie, le hezbollah et l'iran représentant l'axe " chiite", de l'autre la rebellion sunnites avec Turquie, Qatar, Arabie saoudite...).
 
 

 
Les quartiers de la banlieue de Damas bombardés par l'armée, mercredi 21 et jeudi 22 août. | LeMonde.fr 
Dans un entretien au Monde.fr, le chercheur Olivier Lepick estime que, "au vu des symptômes et des tableaux cliniques présentés par les victimes" sur les photos diffusées par les opposants, "cela ressemble très fortement à une intoxication par un neurotoxique. Il y a notamment l'absence de blessures physiques, les contractions musculaires, les sécrétions pulmonaires par la bouche
 
Lire le récit des attaques mercredi sur Damas


Les forces du président syrien Bachar al Assad ont repris aujourd'hui le bombardement des faubourgs de Damas contrôlés par les rebelles, maintenant la pression sur les quartiers qui auraient été hier la cible d'une attaque chimique, rapportent des activistes. sur Djobar et Zamalka, deux des quartiers où, selon l'opposition syrienne, des gaz neurotoxiques auraient fait entre 500 et 1300 morts hier. Le quartier voisin de Kaboun, plus au nord, et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud, sont également la cible des bombardements, ajoutent les activistes. source  Syrie: faubourgs de Damas bombardés Par "Lefigaro.fr avec Reuters  le 22/08/2013  

 Syrie - Le Monde diplomatique
 
 
Guerres par procuration en Syrie - Le Monde diplomatique : Une révolution otage des enjeux régionaux 
 
Appuyé par le Hezbollah libanais, le régime de M. Bachar Al-Assad a repris l'offensive dans l'ouest de la Syrie. Un rapprochement américano-russe laisse entrevoir la possibilité de réunir une conférence internationale à Genève. Mais, deux ans après le début du soulèvement, la révolution est détournée par des acteurs régionaux et internationaux aux objectifs contradictoires et souvent mal définis.
par Karim Emile Bitar, juin 2013
 
 
S'il est une constante dans l'histoire des pays du Levant, c'est la collision de l'aspiration des peuples à la liberté et à l'émancipation avec la realpolitik, qui conduit à leur sacrifice sur l'autel des intérêts géostratégiques de puissances étrangères. L'expédition d'Egypte de Napoléon Bonaparte, en 1798, marqua le point de départ d'une longue confrontation entre la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sur le territoire d'un Empire ottoman déclinant. Le principal traumatisme interviendra toutefois à la fin de la première guerre mondiale. Incités à se révolter contre les Turcs par Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d'Arabie. et surtout par une lettre du haut-commissaire britannique Henry McMahon au chérif Hussein de La Mecque leur promettant la création d'un royaume unifié, les Arabes assisteront, impuissants, à la trahison de ces engagements. Lesquels seront bafoués aussi bien par les accords Sykes-Picot (1916) partageant la région entre la France et le Royaume-Uni que par la déclaration Balfour (1917) annonçant la création d'un « foyer national juif » en Palestine.
 
Lawrence d'Arabie, la véritable histoire (du film) - L'Express
Sous mandat français, la Syrie fut d'abord morcelée en quatre Etats, avant d'accéder à l'indépendance après la seconde guerre mondiale. Son régime parlementaire ne dura pas : il fut mis à bas en 1949 par le colonel Housni Al-Zaïm. Le premier coup d'Etat militaire dans le monde arabe, préparé par l'ambassade américaine et par la Central Intelligence Agency (CIA).
 
Anti-impérialisme de façade
Ces quelques éléments historiques, parmi beaucoup d'autres, donnent à comprendre le nationalisme sourcilleux qui règne en Syrie, ainsi que la méfiance viscérale vis-à-vis des man½uvres étrangères. C'est pourquoi, confronté à une vaste révolte populaire, à l'origine spontanée et pacifique, dans la droite ligne des soulèvements tunisien et égyptien, le régime de M. Bachar Al-Assad n'a cessé, pour tenter de légitimer une répression d'une indicible brutalité, de faire appel à la fibre anti-impérialiste. Cette stratégie lui a permis de conserver le (...)
 
