Clouée au Sol - Keny Arkana
sOURCE citoyenactif
La baisse tendancielle du taux de profit est un concept central du marxisme, qui affirme que le taux de profit dans une économie capitaliste est condamné à chuter tendanciellement, en raison de l'augmentation de l'intensité capitalistique au détriment du travail
Karl Marx, Semer des dragons !

Ce point de vue n' est du toutt erroné car il existe bel et bien une baisse tendancielle du taux de profit inhérente au capitalisme. Dit autrement, et si rien n'est fait, le système capitaliste se consume et voit son taux de profit diminuer inexorablement. Face à cette tendance, Marx souligne qu'il existe des contre-tendances. Il n'y a donc rien de contradictoire à parler d'une baisse tendancielle du taux de profit et de reconnaître avec Nicholas Kaldor que ce taux est resté stable sur deux décennies. Car s'il est resté stable, ce n'est qu'au prix de devoir injecter régulièrement dans le système, lors de crises, des contres-tendances qui lui redonnent du souffle.
Citons quelques contres-tendances :
une économie de guerre ;
une expansion des marchés (impérialisme et colonialisme) ;
accentuée par la chute du système stalinien (maoïste...)
lors de la guerre froidel'innovation technologique ;
le marketing consumériste inventé par Edward Burnays
La crise permanente : La chute de la Grèce ferait office, comme Lehman en son temps, de déclencheur d'une nouvelle dépression des marchés. C'est bien l'analyse que font nombre d'investisseurs, alors que l'étau se resserre autour d'Athènes.
Le dernier fait inquiétant en date est la dégradation de 16 banques espagnoles par Moody's. L'agence de notation vient couronner une série de mauvaises nouvelles, après l'échec des dernières élections en Grèce et la publication par Bruxelles de mauvaises prévisions de croissance. Car de croissance, il n'y a aucune trace. C'est d'ailleurs un rêve pieux du système néolibéral. La dette ou la vie !

La récession plane à nouveau sur l'Europe, avec un recul du PIB de 0,3% pour 2012 pour la Zone euro. La France n'échappe pas à la dégradation des prévisions, avec, selon Bruxelles, une croissance de 0,5% pour 2012 contre 2% prévus auparavant.
La mauvaise passe que nous traversons actuellement avec la crise permanente pourrait trouver un rebond a la fin juin. Le 17 juin pour être exact. La Grèce organisera à cette date de nouvelles élections. Et ces élections pourraient bien se transformer en référendum pour ou contre le maintien dans la Zone euro.
Après une première phase centrée sur l'équilibre des budgets européens, une deuxième focalisée sur la solidité des banques, nous allons peut-être rentrer dans une troisième phase, celle de la viabilité de l'ensemble de la zone.
La Grèce fait le tour du monde
Les investisseurs sont particulièrement inquiets car la sortie de la Grèce commence sérieusement à se matérialiser. Après le Bank run (bank run ) , la fuite des capitaux, le vote du 17 juin pourrait sonner le glas de l'intégration européenne de la Grèce. Cf Panique bancaire - Wikipédia, Source: Lesechos via Realinfos, BankRun du 15 Septembre | Facebook, Bankrun expliqué , l'argent dette + Cantona - YouTube,
Les institutions d'ailleurs s'y préparent. Le FMI a suspendu ses aides à la Grèce, et l'Union européenne attend désormais d'y voir plus clair pour reprendre le contact avec Athènes.
De leur côté, les Grecs pourraient vouloir expulser définitivement les nervis de la Commission européenne, identifiés de plus en plus aux politiques de rigueur imposées par l'Europe, en votant pour « les extrêmes » le 17 juin. Le peuple grec pourrait alors rappeler que, comme le dit Alain Joxe directeur d'études à l'IHESS, "l'esclavage pour dette" était déjà combattu pendant l'antiquité. Inflation: bulle financière et bankrun en France au XVIIIème siècle ..., Inflation: bulle financière et bankrun en France au XVIIIème siècle ...
Face à un choc grec, nul doute que les Etats agiront. Pour Sylvain Boyer, adjoint chef économiste chez Natixis, "l'imminence d'un défaut grec renforce la probabilité d'un LTRO", soit une injection monétaire en Europe. La situation est similaire aux Etats-Unis.
A la question "les Etats-Unis pourront-ils échapper à un QE3", Cécile Chevré, , répond sans ambages "non". Selon elle, cette troisième relance monétaire pourrait intervenir après les élections américaines en fin d'année.
Avec les manifestations de plus en plus visibles du ralentissement en Chine, au Brésil et en Inde, ce mois de mai s'avère définitivement dangereux.

