Tarnac : quand la répression s'appelle anti-terrorisme
C'est propre a notre système capitaliste néolibérale consumériste qui n'accepte plus les alternative et face a l'abolition des " idéologies" ( ellle existe, mais on été réduit comme une peau de chagrin, la réponse est le tout répressif.
PDF] contribution aux discussions sur la répression antiterroriste : http://www.infokiosques.net/IMG/pdf/Contribution_aux_discussions_sur_la_repression_antiterroriste_-_brochure-2.pdf
« Pour résoudre définitivement la question sociale, il(s) propose(nt) de partager l'humanité en deux parts inégales. Un dixième obtiendra la liberté absolue et une autorité illimitée sur les neuf autres dixièmes qui devront perdre leur personnalité et devenir en quelque sorte un troupeau Dostoievski ( Les possédés p 401) .. »
Cela ressemble au scénario de Globalia de Jean Christophe Ruffin . Au sortir de la seconde guerre mondiale, et la guerre froide : des dirigeants d'entreprises ont décidé de créer des marchés communs, ou certes un semblant de liberté parfaite ...Mais avec un prix très cher
Dans Globalia ( rassemblant différents pays ayant adhéré à l'idéologie capitaliste et consumériste, rassembler dans un unique super marché commun les individus se voient privés de toute veillité de réflexion, de la perte de leur âme ( d'anniler toute volonté de liberté collective : la perte des utopies) contre un minimum de sécurité financière ( remplacer par le plaisir individuel, le plaisir lié a la société de consommation) les individus se voient privés de toute veillité de réflexion, de la perte de leur âme ( d'anniler toute volonté de liberté collective : la perte des utopies) contre un minimum de sécurité financière
Dans Globalia de Jean Christophe Ruffin Globalia de Jean Christophe Ruffin

L'insatisfaction du consommateur, les efforts sans cesse voués à l'échec « to keep up with the Jones », comme disent les Américains, créent des comportements stéréotypés et confortent l'ordre social en même temps que l'ordre marchand. Néanmoins les inégalités demeurent importantes entre la masse du peuple et ceux qui sont pourvus des emplois les plus rémunérateurs. La frustration qui en résulte risque d'avoir des effets destructeurs. C'est pourquoi la société a besoin d'une autre base que la consommation pour subsister : Ce sera la peur ! Aussi la propagande insiste-t-elle sans relâche sur trois dangers qui menacent les Globaliens : les risques écologiques, la paupérisation et le terrorisme. Les premiers sont illustrés par les gigantesques bulles de verre qui protègent toutes les régions civilisées de la planète ; la seconde par l'état des pauvres hères qui peuplent les zones de non-droit ; quant au troisième il est le ressort du roman : Si les attentats qui surgissent spontanément ne constituent pas une menace suffisamment crédible, rien n'empêche en effet d'inventer une conspiration plus convaincante !
Le terrorisme, spontané ou provoqué, justifie que les autorités chargées de la « Protection sociale » disposent d'un pouvoir absolu. Cette exception remarquable aux principes affichés de la société globalienne est théorisée ainsi dans le livre :
« Chacun est libre de ses actes. Or, la tendance naturelle des êtres humains est d'abuser de leur liberté, c'est-à-dire d'empiéter sur celle des autres. LA PLUS GRANDE MENACE SUR LA LIBERTÉ, C'EST LA LIBERTÉ ELLE-MEME. Comment défendre la liberté contre elle-même ? En garantissant à tous la sécurité. La sécurité c'est la liberté. La sécurité c'est la protection. La protection c'est la surveillance. LA SURVEILLANCE, C'EST LA LIBERTÉ. » http://mondesfrancophones.com/espaces/p ... phe-rufin/

Alain Bauer et le consortium de la peur, 8 août (extrait du livre : " Alain Bauer, comme Yves Roucaute et de nombreux néoconservateurs, vient de la gauche libérale et anticommuniste http://lmsi.net/Alain-Bauer-et-le-consortium-de-la

«