Syrie, champ de bataille médiatique - Le Monde diplomatique  par Antonin Amado et Marc de Miramon, septembre 2012
 
Comment rendre compte d'un soulèvement qui dure depuis dix-huit mois, alors que l'accès au terrain est périlleux ? Si la férocité du régime ne fait aucun doute, la manière dont certains médias relaient, sans les vérifier, les communiqués de tel ou tel groupe d'opposition et occultent le jeu de puissances comme l'Arabie saoudite, les Etats-Unis ou la Turquie relève plus de la propagande que de l'information
.
En Syrie, « les armes chimiques sont sous surveillance », informe Le Figaro (22 juillet 2012) ; ).
 
29 janvier 2012. L'intox est partie d'un compte Twitter (@Damascustweets) appartenant à « des militants proches de l'opposition (2) » : M. Al-Assad aurait fui la Syrie.   »
 
18 juillet 2012. Tandis qu'une nouvelle offensive des rebelles entraîne des affrontements d'une intensité inédite à Damas, une bombe explose au quartier général de la Sécurité nationale, tuant notamment le ministre de la défense ainsi qu'Assef Chaoukat, beau-frère de M. Al-Assad. 
 
Alep Syrie, vivre avec la guerre

 
 
 

Ajouter cette vidéo à mon blog



 

 
 
Tout compte fait indemne, M. Al-Assad acceptera de « partir » deux jours plus tard, « mais d'une façon civilisée ». C'est une dépêche de l'AFP qui l'annonce, le 20 juillet peu avant 9 heures. Confirmé une trentaine de minutes plus tard par le concurrent britannique Reuters, le « scoop » reprend en réalité un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI) par l'ambassadeur de Russie en France. Qui n'annonçait en aucun cas le départ de M. Al-Assad, mais se contentait de rappeler l'engagement pris par la Syrie le 30 juin à Genève d'aller « vers un régime plus démocratique »...
 
La démocratie, voilà ce pour quoi se battent les Syriens depuis le soulèvement de mars 2011, réprimé avec une brutalité et une cruauté largement documentées (5). Mais le conflit se livre aussi sur le terrain médiatique ; une guerre que taisent la plupart des organes de presse occidentaux. Certes, la réalité du terrain est particulièrement difficile à percevoir. Le régime accorde ses visas au compte-gouttes. Ceux qui réussissent, au péril de leur vie, à rejoindre les insurgés empruntent tous ou presque les mêmes filières de l'ASL ; leurs récits épousent ensuite le storytelling développé par cette même ASL ainsi que par ses parrains turcs, saoudiens et qataris : un régime barbare écrase dans le sang des manifestations pacifiques, défendues par des militants prodémocratie riches en courage mais pauvres en armes, munitions, médicaments...
 
Révolution syrienne Documentaire "Syrie Interdite" France 2 Envoyé :
 
Debut :  
 
 
 
 
>http://www.youtube.com/watch?v=f_ljRk...

 
 http://www.youtube.com/watch?v=PieXV5cTUmc , Suite
 
Quant aux quelques journalistes ayant accepté l'invitation du régime (6) de M. Al-Assad, ils racontent sans surprise des histoires radicalement différentes : celles de cadavres de soldats atrocement mutilés qui s'entassent dans les morgues des hôpitaux, de minorités (chrétiennes, alaouite, etc.) terrorisées par des bandes armées ne menant pas une guerre de libération, mais une guérilla confessionnelle soutenue par les pétromonarchies du Golfe.
 
Embarrassante pour l'opposition armée, la présence en Syrie de groupes djihadistes, dont certains se réclament d'Al-Qaida, est désormais avérée. Une raison de plus, martèle Libération (6 août 2012), pour « aider politiquement et militairement » les insurgés, « ne serait-ce que pour ne pas laisser le champ libre et la victoire finale aux islamistes ».
 
