Bonjour à tous,
Si vous avez des questions à poser à notre correspondant David Baché, c'est le moment !
David est au Mali et vient d'assister à un drôle de mélange des genres. Une formation au "journalisme de guerre" orchestrée par l'armée Malienne. Si on est en droit de se poser des questions sur les intentions de cette formation, vous verrez qu'elle répond également clairement à une demande des journalistes sur place, règles de sécurité, embargo de l'information et "journalisme patriotique".
Tout cela, c'est dans le reportage de la semaine...Ecoutez-le et posez vos questions sur ce thème, les réponses à ces questions seront diffusées à l'antenne ce week-end !
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A très vite.
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Documentaires Baghdad - Topic 1132 vidéos
Irak, l'ombre de la guerre [de Anne Nivat : : Anne Nivat, grand reporter de guerre indépendante, nous plonge au c½ur de la société irakienne. Auteur de nombreux livres sur la question, elle est retournée en Irak cette fois avec une caméra pour retrouver certains de ses amis. Pendant dix ans, elle avait appris à les connaître en partageant leur quotidien, même au plus fort de la guerre. Toujours seule, sans autre protection que celle des familles qui l'accueillaient, Anne Nivat est restée volontairement discrète, par respect pour ses hôtes et pour ne pas devenir une cible. Irak, l'ombre de la guerre
Une mère, un pharmacien, un prêtre, un ancien amiral déchu de l'armée de Saddam Hussein, osent pudiquement témoigner. Dix ans après l'entrée en guerre des Américains, un an et demi après le départ des derniers soldats étrangers, on se rend compte que la guerre en Irak n'est pas vraiment terminée.
Un film qui s'aventure où l'on ne va jamais, avec émotion et retenue
Bagdad, en l'an 1000 : Après la seconde guerre d'Irak, Bagdad n'est plus que l'ombre d'elle-même. En l'an 1000 elle était pourtant la capitale de l'Islam, une religion née au début du VIIe siècle que les Arabes ont imposé au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et même en Espagne, avant d'être stoppés à Poitier par Charles Martel. Située au carrefour des routes commerciales vers l'orient et l'occident, Bagdad était alors surnommée 'La citée de la Paix'. Profitant de la richesse générée par un commerce florissant qui s'étendait jusque chez les Vikings et les confins de l'empire chinois Tang, la ville avait rassemblé une formidable bibliothèque, des artistes, des penseurs. Cette richesse intellectuelle sera à l'origine de la renaissance européenne, rendue possible grâce à la redécouverte et les traductions des écrits des auteurs classiques, autant que par les progrès arabes, en particulier en médecine. A l'aide de reconstitutions en trois dimensions, ce documentaire nous explique la structure de la ville de Bagdad en l'an mille et l'apport de la culture arabe. La ville sera malheureusement pillée et détruite par des cavaliers Mongols au XIIIe siècle
ARTE "Tonnerre Roulant sur Bagdad
Tonnerre roulant sur Bagdad (1/2)
À partir des témoignages inédits d'Irakiens - anciens militaires et dirigeants, civils, futurs insurgés, journalistes et opposants en exil -, le film retrace dans ses moindres détails l'année décisive de l'invasion, avec en contrepoint les récits des militaires américains et de reporters présents lors de l'intervention. De la préparation aux frontières à la capture de Saddam Hussein, Jean-Pierre Krief, spécialiste de l'Irak et auteur notamment de Saddam Hussein, histoire d'un procès annoncé, propose une véritable immersion dans les événements en s'appuyant sur un remarquable travail d'archives. Des images inédites où l'on découvre notamment les opérations militaires américaines de l'intérieur, mais aussi et surtout les scènes d'apparat d'une dictature totalement engluée dans le mensonge et impréparée à la guerre. En contrebalançant le scénario médiatique officielle offert par les Américains, le film donne à comprendre comment d'une guerre facile face à un pays exsangue, les États-Unis se sont retrouvés embourbés dans une insurrection civile menée par un peuple déçu, qu'ils n'ont pas même tenté de comprendre et qu'ils ont poussé à la révolte.