« La description de l'économie de Globalia n'est guère précise. On apprend simplement qu'elle est dominée par les monopoles et de ce fait étroitement contrôlée par une poignée de chefs d'entreprises mondiales. L'influence qu'ils exercent collectivement est pratiquement sans limites, au point de déposséder les institutions démocratiques de la réalité du pouvoir. L'abstention lors des consultations électorales est généralisée. Comme l'avoue un député : « Les gens ne se dérangent que pour les élections qui ont un sens » ! Bien que la pauvreté stricto sensu ait été éradiquée, d'importantes inégalités subsistent. La politique démographique de « mortalité zéro, fécondité zéro » n'a pas mis fin à la surpopulation et les Globaliens sont le plus souvent fort étroitement logés. Par ailleurs les progrès continus de la technique, l'automatisation industrielle ont raréfié les emplois productifs et, au nom toujours de l'épanouissement personnel, les Globaliens sont vivement encouragés à « se consacrer à des activités de leur choix » plutôt qu'à chercher un travail. Ils sont alors rémunérés au même titre que s'ils remplissaient un « emploi courant », mais ce revenu garanti, s'il permet de vivre et de bénéficier de nombre des raffinements de la modernité, n'apporte pas une véritable abondance à ses titulaires »
Tarnac : quand la répression s'appelle anti-terrorisme
TRANSPORTS
Sabotage à la SNCF : huit interpellations dans l'ultra-gauche
11.11.2008, 08h04 | Mise à jour : 08h12
Huit personnes «appartenant à l'ultra-gauche, mouvance anarcho-
autonome», ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur «les actes
de sabotage commis contre des caténaires SNCF ces derniers jours», a
annoncé mardi matin la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
«Cette opération réussie, conduite en plusieurs points du territoire,
a été rendue possible grâce au travail de renseignement effectué
depuis des mois sur cette mouvance par la Direction Centrale du
Renseignement Intérieur (DCRI), et aux investigations conduites sur
ce groupe par la Sous-Direction Anti-Terroriste (SDAT)», souligne Mme
Alliot-Marie.
La ministre «adresse ses plus vives félicitations aux services de
police et de gendarmerie dont la diligence a permis l'identification
et l'interpellation de huit personnes appartenant à l'ultra-gauche,
mouvance anarcho-autonome, en lien avec les sabotages commis contre
les caténaires SNCF ces derniers jours», dans un communiqué transmis
à l'AFP.
Quand le juge de Tarnac interloque PATRICIA TOURANCHEAU
Selon nos informations, Thierry Fragnoli fait l'objet d'une requête en récusation après un invraisemblable mail à des journalistes.
Les frasques du juge antiterroriste Thierry Fragnoli, qui instruit à la hussarde le dossier dit de Tarnac, vont-elles entraîner son dessaisissement ? Libération a appris que les avocats de Julien Coupat, mis en examen pour «organisation d'une association de malfaiteurs terroristes», déposent aujourd'hui une «requête en récusation», auprès du premier président de la cour d'appel de Paris, contre Thierry Fragnoli. Des «propos subjectifs» qu'il a tenus à des journalistes trahiraient un «parti pris...
(...)
En France, l'affaire de Tarnac s'enlise de plus en plus
Tarnac, l'arnaque 6 avril, Arnaud Viviant

Depuis sa parution, le livre-enquête de David Dufresne fait l'effet d'une bombe à fragmentations
Qu'est-ce qu'un livre ? A quoi ça sert ? Des livres, il y en avait près de 5000 dans « la bibliothèque partisane » que Julien Coupat et ses amis avaient constituée à Tarnac, en Corrèze, parmi lesquels : Technique du chaos de Timothy Leary, Insoumission à l'école obligatoire de Catherine Baker, Le Sabotage d'Emile Pouget, Anarchie au Royaume-Uni de Nick Cohn, et déjà un livre de David Dufresne Maintien de l'ordre où le journaliste avait enquêté sur la gestion par la police des émeutes de 2005. Quant à l'affaire Tarnac, elle-même avait débuté par un livre : L'Insurrection qui vient publié de façon anonyme aux Editions de la Fabrique en 2007. Une première en France : ce petit pamphlet d'obédience situ fut versé au dossier d'instruction. Il devenait dangereux d'écrire dans ce pays.