 
Mais ces quelques témoignages n'entament pas la trame de la dramaturgie syrienne : pilonnage de Homs, massacre de Houla, mort des journalistes Marie Colvin, Rémi Ochlik et Gilles Jacquier — dont il semble maintenant qu'il ait été tué par des tirs provenant des positions rebelles. Une poignée d'acteurs dominent la narration du conflit. Parmi eux, les principales chaînes satellitaires du Proche-Orient, dont Al-Arabiya et Al-Jazira, propriété des deux poids lourds de la Ligue arabe, nouveau haut-parleur de la diplomatie du Golfe : l'Arabie saoudite et le Qatar. Ces monarchies absolues, qui ne s'appuient sur aucune légitimité démocratique tout en promouvant la « liberté » chez leurs voisins, mènent une « guerre froide régionale » à la Syrie, dernier régime arabe participant, selon elles, à l'« arc chiite » qui s'étendrait de Beyrouth à Bagdad, en faisant vaciller Bahreïn.

Ces chaînes bénéficient d'un a priori bienveillant quant à la fiabilité des informations qu'elles diffusent, si fantaisistes soient-elles. Ainsi l'essayiste Caroline Fourest écrit-elle dans Le Monde (25 février 2012) : « D'après Al-Arabiya, des opposants au régime iranien affirment que leur gouvernement a fourni un four crématoire à son allié syrien. Installé dans la zone industrielle d'Alep, il tournerait à plein régime... Pour brûler les cadavres des opposants ? »
 
La dictature de l'instantané
 
Pour le reste, les médias s'appuient sur l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), organisme qui fournit, par le biais des agences de presse AFP, Associated Press (AP) et Reuters, les bilans des affrontements et les récits de l'opposition armée. Son fondateur, M. Rami Abdel Rahmane, raconte avoir émigré en 2000 au Royaume-Uni, où il tient une boutique de vêtements. Depuis son appartement de Coventry, il affirme être le « seul membre de son organisation vivant en Angleterre. Mais j'ai deux cents correspondants bénévoles en Syrie, en Egypte, en Turquie et au Liban. Ce sont des militaires, des médecins, des militants de l'opposition ». Il revendique une complète neutralité : « Je ne suis financé par personne. J'ai créé l'OSDH en 2006 parce que je voulais faire quelque chose pour mon pays. » Comment, aidé d'un simple secrétaire, peut-il obtenir et vérifier quasiment en temps réel les chiffres (morts et blessés) des affrontements militaires aux quatre coins du pays ?
 
L'AFP a en tout cas décerné à l'OSDH le statut de source incontournable, comme le détaille Ezzedine Said : « La première utilisation de l'OSDH date de novembre 2006. Cette organisation s'est montrée fiable et crédible dans le passé, raison pour laquelle nous continuons à l'utiliser. » Le rédacteur en chef de l'antenne de Nicosie, à Chypre, où sont centralisées les dépêches sur le Proche-Orient, reconnaît néanmoins que « nos journalistes n'ont pratiquement aucun contact avec les correspondants de cette organisation sur le terrain. Ceux qui sont en poste à Damas ne peuvent pas travailler librement. Ils ne sont pas en mesure de donner une vision d'ensemble de la situation dans le pays. L'OSDH, qui ne s'engage jamais politiquement dans ses communiqués, n'est pas une source parfaite. Mais c'est celle qui donne les chiffres les moins fantaisistes sur le nombre de morts sur le terrain ». A l'AFP, certains ne cachent pas leur malaise : « Nous savons parfaitement que l'OSDH n'est pas fiable, déplore un grand reporter du service international. Mais nous continuons quand même à diffuser ses chiffres. Quand on interroge la direction, sa réponse est toujours la même : “Vous avez probablement raison, mais les autres agences font la même chose. Et notre secteur est très concurrentiel.” ».
 .
 

Syrie, l'entrée en guerre du Hezbollah - Les blogs du Diplo
 
Depuis le début de la révolte syrienne, des réseaux se sont constitués au Liban pour venir en aide aux révoltés qui, à l'origine, manifestaient pacifiquement. Tripoli, capitale du Nord, a servi de plaque tournante à ces filières. La militarisation de la révolte, encouragée par la violence sans limite du régime, a transformé la situation et favorisé la montée en puissance du rôle des groupes radicaux au Liban. Le cheikh salafiste de Saïda, par ses discours extrémistes et son appel au djihad, a envenimé la situation en dénonçant, comme les autres dirigeants du Golfe, la menace de « chiisation » du monde arabe.
 