Automne 2002 : massées dans des camps à la frontière kurde, les troupes américaines s'entraînent pour une éventuelle intervention en Irak. Partagés entre espoir et peur, les Irakiens attendent et les militaires tentent de garder la face, même s'ils savent que leur équipement, datant au mieux du début des années 1970, ne pèsera pas bien lourd face à cinq cents blindés et 70 000 hommes dotés des toutes dernières technologies...
Tonnerre roulant sur Bagdad (2/2)
Les Américains s'apprêtent à prendre d'assaut l'aéroport de Bagdad. Ce sera la seule et unique bataille de cette guerre. Face à eux : la garde républicaine menée par le fils aîné de Saddam Hussein, Qussaï. Hana Hammed, doctoresse irakienne, veut en profiter pour le rencontrer afin de faire libérer son mari, emprisonné à Abu Ghraïb...
(France, 2012, 65mn)
ARTE F
Tonnerre roulant sur Bagdad (2-2) Arte - YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=OINAzyDPYV4
(France, 2012, 68mn)
ARTE F
Hier marquait le 10ème anniversaire d'une fabuleuse aventure — l'invasion de l'Irak.
Reuters nous donnait quelques chiffres élémentaires :
"La guerre américaine en Irak a coûté 1 700 milliards de dollars, à quoi viennent d'ajouter 490 milliards de dollars d'allocations à verser aux vétérans — des dépenses qui pourraient dépasser les 6 000 milliards de dollars au cours des quatre prochaines décennies si l'on compte les intérêts, selon une étude publiée jeudi [dernier]".
"La guerre a fait au moins 134 000 morts parmi les civils irakiens, et pourrait avoir contribué au décès de quatre fois autant de personnes, selon le projet 'Coûts de la guerre' réalisé par le Watson Institute for International Studies de la Brown University".
"Si l'on inclut les forces de sécurité, les insurgés, les journalistes et les travailleurs humanitaires, le bilan humain de la guerre passe à une fourchette entre 176 000 et 189 000 victimes, selon l'étude".
Nous avons suivi les blogs, les éditoriaux, les récapitulations, les excuses, les justifications désespérées, les critiques...
Jonathan Schell :
"Rétrospectivement, nous avons là un record jamais battu en termes de gâchis, de futilité et de honte. Il y a eu le Congrès US et son approbation d'une autorisation dangereusement vague et élastique d'utiliser la force militaire, en lieu et place de la déclaration de guerre exigée par la Constitution. Il y a eu le jour tristement célèbre où l'opération Shock and Awe a été lancée, quand une grande ville antique a été bombardée tandis que le monde — majoritairement opposé à cette attaque — observait avec une consternation impuissante ; un jour marqué dans nos mémoires comme celui où un crime prémédité de longue date a été perpétré en plein jour. Il y a eu les tromperies éhontées et l'aveuglement qui ont permis de justifier la guerre aux yeux du Congrès américain, du peuple américain, des Nations Unies et du reste du monde — les fausses allégations selon lesquelles le gouvernement irakien possédait des armes de destruction massive. Il y a eu la crédulité coupable, obstinée, avec laquelle ces allégations ont été lâchement acceptées par les médias US. Il y a eu la couverture chauvine et cocardière de l'invasion sur le terrain. Il y a eu les prisonniers irakiens promenés en laisse comme des chiens à Abu Ghraib. Il y a eu les escadrons de la mort et les tortures perpétrées par des alliés irakiens conseillés par les Etats-Unis — et, si les données actuelles sont justes, directement financés par les Etats-Unis. Il y a eu l'échec surprenant et prolongé de l'occupation à remettre en route des services de base comme l'électricité, l'eau et les installations sanitaires. Par-dessus tout, il y a eu ceux qui ont perdu leurs vies pour rien..."
Les écrivains peinent à trouver des mots assez forts. Dire que c'était une "erreur" ne rend de loin pas justice à une guerre qui a tué plus de 100 000 personnes et coûté plus cher que la Deuxième guerre mondiale. Appeler cela une "calamité" ou une "catastrophe" donne l'impression qu'il s'agissait d'un accident... ou d'un désastre naturel. Ce n'était pas un accident... pas même un cas d'homicide involontaire ; c'était du meurtre prémédité.