Alors, il n'est peut-être pas illogique qu'un autre livre mette fin à cette lamentable histoire. Depuis sa parution, Tarnac, Magasin général fait déjà l'effet d'une petite bombe à fragmentation. Ainsi, le juge anti-terroriste Thierry Fragnoli a été dessaisi du dossier à sa demande, l'avocat de Julien Coupat lui ayant reproché de s'être exprimé dans le livre et d'avoir avoué à David Dufresne, naïvement sans doute, sa passion pour le film Kill Bill de Quentin Tarantino, et l'antipathie qu'il éprouvait pour le principal inculpé. Plus sûrement, il a dû lire le livre utile et en ressortir quelque peu dégoûté de son propre dossier. Car il n'est pas le seul, loin de là, à s'être mis à table. Ainsi le criminologue Alain Bauer, proche de Sarko et qui avait acheté à l'époque une quarantaine d'exemplaires de L'Insurrection qui vient pour les distribuer à des journalistes, n'y va pas par quatre chemins et parle de l'affaire comme d'un « fiasco politico-policier ». Ainsi Bernard Squarcini, le grand patron de la DCRI, a-t-il reçu trois fois Dufresne durant l'année 2009. Et pour lui dire quoi ? Selon l'ancien journaliste : « Invariablement, la sentence Squarcini tombait : cette affaire, la DCRI ne l'avait pas voulue. C'était le fruit d'un héritage RG puis d'un emballement du ministère de l'Intérieur. Cette affaire était au confluent d'intérêts qui dépassaient les principaux intéressés, ceux de Tarnac comme ceux de Levallois », le siège de la DCRI. Mais ils sont nombreux, les flics de toutes obédiences et de tous grades à vouloir témoigner, en « off » ou pas, auprès de celui qui, tel un lonesome cowboy revenu de tout, et surtout de la fabrique de l'info, a décidé de mener une enquête sur l'enquête.
Dufresne écrit : « Le lieutenant de gendarmerie souriait maintenant. Parler le soulageait, c'était manifeste. »
Dans des circonstances dignes d'un polar boîteux, on lui donne des rendez-vous tout portable éteint, pour raconter comment on a espionné Coupat et ses amis, et patati la guerre des services, et patata la guerre des polices. Les flics balancent à tout va, comme heureux de se confier, de jeter leur devoir de réserve aux orties, voilà qui est étonnant. Dufresne reçoit même des mails anonymes de gens suffisamment bien renseignés pour être eux-mêmes du renseignement. Pourquoi ? Sans doute pour déminer et évider un dossier en train de virer à l'affaire d'Etat, avec tout ce cirque médiatique que font les avocats et les parents des inculpés, les comités de soutien. Intoxiquer Dufresne ? Lui faire écrire en sous-main la repentance qu'eux-mêmes ont envie de lire ? Un officier de la sous-direction antiterroriste lui dit : « Dans le service, j'en connais qui ne veulent plus bosser sur l'extrême gauche... Trop d'emmerdes, trop de médiatisation, ça démobilise. » Cela paraît presque trop beau pour être vrai. Manipulation donc, peut-être, mais pas seulement. Ecoutez plutôt ce gendarme. Dufresne écrit : « Le lieutenant de gendarmerie souriait maintenant. Parler le soulageait, c'était manifeste. » Et voici ce qu'il dit : « On n'est plus dans la police judiciaire quand on est dans la police antiterroriste (...) Une enquête sur initiative du parquet, comme l'a été cette affaire de Tarnac, c'est politique, c'est dangereux. Le politique s'est créé un outil, hors de contrôle, qui exécute les basses oeuvres. Cette affaire en est un emblème. Elle inaugure une nouvelle ère. » Il faut imaginer des flics républicains. De temps en temps.
Car il y a aussi l'autre moitié du livre, celle tournée vers Tarnac. Avec ses écoutes illégales (dont, possiblement, celle de Dufresne lui-même), ses « barbouzeries », ses témoins sous X qui se révèlent fallacieux, ses micros au domicile de Gérard Coupat, le père de Julien... Il y a ces aveux arrachés, au terme de 4 jours de garde de vue, sans se laver, dans une lumière perpétuellement crue, avant d'être réfutés... Il y a cette conception judiciairement suspecte de « pré-terrorisme » qu'au demeurant l'affaire de Toulouse, autrement plus sérieuse, vient soudain de mettre à mal. Si bien qu'on ne voit pas comment, après ce livre d'aveux tous azimuts consignés par Dufresne, l'affaire de Tarnac ne se conclurait pas par un non-lieu. Mais aussi bien, on ne voit pas comment, aujourd'hui en France, on pourrait vivre autrement que sous un régime policier. Au demeurant, comme un signe, Dufresne s'est extradé au Canada.
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