De plus en plus de combattants libanais et arabes ont commencé à affluer en Syrie à travers des réseaux multiples : Frères musulmans (en nombre assez limité), groupes liés au 14-Mars de Saad Hariri, salafistes aux mille et une obédiences, jeunes non politisés, indignés par la brutalité du régime syrien. Ces réseaux sunnites ont disposé de l'appui de la Turquie et du Qatar d'abord, de l'Arabie saoudite ensuite.
 
Ces ingérences étrangères ont donné lieu à une mutation des groupes de l'opposition syrienne, dont certains se sont « adaptés » aux attentes de leurs financiers — publics, mais aussi souvent privés —, « se laissant pousser la barbe », pour reprendre une expression imagée, comme l'a montré le rapport de l'International Crisis Group d'octobre 2012, qui rend bien compte des ces dynamiques [1].
 
Pourtant, malgré les discours sur la menace islamiste globale, supposément alimentée par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie qui financeraient jusqu'à Al-Qaida, la situation sur le terrain est bien plus complexe. Si Doha et Ankara ne cachent pas leurs préférences pour les Frères musulmans, les Saoudiens aident différents groupes salafistes fortement divisés eux-mêmes — il faut rappeler que Riyad a été en guerre ouverte avec Al-Qaida sur son territoire, notamment à partir de 2003. Enfin, il existe une multitude de groupes oppositionnels que l'on ne peut réduire à leur parrainage étranger.
 
D'autre part, et comme on peut le voir dans les hésitations des différents acteurs internationaux (Etats-Unis, France, Israël), il n'existe pas de stratégie occidentale cohérente en Syrie (Le Monde diplomatiquedu mois de juin publiera d'ailleurs un article de Karim Emile Bitar sur le sujet : « Guerres par procuration en Syrie »).
 
En Syrie s'entremêlent différentes lignes de fracture :

L'affrontement entre le régime (qui a su rallier des soutiens notamment parmi les minorités) et une large opposition ;Les clivages entre les Etats-Unis et Israël, d'un côté, et les forces dites de la résistance de l'autre ;Les multiples différences inter-arabes, de la fracture entre les Frères musulmans et les pays du Golfe (à l'exception du Qatar), aux tensions entre Le Caire et Riyad ;Sans oublier enfin ce qui est le facteur nouveau et décisif au niveau régional depuis le début de 2011 : les aspirations des peuples à la dignité, la liberté, la justice sociale et à la fin des dictatures.C'est pourtant au nom d'un grand complot américano-golfo-israélo-islamiste que quelques forces nationalistes arabes, voire de gauche, ont décidé de soutenir le régime du président Assad.
 

 
Lire Nicolas Dot-Pouillard, « La crise syrienne déchire les gauches arabes », Le Monde diplomatique, août 2012 .
 
Ce n'est que récemment, et d'abord indirectement, que le Hezbollah a reconnu sa participation aux combats en Syrie (« Pourquoi le Hezbollah participe-t-il aux combats en Syrie ? ») et rappelé les missions limitées de ses hommes présents sur place : défense des lieux saints particulièrement révérés par les chiites ; protection d'usine d'armements ; aide aux villages chiites en Syrie.
 
L'intervention de combattants étrangers arabes permettait par ailleurs de justifier leur propre intervention.
Un discours de Hassan Nasrallah du 30 avril 2013 a confirmé cette orientation. Dans un résumé des principales idées
 
Désormais, pour le Hezbollah, la bataille met aux prises le camp de la résistance (composé de l'Iran, de la Syrie et de lui-même) et l'axe américano-israélo-islamiste, même s'il appelle régulièrement l'Occident à combattre avec lui le péril djihadiste et takfiriste.
 
Le Hezbollah peut aussi invoquer, à juste titre, l'ingérence de diverses forces libanaises dans l'aide militaire aux insurgés syriens. Et les bombardements israéliens sur la Syrie servent à alimenter le discours anti-impérialiste .
 