Voici ce qu'en dit Peter Van Buren :
"J'étais là-bas. Et 'là-bas', ce n'était nulle part. Nulle part, c'est là qu'il fallait être pour assister en direct aux signes de la fin de l'Empire américain. C'est là qu'il fallait être si vous vouliez voir la folie — oui, la folie — sans le filtre de médias endormis et complaisants qui s'arrangeaient pour que la politique guerrière de Washington semblé, sinon sensée, au moins relativement sérieuse et saine d'esprit. Je me suis tenu sur le terrain vierge de ce qui devait être la nouvelle pièce maîtresse d'une Pax Americana dans le Proche-Orient".
"Ne mâchons pas nos mots : l'invasion d'Irak s'est révélée être une blague. Pas pour les Irakiens, bien entendu, ni pour les soldats américains — ce n'était pas non plus la sorte de blague dont on rit. Et voilà la vérité la plus triste de toutes : le 20 mars, alors que nous célébrons le 10ème anniversaire de cette invasion infernale, nous ne comprenons toujours pas. Mais si vous voulez en arriver directement à la chute, la voici : en envahissant l'Irak, les Etats-Unis ont plus fait pour déstabiliser le Moyen-Orient que nous n'aurions pu l'imaginer à l'époque. Et nous — et tant d'autres — en paierons le prix pendant très, très longtemps".
M. Van Buren continue en racontant l'histoire d'une usine de traitement de volaille censée illustrer la manière dont les Etats-Unis aideraient l'Irak à se reconstruire. Elle n'a jamais traité un seul poulet. C'était tout de même un grand succès. Chaque fois que la presse était en visite, les acteurs enfilaient leurs combinaisons sanitaires, allumaient les chaînes de production... et donnaient un joli spectacle.
*Reportage* Irak - l'Ombre de la guerre. - YouTube Anne Nivat, grand reporter de guerre indépendante, nous plonge au c½ur de la société irakienne. Auteur de nombreux livres sur la question, elle est retournée en Irak cette fois avec une caméra pour retrouver certains de ses amis. Pendant dix ans, elle avait appris à les connaître en partageant leur quotidien, même au plus fort de la guerre. Toujours seule, sans autre protection que celle des familles qui l'accueillaient, Anne Nivat est restée volontairement discrète, par respect pour ses hôtes et pour ne pas devenir une cible
Les sous-traitants s'en sont mis plein les poches. Le Pentagone s'en est mis plein les poches. Les consultants, les experts et les parasites ont tous été payés. Alors franchement, pourquoi se faire du souci si tout ça n'a servi à rien pour les Irakiens ? Quant aux contribuables qui ont dépensé des millions de dollars pour rien... et alors ?
Il semble que le grand vainqueur de la guerre américaine en Irak sera finalement la Turquie. C'est ironique parce que la Turquie s'était opposée à cette guerre. Néanmoins, un article paru il y a quelques jours dans le Financial Times me donne raison -- je viens de rentrer d'un séjour dans ce pays :
"Un nouveau candidat est apparu comme le véritable vainqueur de la guerre d'Irak. 10 ans après que la Turquie a déclenché la fureur Washington en bloquant le déploiement des troupes américaines à travers son territoire pour l'invasion de 2003, ses hommes d'affaires se révèlent être les plus forts dans la bataille pour le marché irakien".
Lorsque j'étais sur place, je m'étais déjà rendu compte que la Turquie tirait profit de la reprise en Irak. Il .
D'abord, les chiffres : au cours des 10 dernières années, les exportations turques vers l'Irak ont augmenté de 25% par an pour atteindre 10,8 milliards de dollars en 2012. L'Irak représente aujourd'hui le deuxième marché pour les exportations turques après l'Allemagne. Alors que l'Irak exploite ses riches réserves de pétrole et que son économie se développe, sa demande de marchandises turques augmente elle-aussi. En outre, la reconstruction de l'Irak représente un marché de 3,5 milliards de dollars pour les entrepreneurs turcs. Les deux plus gros projets en Irak sont des projets énergétiques et c'est une entreprise turque, Calik Energy, qui les a emportés.