Les matières reflètent bien la déprime actuelle. L'agriculture a toutefois surpris tout le monde cette semaine, en effectuant un rebond parfois à deux chiffres.
Les métaux en chute libre
Le cuivre ne pouvait résister à l'ambiance dépressive de cette semaine sur les marchés.. Surtout que la menace d'une grève longue au Pérou a vite été écartée après qu'un accord a été trouvé sur les retraites.
Moins financiarisé, donc moins réactif, l'aluminium avec l'annonce d'une réduction de la production de Rusal, le géant de l'aluminium russe, a calmé le marché. Ensuite, comme le souligne l'analyste du marché Harbor Intelligence : "la demande physique pour l'aluminium brut s'est améliorée en Chine et aussi aux Etats-Unis".
Si le plomb et l'étain viennent quant à eux de traverser un trou d'air, la panique sur le marché des métaux subit les conséquences de la doctrine néolibérale. Ainsi la banque Macquarie est venue apporter un peu d'optimisme la semaine dernière. Le service recherche de la banque a expliqué que les fondamentaux des métaux ne justifiaient pas une telle baisse. Pour la banque, la correction actuelle doit même être considérée comme une opportunité d'achat, car le troisième trimestre 2012 pourrait sonner l'heure de la reconquête des métaux.
Les métaux précieux toujours boudés
L'or vient de toucher son plus bas niveau de l'année, à 1 550$ l'once. La chute du métal jaune continue de surprendre, alors que la situation en Europe se dégrade. "C'est certainement le résultat d'une amélioration de la confiance dans le dollar, qui en fait actuellement l'actif de qualité", analyse Jeffrey Currie de Goldman Sachs. Pourtant la santé chancelante des Etats-Unis pourrait rapidement inverser la tendance, et amener les spéculateurs à revenir sur l'or contre le dollar.
Une hausse de l'or est donc probable, surtout que la demande physique se porte bien. Selon les derniers chiffres du FMI, les Banques centrales ont ajouté près de 58 tonnes d'or dans leurs coffres en mars. Le FMI lui-même a déclaré qu'il avait l'intention de renforcer ses réserves en or pour faire face à l'augmentation des risques.
Sur les platinoïdes, si les analystes préfèrent toujours le palladium au platine, la banque Macquarie a prévenu que la hausse des coûts de production dans les mines sud-africaines devrait permettre au platine de résister sur l'année.
L'agriculture a contre-courant
Le blé a explosé depuis une semaine, avec un gain record de quasiment 19%. Ce sont les craintes d'une sécheresse en Russie qui ont rallumé les craintes sur l'approvisionnement du marché. Le blé était déjà sur les écrans radar des investisseurs, alors que l'USDA avait prévu une division par deux de la récolte ukrainienne.
Le maïs et le soja, après leur baisse inattendue de la semaine dernière, ont vite rebondi, et retrouvé leurs niveaux d'avril. Le maïs a rebondi classiquement sur les 6$ le boisseau, et est reparti à la hausse.
Le marché du soja a, quant à lui, bénéficié de prévisions plutôt stables à moyen terme. Alors que l'Argentine a l'intention d'augmenter sa production pour la saison 2012-2013, l'augmentation attendue des importations chinoises maintiendra une forte demande sur le marché. Toutefois, c'est toujours la météo qui aura le dernier mot sur les cours en 2013.
Le pétrole continue de baisser
En chute libre depuis deux semaines, le pétrole a surréagi devant l'accélération de la crise européenne.
Note discordante, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a prévenu que la demande de pétrole est en train de redémarrer. L'augmentation de la consommation de 1,2 million de barils cette année pourrait soutenir les cours.
La Russie rallume l'inquiétude sur le blé
La baisse tendancielle du taux de profit reflète donc la baisse tendancielle des ressources que consume le capitalisme : travail, savoir-vivre, savoir-faire, libido, environnent. Autant de ressources physiques, culturelles, psychiques, naturelles et environnementales qui sont consumés dans le capitalisme consumériste

Je ne pense donc pas qu'il faille abandonner aussi rapidement la théorie marxienne sous prétexte que, jusqu'ici, le taux de profit serait resté stable. Car même s'il devait le rester encore pendant un siècle, il n'en serait que plus insupportable de par les externalités négatives qu'il engendre, rendant encore plus inexorable son effondrement si sa logique interne n'est pas révolutionnée en intégrant les vertus des externalités positives au coeur même de son fonctionnement
C'est cela même qui justifie les efforts pour une économie de la contribution.
[[a=http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20120520trib000699396/air-france-prevoit-un-plan-de-departs-volontaires-d-environ-3.000-salaries.html#xtor=EPR-2-[Lactu+du+jour]-20120521]Air France prévoit un plan de départs volontaires d'environ 3.000 salariés, ][a=http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20120521trib000699454/bankia-a-besoin-de-10-milliards-d-euros-d-aide-publique.html#xtor=EPR-2-[Lactu+du+jour]-20120521]Bankia a besoin de 10 milliards d'euros d'aide publique, Le pacte budgétaire, Le néolibéralisme se paye, Heureux comme en Suisse, Le risque systémique, Hollande et le patronat, Riches, Pauvres: deux..., Le gaz de schisme II
l-indigne, Posté le mardi 22 mai 2012 19:10
Oui merci et je suis assez ignare sur le sujet. Cela ne me gène pasquand c'est long, quand c'est intéressant. C'est le cas. Bonne nuit