Mais, avec la participation directe et reconnue de combattants à la prise (ou à la tentative de prise) de la ville syrienne d'Al-Qousayr, le Hezbollah a franchi une étape de l'escalade. Ibrahim El-Amine, rédacteur en chef du journal Al-Akhbar, soutien de gauche du Hezbollah, l'explique dans son éditorial du 21 mai [3] :
 
« Ce que le Hezbollah fait en Syrie est une partie d'une lutte plus ample des forces de la résistance contre un front des forces réactionnaires et meurtrières, au c½ur desquelles se situe Israël. »
Le problème avec cette analyse, en partie exacte, est qu'elle ne tient compte ni du soulèvement du peuple syrien, ni des conséquences d'une telle intervention à la fois au Liban, en Syrie, mais plus généralement sur la région tout entière.
 
Dans un article publié dans The Daily Star le 22 mai (« A Hezbollah turning point in Qusair ? »), Rami Khoury note :
 
« Combattre à l'intérieur de la Syrie aux côtés du régime Assad va exacerber toutes les pressions et les contraintes que le Hezbollah subit déjà. Plus de Libanais le critiqueront pour avoir entraîné le Liban dans la guerre syrienne et exacerbé les affrontements intérieurs entre groupes pro et anti-Assad. Beaucoup de Libanais soutiennent que ce qui s'est passé à Al-Qousayr confirme ce que beaucoup pensent déjà, à savoir que le Hezbollah est une marionnette de l'Iran. Certains de ses propres partisans peuvent lui reprocher la mort de dizaines de jeunes hommes libanais, dans une bataille pour une petite ville de province en Syrie. De nombreux pays étrangers vont chercher de nouveaux moyens de pression, de sanction et d'isolement du Hezbollah, et ​​l'opinion publique dans le monde arabo-islamique va devenir plus critique et hostile, en présentant le Hezbollah comme une milice qui échappe à l'autorité de l'Etat, plus soucieuse des ordres iraniens que des populations arabo-libanaises. »
 
Plus grave est l'inscription de l'intervention du Hezbollah dans une vision régionale selon laquelle s'affronteraient chiites et sunnites, Arabes et Iraniens. Cette perception, largement diffusée par les médias du Golfe, trouve dans l'intervention du Hezbollah une confirmation. Ce clivage sunnite-chiite n'est pourtant ni aussi profond ni aussi historique qu'on le dit : en juillet 2006, quand le Hezbollah symbolisait la résistance face à l'agression israélienne, les portraits de Hassan Nasrallah se retrouvaient dans les rues du Caire comme de Jordanie, et personne ne le voyait alors comme « un dirigeant chiite ».
 
Conséquence immédiate de l'intervention du Hezbollah, l'inscription probable de son aile militaire sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne. Dans tous les cas, c'est désormais la position de la France, qui y était jusque-là hostile. C'est ce qu'a expliqué le porte-parole du Quai d'Orsay lors de son point presse du 23 mai :
 
Bien sûr, le porte-parole n'évoque pas les autres ingérences en Syrie, notamment celles des partisans du mouvement du 14-Mars, dirigé par Saad Hariri.
 
L'étrange destin des alaouites syriens - Le Monde diplomatique : par Sabrina Mervin, janvier 2013
Alors que les combats s'intensifient en Syrie et que l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) déploie des missiles Patriot en Turquie, le régime de M. Bachar Al-Assad tente de réprimer un soulèvement populaire qui dispose de soutiens étrangers. Il s'appuie sur une violence sans limites, mais aussi sur la crainte qu'inspire aux minorités, et en premier lieu aux alaouites, la montée d'un islamisme sunnite djihadiste et la terreur des représailles qu'implique leur appartenance au clan Assad.
 