La plupart des entreprises turques proviennent des régions du nord de l'Irak, contrôlées par les Kurdes. La croissance est rapide. Le Financial Times a écrit un article à propos d'un conglomérat détenu par une famille à Gaziantep, au sud de la Turquie. Les ventes ont augmenté de 50% à 60% au cours des deux dernières années. L'entreprise affirme qu'elle possède les deux tiers du marché des couches en Irak. Elle est également leader dans les olives. Le FT cite aussi plusieurs hommes d'affaires turcs qui se réjouissent de leurs activités en Irak.
Lire cet article m'a rappelé une conversation que j'ai récemment eue avec Tim Steinle, gestionnaire de portefeuille chez U.S. Global Investors. Et c'est là où nous en venons à mon idée.
Le pétrole irakien va-t-il devenir turc ?
Tim gère l'Eastern European Fund (EUROX), qui possède presque 20% de ses actifs dans des entreprises turques. Selon lui, la Turquie va bénéficier de l'ouverture des champs pétroliers du nord de l'Irak.
Thèmes : Documentaire, Société, Géopolitique & Histoire , Irak, USA, Iraqi Freedom, Saddam Hussein, guerre
Chair a Canons
Par Enkolo dans Accueil le 12 Août 2017
Gasland
l-indigne, Posté le dimanche 24 mars 2013 11:34
Merci pour ces infos. Mes études m'ont amenés a devoir priviligier plus les domaines commercial et l'économie au détriment des libres penseurs.
J'aurais presque envie de dire que c'est la fonction même de l'état ( et a travers ces forces armés, de l'ordre ) de l'ordre de privilégier la sauvegarde des nantis, des industriels et des dominants.
Les maîtres ne sont pas à choisir, mais à destituer !
État libéral dégénéré : « […] il n’y a pas plus de raisons d’assimiler le libéralisme à tout ce que des libéraux, ou des hommes supposés tels, ont à quelque moment proclamé comme un évangile. Ils peuvent très bien s’être trompés, et dans la mesure où ce qu’ils considéraient comme du libéralisme a eu des conséquences antilibérales, ils se sont certainement trompés.
Jadis, le roi était sacré, doté de pouvoirs magiques et oint d’une huile miraculeuse. Entrant dans les bonnes villes de France, honoré de bustes et de médailles, il régnait "sur ordre de Dieu". Mais Dieu est mort entre-temps, et une Révolution plus loin, il fallait trouver un moyen pour que l’Etat absolu que les rois avaient créé survive. Ce moyen, ce fut la souveraineté du peuple, vous savez : celui qu’on réduit en bouillie pendant les guerres, celui que l’on hypnotise au moyen de la télévision, celui à qui l’on vole le fruit de son travail en lui disant qu’il est moins intelligent que le patron qui le dirige !
Depuis, on nous fait croire que le peuple est souverain, parce qu’il choisit son maître parmi quelques dirigeants possibles, tous plus assoiffés de pouvoir les uns que les autres. Alors on organise une cérémonie pour l’occasion : on pavoise les villes un dimanche…, on convoque les gens avec solennité à passer dans des cabines où ils seront face-à-face avec leur destin, comme dans un photomaton. Puis, devant des témoins impassibles et sourcilleux, parce qu’on leur a dit depuis l’école qu’il n’y avait pas d’autre solution, ils votent Tartempion plutôt que Tartuffe.
Et Tartempion de faire sa sale besogne, sans vergogne aucune, car il considère qu’il est au-dessus de nous tous, que nous allons nous taire et qu’il a absolument tous les droits, car nous les lui aurions donnés par ce suffrage. Droit de faire la guerre, droit de mater les grèves, droit de protéger les riches et leur vol en bande organisée, droit d’empêcher les pauvres de manger la même chose que les autres, droit de la propriété qui laisse des logements vides en plein hiver. Il va le faire, parce qu’il est élu