Journalistes. Aujourd'hui, les observateurs s'interrogent : vont-ils se diviser ? Se désolidariser du régime ? Peu d'alaouites ont rejoint l'opposition au risque de se voir exclus de leur communauté, que soudent avant tout la terreur des représailles et la conviction que personne ne peut représenter une solution de rechange économiquement ou politiquement crédible au clan Assad. Une longue histoire de dissidence religieuse, de persécutions et de répression explique en partie les hésitations des alaouites, qui, il y a un siècle, étaient appelés « nosairis 
 
 
 
FRANCE 24 Reporters : SYRIE - DOCUMENTAIRE http://www.youtube.com/watch?v=55IVz0_FX6Y
 
 
 

Ajouter cette vidéo à mon blog



 
 




Syrie, le crépuscule des Assad - YouTube :
 
 

 
 
Syrie - dans l'enfer de la repression (1/4) - YouTube
 
 

Ajouter cette vidéo à mon blog



 



1) «  Syrie : la révolution s'arme et a besoin de l'OTAN  », La Règle du jeu, 30 septembre 2011.
(2) «  Bachar el-Assad s'est enfui... sur Twitter  », LePoint.fr, 30 janvier 2012.

(3) «  Bachar Al-Assad a-t-il tenté de fuir la Syrie vers Moscou  ?  », NouvelObs.com, 30 janvier 2012.

(4) «  Bataille de Damas : les jours d'Assad sont-ils comptés  ?  », «  Le débat  », France 24, 19 juillet 2012.

(5) «  Torture archipelago : Arbitrary arrests, torture and enforced disappearances in Syria's underground prisons since March 2011  » (PDF), Human Rights Watch, New York, 3 juillet 2012.

(6) Cf. par exemple les reportages de Patricia Allémonière, diffusés en juillet sur TF1.

(7) «  Abou Hajjar, combattant français en Syrie  », Le Figaro, Paris, 4-5 août 2012.

 
 
 
Aller plus loin Lire tous les articles du dossier Le conflit en Syrie
Sur le même sujet
 
 
ROYAUME-UNIEpreuve de force au G8 à propos de la Syrie
IRLANDE DU NORDDes villages Potemkine pour accueillir le G8
SOMMET DU G8Pas d'accord en vue sur les paradis fiscaux
SYRIEL'opposition divisée
SYRIELes trois messages de Bachar El-Assad
Sommet du G8 : tous pour la paix, bien sûr
 

Quoi encore, la Syrie ? - Citizen Khane
Syrie, dans l'enfer de la répression -, Ophtalmo et aveugle -  Alterfinance
Quoi encore, la Syrie ? - Citoyenactif
Quoi encore, la Syrie ? - L'indigné

 
Tags : Syrie, Le Monde diplomatique, Bachar Al-Assad, Karim Emile Bitar, faubourgs de Damas bombardés, la brigade Tahrir al Cham, massacre, Conseil national syrien, CNS, Turquie, Qatar, Arabie saoudite, attaque chimique, l'Armée syrienne libre, ASL, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, OSDH, les Frères musulmans, Etats-Unis, France, Israël, le Hezbollah, Documentaire, "Syrie Interdite", France 2 Envoyé, Le conflit en Syrie, Alep Syrie, vivre avec la guerre
​ 2 | 0 |
​
0
Commenter

#Posté le jeudi 22 août 2013 10:27

Modifié le samedi 09 avril 2016 16:42

  • Amis 0
  • Tweet
  • Commentaires
  • Kiffs
  • Remix

Plus d'informationsN'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (44.212.99.248) si quelqu'un porte plainte.

Connecte-toi

Article précédent

Article suivant

Skyrock.com
Découvrir
  • Skyrock

    • Publicité
    • Jobs
    • Contact
    • Sources
    • Poster sur mon blog
    • Développeurs
    • Signaler un abus
  • Infos

    • Ici T Libre
    • Sécurité
    • Conditions
    • Politique de confidentialité
    • Gestion de la publicité
    • Aide
    • En chiffres
  • Apps

    • Skyrock.com
    • Skyrock FM
    • Smax
  • Autres sites

    • Skyrock.fm
    • Tasanté
    • Zipalo
  • Blogs

    • L'équipe Skyrock
    • Music
    • Ciné
    • Sport
  • Versions

    • International (english)
    • France
    • Site mobile